Abbaye d'Himmerod - Définition

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Introduction

Entrée principale
L'abbaye d'Himmerod
Intérieur de l'abbatiale
Stalles et maître-autel
Les orgues
L'abbaye en 1799

L'abbaye cistercienne Notre-Dame d'Himmerod dédiée à l'Assomption de la Vierge Marie se situe sur la commune de Grosslittgen, dans le land de Rhénanie-Palatinat . Elle dépend de l'évêché de Trèves.

Situation et histoire

Les cisterciens dont le nom provient du couvent de Cîteaux qu'avait fondé le prieur Robert de Molesme, en 1098 aimaient les vallées. Ils recherchaient le silence, priaient et travaillaient selon les règles bénédictines. Comme Himmerod le montre, ils transformaient les vallées par leur travail.

Bernard de Clairvaux et l'évêque Albert de Montreuil (1132-1157) qui cherchaient un endroit dans la vallée de Salm (Eifel) pour y construire un couvent lui donnèrent spontanément le nom de « Claustrum Beatae Mariae Virginis » ( (fr) « Les entrailles de Marie - Lieu de l'incarnation »). Albert garda ce nom sur le certificat de donation (1138) par amour et dévotion pour Bernard et son premier édifice en Allemagne. Actuellement et depuis la fin du XIIIe siècle, le couvent se nomme Himmerod. Le nom vient de la terre en friche d'Haymo ou Hemmo ; qui est aujourd'hui la vieille ferme du couvent.

En 1134, 12 moines sous le prieur Randulf (1134/68) quittèrent Clairvaux. Ils passèrent par Metz, Trèves, jusqu'à la vallée du Kyll où l'évêque Albert leur avait offert un Terrain à Winterbach près de Kordel, mais l'étroitesse des lieux ne leur permis pas de construire un couvent cistercien. Les moines continuèrent leur route 1135 à l'Altenhof puis dans la vallée de Salm entre Eisenschmitt et Grosslittgen.

A l'occasion de la bénédiction du tout premier couvent fait simplement de bois, l'évêque Alberto établit en 1138 un certificat de fondation. Ses cadeaux permirent la construction d'un couvent en pierre plus spacieux. La même année, Bernard envoya ses moines ainsi que son architecte Achard à Himmerod grâce auxquels une basilique romane à trois nefs vit le jour.

Elle fut construite sur l'exemple de celle de Clairvaux ( disposée en forme de croix, chœur arrêté droit plusieurs chapelles à l'ouest). C'était ce que préférait Bernard de Clairvaux. D'après les fouilles de la première construction de l'église (1951/52 par le Dr. Esser, Mayence) on trouva les restes de bas de murs et de murs d'enceinte du presbytère ainsi que de la chapelle. A la suite des crises politiques épiscopales sous l'empereur Frédéric Barberousse, l'église ne fut consacrée seulement que le 1er juin 1178 par l'archevêque Arnold de Trêves.

La nef principale de 60-70 m de long était divisée en deux parties : une partie du chœur pour les moines et l'autre partie pour le peuple. Devant la façade est se trouvait un porche qui n'avait pour parure qu'une fenêtre ronde. Au-dessus de la croisée trônait un lanternon, une particularité des constructions cisterciennes. L'église comptait 27 autels qui, vu leur grandeur et leur nombre, témoignent sans doute de la présence importante de moines. Devant l'autel principal se trouvaient les tombes de l'archevêque de Trèves Jean I (+ 1212) et celle de Boemunds I (+ 1299) ainsi que le cœur de l'archevêque Albero (+ 1152), fondateur du couvent. Les nefs latérales servaient aux chevaliers de Manderscheid et aux comtes de Sponheim-Starkenburg pour y être enterrés. Un bâtiment au nord de la nef, achevée en 1317 abritait les restes d'un fondateur, l'écuyer Gérard Gelincks (+ 1317) ainsi que d'autres tombes de prêtres et de laïques.

L'église actuelle fut consacrée en l'an 1692. Elle fut adossée au sud de la nef latérale de l'église romane. Jusqu'à sa démolition (environ 1738/39) la basilique conserva son allure dépouillée comme le veut la tradition cistercienne. On commença probablement la construction en pierre du côté du mur au sud de la nef latérale de l'église romane. Il en resta un pilier faisceau d'angle. D'après les fouilles de 1951, il s'agit d'un reste du cloître et non pas d'une porte latérale menant à l'église comme on le supposait. Deux colonnes de chapitre témoignent de l'ornement floral qu'affectionnait particulièrement cet ordre.

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