Abbaye Notre-Dame de La Couronne | |||
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Nom local | L'abbaye | ||
Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Poitou-Charentes | ||
Département | Charente | ||
Ville | La Couronne | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Abbaye | ||
Début de la construction | XIIe siècle | ||
Fin des travaux | XVIe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | Gothique | ||
Protection | classée MH 1903 | ||
Localisation | |||
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L'abbaye Notre-Dame de La Couronne est une abbaye bénédictine située à La Couronne en Charente. En ruines, elle témoigne de l’introduction du style gothique dans l’Ouest de la France.
Une première abbatiale est élevée au début XIIe siècle. Divers textes sont venus jusqu'à nous :
Cette première église abbatiale est remplacée par une seconde, consacrée en 1201, due à l’abbé Junius à la fin du XIIe siècle à une période de renouvellement de la spiritualité après le réforme grégorienne.
La comtesse Isabelle d'Angoulême, veuve du roi Jean Sans Terred'Angletterre, fut enterrée à l'abbaye de La Couronne, appelée alors Saint-Nicolas, avant que son corps soit transféré à l'abbaye de Fontevraud.
Au XVIIe siècle, l’abbaye revient aux chanoines réguliers de la congrégation de France, les génovéfains.
Elle subit des destructions durant la guerre de cent ans puis durant les guerres de religion d'où les reconstructions de parties en gothique dit "Plantagenet" et dit "flamboyant"
Elle est vendue comme bien national à la Révolution et a servi de carrière de pierres jusqu’à son classement Monuments Historiques en 1903.
Le site appartient à deux propriétaires différents: le logis, la cour d’honneur, les bâtiments monastiques, le parc et ses abords aux établissements Ciments Lafarge.
Le cloître et l’abbatiale appartiennent au Conseil Général de la Charente.
La partie actuellement visible date de la fin du XIIe siècle, à l’exception des deux travées occidentales de la nef et de la façade gothiques.
Elle est marquée de plusieurs phases de construction. Les supports, les décors et les sculptures dans le transept, la chapelle et le choeur roman saintongeais. Les voûtes d’ogives bombées dans les deux travées orientales de la nef sont l’expression du gothique dit « Plantagenêt » du XVe siècle.
Les deux travées occidentales de la nef et la façade ont été reconstruites dans le style gothique flamboyant après les guerres de religion au XVIe siècle.
Elle donne un excellent exemple de l'évolution de l'art gothique.
Bâtiments du XVIIIe siècle particulièrement prégnants. Un dernier corps de bâtiment, placé au nord de l'abbatiale, date de la fin du XVIIIe-début du XIXe siècles.
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Au sud de l’abbaye, la galerie du cloître, les vestiges de la salle capitulaire et du réfectoire datent du XIIIe siècle tout comme les ailes autrefois dévolues aux convers.
Les bâtiments sont organisés autour d'une cour fermée d'un portail monumental.
Le logis abbatial est placé dans son enclos bien fermé de hautes murailles, au sud de cet ensemble. Il fut élevé entre le XVe et le XVIe siècle. Il reprend les formes développées à cette époque dans les châteaux avec ses tours carrées et ses toits à fortes pentes. Quelques reprises sont faites au XVIIe siècle.
Des vestiges des murs de clôtures quelquefois ajourés de balustres délimitent encore clairement l'enclos et les jardins.
Une fontaine monumentale de la fin du XVIIe siècle est située à l'est du corps de logis central.
L'abbaye a été classée monument historique en 1903. La protection s’est étendue à l’ensemble des bâtiments en 1999.
Une tour ronde couverte d'un toit qui épouse la forme d'une cloche (rare en Charente) adossée à l'habitation caractérise le manoir de la Tour-Saint-Jean, ancienne dépendance de l'abbaye de la Couronne. Un souterrain, taillé dans le roc, est constitué de deux salles dont l'une a pu servir de chapelle ou d'oratoire.