Le vaginisme est une contraction musculaire prolongée ou récurrente des muscles du plancher pelvien qui entourent l'ouverture du vagin. Cette action réflexe, involontaire et incontrôlable, empêche de façon persistante toute pénétration vaginale désirée, même par un doigt ou un tampon hygiénique. Sa source est toujours psychologique, mais découle souvent d'une source physiologique. Une tentative de pénétration en dépit d'un vaginisme peut entraîner de graves douleurs (dyspareunie) qui vont souvent l'exacerber.
Sa prévalence chez la femme serait comprise entre moins de 5% et jusqu'à 10% suivant les statistiques.
Le vaginisme, souvent associé à une dyspareunie, a de nombreuses causes physiques et psychologiques, parmi lesquelles :
Un vaginisme avec absence de règles (aménorrhée) peut aussi être le signe d'un vagin trop petit - de quelques centimètres (syndrôme de Rokitansky), qui se soigne très bien dans la mesure où le diagnostic est correctement posé.
Des causes psychologiques sont possibles : un abus sexuel ou une attitude plus fermée vis-à-vis de la sexualité sont plus fréquemment retrouvées chez les femmes souffrantes de vaginisme.
Une cause neurologique centrale peut être retrouvée dans certains cas sans explication locale.
Le vaginisme allégué peut être également une manifestation non avouée de l'impuissance du conjoint, pouvant être résolu par le traitement médical de ce dernier.
Le vaginisme est qualifié, selon le cas :
Le vaginisme peut être total ou partiel. Dans ce dernier cas, la pénétration est difficile et souvent douloureuse.
Un contrôle gynécologique est nécessaire, afin d'exclure toute anomalie physique ou maladie infectieuse.
Une rééducation avec des dilatateurs vaginaux (aussi appelés bougies) peut s'avérer utile dans tous les cas avec des exercices de dilatations régulières et progressives. L'efficacité réelle reste à évaluer.
Dans les cas de douleurs vaginales suites à radiothérapie du col de l'utérus ou du rectum dans le cas d'un cancer, il est fortement recommandé d'utiliser des dilatateurs vaginaux à cônes carrés qui permettront d'enlever les adhérences qui se forment dans la partie supérieure du vagin et de retrouver l'élasticité de ce dernier. Le début de la rééducation doit se faire le plus tôt possible afin d'éviter la sténose du vagin.
Une psychothérapie cognitivo-comportementale pourrait avoir une relative efficacité ainsi que des consultations de sexologie. De même, des thérapies de relaxation musculaire peuvent aider, ainsi que des techniques reposant sur le biofeedback. L'hypnose peut également être utilisée lors de séances d'hypnothérapie médicale.
Si le but de la demande est un désir de grossesse, une procréation médicalement assistée peut être proposée.
L'injection locale de toxine botulique entraîne un relâchement musculaire au bout de plusieurs jours, qui peut durer quelques mois. Des résultats préliminaires sont encourageants.