Abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Wissembourg - Définition

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Vitraux, peintures et mobilier

Fresque de Saint-Christophe

L'abbatiale a été décorée de vitraux dès le XIe siècle. Il en reste le Christ de Wissembourg qui a été déposé au musée de Strasbourg.

En place, il reste la rose romane du bras Nord du transept représentant une Vierge à l'Enfant sur un trône de la seconde moitié du XIIe siècle. La rose du bras Sud représente un Christ bénissant, une Annonciation et un donateur, l'abbé Édelin (1262-1293).

Il subsite un vitrail dans la fenêtre axiale, du XIVe siècle. Un vitrail représentant la Vierge à l'Enfant, avec saint Jean, saint Christophe et le donateur datant de 1487.

Des peintures ont été réalisées au XIIIe siècle et d'autres du XVe siècle.

Le mobilier a été détruit pendant la Révolution, dont le lustre à cinq étages symbolisant la Jérusalem céleste, datant du XIe siècle.

Architecture

Tour-clocher occidentale
Portail latéral donnant sur une sorte de narthex correspondant aux trois premières travées du second collatéral Sud

L'abbé Samuel a fait construire la tour-clocher occidentale vers 1074 qui est le seul vestige de la précédente église ottonienne. C'est un des plus ancien et des mieux conservé des clochers romans d'Alsace. Seule la maçonnerie est d'époque romane. La toiture a été refaite au XIIIe siècle en lui donnant une pente plus importante qu'à l'origine. Des travaux de restauration ont été entrepris en 2007 sur le clocher pour redonner à la toiture avec un décor à motif losangé avec des tuiles maillées vertes et jaunes.

L'église reconstruite par l'abbé Édelin a été réalisée en commençant par l'Est et en suivant un plan basilical avec transept et chœur à abside polygonale et des chapelles de part et d'autre. Le chœur est dépourvu de déambulatoire et de chapelles rayonnantes.

Ce plan rappelle celui adopté dans les monuments gothiques de l'Empire comme celui de la cathédrale de Toul dont la construction a débuté en 1221 et a été la première église à adopter ce plan. Il se trouve ensuite à Mayence, à Ratisbonne ou dans l'église Notre-Dame dépendant du chapitre de la cathédrale de Trèves comme à l'église Saint-Gengoult de Toul, contemporaine de Wissembourg. Les fenêtres du chœur reprennent des dispositions qui existent à la Sainte-Chapelle de Paris consacrée en 1248 ou dans les chapelles rayonnantes de la cathédrale de Cologne datant des années 1250.

Élévation de la nef

La croisée du transept reprend une habitude de l'architecture romane alsacienne avec une tour-lanterne octogonale.

La nef comporte neuf travées. Elle a été conçue pour recevoir cinq vaisseaux, vers 1280.
Côté Sud, la nef comporte deux collatéraux. Dans les trois travées occidentales, le second collatéral s'ouvre pour former une sorte de narthex.
Côté Nord, le second collatéral correspond à la galerie méridionale du cloître.
L'élévation de la nef est bipartite avec une séparation par une corniche. Les chapiteaux des piliers et les colonnettes sont pourvus de drôleries et de feuillages reproduisant remarquablement le naturel. Les motifs adoptés se rapprochent de ceux de l'église Sainte-Catherine d'Oppenheim. Les meneaux des fenêtres descendent jusqu'à la corniche, mais seule les tympans de la partie supérieure sont ajourés. Ce plan a été repris par l'architecte Peter Parler dans l'église de Kolin en Bohême pour l'empereur Charles IV, vers 1360.

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