Transports | ||
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Routes (2004) | ||
Goudronnées | 12 655 km | |
Non goudronnées | 6 577 km | |
Rail (2006) | ||
2 153 km | ||
Gazoducs (2007) | ||
2 665 km | ||
Oléoducs (2007) | ||
1 235 km | ||
Ports & aéroports (2007) | ||
Ports de marchandises | Radès, Sfax, Bizerte, Gabès, Skhira, Zarzis, La Goulette | |
Aéroports à piste goudronnée | 14 | |
- trafic international | 7 | |
Aéroports non goudronnés | 16 | |
Sources : CIA World Factbook |
Le transport en Tunisie est détenu à près de 70 % par le secteur public. La tutelle de ce secteur est confiée au ministère des transports qui a pour mission officielle de doter le pays d'un système de transport global, économique et sûr et d'en contrôler le bon fonctionnement en vue d'en faire un facteur de développement économique et social.
Il est composé de trois sous-secteurs : les transports terrestres, la marine marchande et l'aviation civile.
Une grande partie du réseau ferroviaire tunisien est héritée de la colonisation française. Depuis l'indépendance, le gouvernement tunisien a entrepris un programme de modernisation des infrastructures. Au total, en 2006, la Tunisie compte 2 153 kilomètres de rails et se voit reliée à l'Algérie par la ligne Ghardimaou-Souk-Ahras. En 2006, 471 kilomètres des chemins de fer tunisiens sont à voie normale, 1 674 kilomètres sont à voie métrique — dont 65 kilomètres sont électrifiés — et 8 kilomètres sont à voie à double écartement.
La Société nationale des chemins de fer tunisiens gère le transport des voyageurs et des marchandises sur les lignes ferroviaires. Elle exploite par ailleurs des services ferroviaires de banlieue entre Sousse, Monastir et Mahdia sur la ligne électrifiée appelée Métro du Sahel.
Tunis reste la seule ville africaine et du monde arabe à se doter d'un métro léger. Actif depuis 1985, le réseau s'est enrichi progressivement pour comprendre aujourd'hui cinq lignes principales et deux lignes partielles (sur 32 kilomètres) comptant 47 stations et équipées de 136 rames. La tendance est au développement avec la livraison entre 2005 et 2007 de trente rames supplémentaires, le prolongement d'une ligne et l'extension du réseau dans le cadre de l'aménagement du Grand Tunis.
Le Tunis-Goulette-Marsa (TGM) est une ligne ferroviaire ancienne qui relie Tunis à La Marsa (banlieue nord) en passant par La Goulette. Sa longueur est de 19 kilomètres.
En 2004, la Tunisie possède 19 232 kilomètres de routes. Pour la même année, 12 655 kilomètres — dont 262 d'autoroutes — sont revêtues en distinguant des routes nationales (anciennement appelées « grand parcours » ou GP) et des routes régionales (anciennement appelées « moyenne communication » ou MC) alors que 6 577 kilomètres de pistes ne le sont pas. Le réseau des routes de Tunisie est correctement maillé si on le compare au modeste réseau ferroviaire.
La construction de routes revêtues, et généralement bitumées, commence dans les années 1880 à la suite de l'instauration du protectorat français de Tunisie. En une décennie, 560 kilomètres sont aménagés en complément du chemin de fer. Il faut toutefois attendre 1921 pour que démarre un réseau routier d'envergure avec notamment la réalisation du grand axe littoral de la RN1 reliant Tunis à Sousse puis Sfax et Gabès. Le réseau a pour point nodal Tunis, capitale et premier centre économique, qui confirme sa polarisation extrême de l'espace tunisien. Le nord du pays agricole et les centres miniers sont également les premiers bénéficiaires du quadrillage routier de mieux en mieux interconnecté avec la création des nœuds routiers de Mateur (RN7-RN11) ou Enfida (RN1-RN2). Des axes pénètrent également à l'intérieur du pays comme l'axe Sousse-Le Kef (RN12).
À l'indépendance en 1956 et jusqu'en 1970, le jeune État entreprend de compléter les vides avec notamment un effort concentré sur l'ouest du pays qui totalise la moitié des kilomètres créés dans les années 1960. Ainsi, des routes sont tracées en diagonale telles que Le Kef-Kasserine (RN17) et Gabès-Kasserine (RN15). À partir des années 1970, les agglomérations littorales, et notamment Tunis, captent l'essentiel de l'effort d'aménagement à mesure que le développement économique du pays (dont l'une des activités clés est le tourisme) se concentre sur le littoral méditerranéen oriental. La première autoroute est mise en travaux au début des années 1980 et inaugurée en 1986. À la fin de l'année 2007, avec l'extension de l'A1 jusqu'à Sfax, la Tunisie possède ainsi plus de 360 kilomètres d'autoroutes.
Les transports urbains sont gérés par les différentes sociétés régionales de transports.
Le transport interurbain est défini comme étant un transport effectué sur des itinéraires dépassant le périmètre du transport urbain et régional. Il est assuré notamment par des opérateurs publics tels que la Société nationale de transport interurbain (SNTRI) et les douze sociétés régionales de transport.
Le taxi collectif est courant en Tunisie où on le nomme aussi « louage ». Des camionnettes font la navette entre les principales villes du pays. Les horaires n'étant pas fixes, la voiture ne part que lorsqu'elle est pleine, ce qui prend généralement moins de cinq minutes. Les voitures à bandes bleues desservent les environs d'une ville, tandis que celles à bandes rouges sont pour les longues distances.