En 2009, un nouveau commandement chargé des missions nucléaires se met en place, il s'agit du Air Force Global Strike Command reprenant une partie des fonctions de l'ancien Strategic Air Command dissout en 1991.
Quartier-général, United States Air Force, Le Pentagone , Arlington, Virginie
L’United States Air Force trouve son origine dans la formation, le 1er août 1907, d'une formation aéronautique au sein du Signal Corps (corps des transmissions) de l'US Army. Il lui faudra attendre 40 ans avant d'obtenir son indépendance le 18 septembre 1947 malgré les nombreuses tentatives effectuées par les responsables des forces aériennes aux cours de l'entre-deux-guerres.
Le rôle décisif tenu par l'aviation pendant la Seconde Guerre mondiale – en particulier le fait qu'elle seule était capable de mettre en œuvre l'arme de dissuasion : la bombe atomique – détermina la création de l'USAF à partir de l'United States Army Air Force, corps semi-autonome qui regroupait en mi-1945, plus de 2 250 000 hommes et disposait d'environ 20 000 avions.
La démobilisation rapide au sortir de la guerre fit que lors de sa mise sur pied, l'USAF ne comptait que 300 000 hommes et quelques groupes opérationnels.
Le début de la guerre froide et la supériorité numérique alors écrasante de l'Armée rouge incitèrent les États-Unis à se renforcer progressivement en donnant la priorité aux bombardiers stratégiques du Strategic Air Command (SAC) responsable de la mise en œuvre des armes nucléaires des États-Unis (jusqu'à ce que l'US Navy et l'US Army disposent également de leurs propres ogives au début des années 1950).
En 1950, la guerre de Corée et ses conséquences possibles – qui fit craindre une nouvelle guerre mondiale – favorisa l'adoption d'une politique d'expansion rapide.
Pendant 10 ans, l'USAF entretint des forces tactiques et stratégiques très importantes (1 000 bombardiers à la fin des années 1950 – B-36, B-47 puis B-52- ) et un renouvellement rapide des chasseurs par des appareils de plus en plus sophistiqués (F-84, F-102, F-4…). Le début des années 1960 vit l'arrivée massive des ICBM qui détrônèrent peu à peu les bombardiers pilotés dans le cadre de la dissuasion ; il y eut un maximum de 1 054 missiles intercontinentaux en service dans les années 1970.
Lorsque les États-Unis s'engagèrent dans la guerre du Viêt Nam, le renforcement militaire s'opéra surtout en faveur du Tactical Air Command.
La fin des opérations en Asie du Sud-Est entraîna une diminution rapide des effectifs – de 427 escadrons et 904 000 hommes en 1968 à 258 squadrons et 559 000 militaires en 1979-.
Son effectif était de 510 000 personnels en 1991 lors de la guerre du Golfe qui vit une démonstration de puissance de l'aviation qui détruisit une large part du complexe militaro-industriel de l'Irak avec des pertes extrêmement réduites en utilisant une large gamme d'armements air-sol évolués. La disparition de l'URSS entraîna une réduction des budgets de la Défense en Occident et une baisse marquée des effectifs et du parc aérien.
En 2003, l'opération Libération de l'Irak voit une nouvelle démonstration de puissance face à une armée irakienne affaiblie par un embargo.
En 2006, l'effectif est de 350 000 personnes et le vieillissement d'une bonne partie du parc aérien construit durant la guerre froide commence à se faire sentir. Notamment avec le sort des chasseurs F-15 A/B/C à partir de novembre 2007, qui assurent une part importante des missions de supériorité aérienne et qui présentent des signes de vieillissement inquiétants.
En 2008, malgré la hausse du budget militaire sous l'administration Bush, le parc aérien continue à diminuer et le vieillissement de la flotte s'accentue, le prix unitaire des avions militaires augmentant de façon importante à chaque développement technologique.
Durant l'année fiscale 2009, l'USAF prévoit de retirer 188 aéronefs et d'en recevoir 117 dont 52 drones
Au niveau nucléaire, il reste à cette date 450 ICBM Minuteman III en alerte.
L'usage de drone de combat et de reconnaissance est en constante augmentation et en 2008 est annoncé la mise en service de la première escadre uniquement équipé de ces engins.
Un rapport du Government Accountability Office parue début 2009 observe de très grandes négligences dans le défense aérienne du territoire national. Le terme employé pour cette mission est ASA, pour Air Sovereignty Alert, où le terme souveraineté est essentiel puisqu'il désigne la sécurité fondamentale, l'intégrité de la nation.
Les perspectives sont extrêmement inquiétantes, puisque le GAO prévoit qu'en 2020, dans les conditions de projection des commandes d'avions de combat F-22 et F-35 fin 2008, 11 des 18 "sites de mission ASA" pourraient n'avoir aucun avion à leur disposition. Le GAO pronostique des restrictions considérables des capacités de combat aérien de l'USAF sur les 15 ans, compte tenu de la programmation projetée par l'USAF. En 2008, il y a, selon le GAO, 2 325 avions de combat capables d'accomplir leurs missions (dont une part avec des restrictions). Compte étant tenu de l'arrivée actuellement programmée de nouveaux avions et du départ d'avions trop vieux pour continuer à voler, le chiffre tombera à 1 175 en 2020 et à 1 100 en 2025.
Les organisations précédentes de l'actuelle U.S. Air Force sont:
L'U.S. Air Force a pris part à plusieurs opérations à vocation humanitaire dont les principales sont: