Viaduc du Viaur | |||
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Pays | France | ||
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Région | Midi-Pyrénées | ||
Département | Aveyron - Tarn | ||
Ville | Tauriac-de-Naucelle (Aveyron) Tanus (Tarn) | ||
Latitude Longitude | |||
Franchit | Le Viaur | ||
Fonction | Pont ferroviaire | ||
Type | Pont à poutres cantilever | ||
Longueur | 410 m | ||
Hauteur | 116 m | ||
Matériau | Acier | ||
Construction | 1897 - 1902 | ||
Inauguration | 5 octobre 1902 | ||
Mise en service | 1902 | ||
Ingénieur | Paul Joseph Bodin | ||
Entreprise(s) | Société de construction des Batignolles | ||
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Listes | |||
Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever | |||
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Le viaduc du Viaur est un ouvrage ferroviaire sur la Ligne Toulouse - Rodez, achevé en 1902, qui franchit la profonde vallée du Viaur entre Rodez et Albi. Il est situé sur les communes de Tauriac-de-Naucelle (Aveyron) et Tanus (Tarn).
À l’issue d’un concours ouvert en 1887 (à des ingénieurs parmi lesquels figurait Gustave Eiffel), il fut attribué à l’ingénieur Paul Bodin de la Société de Construction des Batignolles (aujourd’hui Spie Batignolles), et construit par celui-ci entre 1895 et 1902. Le pont est inauguré le 5 octobre 1902.
L’assemblage du viaduc du Viaur inspiré le peintre H.-M. Magne, pour son tableau Construction d'un viaduc, où l'on voit une équipe de riveurs au travail, perchés sur un échafaudage volant.
La création du viaduc du Viaur, avec les conséquences positives qu'il eut sur l'économie agricole du Ségala, est le thème de la nouvelle de Jean Boudou, Lo Pan de Froment (« Le pain de froment »).
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Ce pont en acier, assemblé par rivets, est composé de deux poutres en porte-à-faux équilibrées (cantilever) et articulées, chacune prolongée par une courte poutre à section constante et une culée en maçonnerie à deux arches. C’est le seul pont de ce type en France. À l'origine le point central du pont n'était pas soudé, l'arche principale est donc scindée en deux parties indépendantes capables de soutenir chacune un poids considérable. Les deux parties furent soudées pour des raisons de maintenance peu après la construction du viaduc.
Grâce à la technique cantilever, les viaducs ferroviaires ont pu atteindre des portées considérables, jusque-là réservées aux ponts suspendus, alors inadaptés à la voie ferrée. L’apogée en sera le deuxième pont de Québec (1917).
Le viaduc du Viaur est reconnaissable entre tous par sa silhouette où la voie ferrée passe au sommet et non au milieu de la structure, comme c’est le cas pour les autres ponts à poutre en porte-à-faux.
Durant sa construction aucun mort ne fut à déplorer.