La pente relativement forte a imposé à l’édifice conventuel une partie troglodytique, une muraille et une tour lui donnant un aspect fortifié, et la construction de terrasses de culture (restanques). Autour du cloître, on retrouve disposés selon le plan cistercien classique, l’église et ses deux petites chapelles attenantes, la salle capitulaire et le chauffoir - scriptorium, l’hôtellerie, le réfectoire et la cuisine. Entre celle-ci et les grottes, une cour dite du chevet facilite la liaison entre l’édifice, les grottes, les appentis, avec le jardin des moines et la sortie vers les terres cultivées et les plantations d’oliviers. C’est le domaine de la pierre autant dans l’édifice qu’à l’extérieur. Des marques de maçons (tâcherons) sont présentent autant à l’extérieur qu’à l’intérieur sur les parois des chapelles.
L'église abbatiale est édifiée au milieu du XIIIe siècle. Son plan est simple : une nef rectangulaire fermée par un chevet plat à trois fenêtres gothiques se dressant au-dessus d’une niche géminée. La décoration est sobre, un arc en ogive terminé par un petit chapiteau décoré de plantes sculptées, quelques traces géométriques de peinture, une corniche noircie ceinture la liaison entre la voûte en berceau brisé et les murs, une porte romane, une porte gothique et une niche avec un lavabo de pierre. Deux chapelles attenantes, la première de style roman est la partie la plus ancienne (connue) de Saint Hilaire, faisant office de sacristie, tandis qu’une autre chapelle largement ouverte sur la nef est construite au XIVe et offre une croisée d’ogive résolument gothique. Sur un mur latéral, une peinture murale du XVe (trois croix) d’origine italienne n’a pas supporté les usages différents. Cette chapelle est sans doute l’œuvre d’un bienfaiteur. L’église peut accueillir une centaine de personnes.
Son acoustique est bonne à condition de se bien placer, c'est pourquoi, depuis sa restauration, plusieurs représentations y ont déjà été faites.
![]() Nef de la chapelle | ![]() Fresque de la chapelle | ![]() Le cloche de la chapelle |
Édifié une première fois avec au moins trois galeries au XIIIe siècle n’en a plus que deux par manque de place en raison de la pente au sud, au XVIIe, à la suite de la construction d’un bâtiment. Des chapiteaux du XIXe encore présents rappellent la tentative des Cisterciens lors de leur présence à Saint Hilaire de refaire une galerie.
Cette belle salle sobre au plafond formé par deux voutes provençales et éclairées par des hautes fenêtres à meneaux ouvertes sur le Luberon abrite une exposition des photographies des visiteurs de Saint Hilaire.
Aujourd'hui, le réfectoire des moines offre une voute en berceau qui lui donne une allure de tunnel débouchant ouvrant sur le Luberon par une fenêtre à meneau. Elle fut durant des décennies une bergerie tandis que la cuisine était l’écurie du cheval. Les longues tables viennent d’un ancien couvent (Saint-Maurice) de Reims.
On peut distinguer un premier dortoir du XIIe siècle correspondant à la galerie du cloitre Est relié par l’escalier à vis directement à l’église. Des chambres de taille différentes ont dû être créées ensuite. L’une d’elle située près de l’escalier a une belle porte sculptée correspondait peut-être à celle du prieur.
Les appartements privés couvrent la partie supérieure de l'ensemble. Pour y accéder, un superbe escalier à vis de style Renaissance.