Abbaye de Saint-Hilaire | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | ||
Département | Vaucluse | ||
Ville | Ménerbes | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Abbaye | ||
Style(s) dominant(s) | Base romane avec évolutions gothiques | ||
Protection | Monument historique | ||
Localisation | |||
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L'abbaye de Saint-Hilaire est située à quelques kilomètres de Ménerbes, commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Il s'agit d'un ancien couvent où Saint Louis s'arrêta en revenant de croisade.
L'abbaye fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 7 octobre 1975.
Situé en Vaucluse (84), à environ 40 km à l’Est d’Avignon (Gare TGV et autoroute A7, sortie Avignon sud), le long du versant nord du Luberon, Saint Hilaire est accessible depuis la route départementale 109 qui relie Ménerbes et Lacoste. Des panneaux indiquent l’entrée du chemin (400 mètres) qui descend à l’Abbaye, cependant il est conseillé de le faire à pied.
L’abbaye de Saint-Hilaire est un édifice privé appartenant toujours à la famille Bride. Des travaux conséquents sous la direction des Monuments historiques ont permis de redonner à la chapelle son unité d’origine. Façades, toitures, cloître, salle du chapitre et réfectoire ont déjà été restaurés. Le premier étage est habité.
La source n’a plus d’eau depuis 2000 tandis que 200 oliviers en terrasse témoignent d’une agriculture jadis plus importante dans le paysage.
Les visiteurs ont toujours été nombreux mais la montée du tourisme en Luberon a augmenté la fréquentation de Saint-Hilaire. Malheureusement, l'intégration du site dans les zones des plans de risques des incendies l'a brutalement stoppé (accès voiture interdit), bien que l'accès piéton semble toujours possible. Grâce à l'énergie de quelques bénévoles, certains évènements sont cependant autorisés.
L’ensemble conventuel a eu la chance de garder l’intégralité de ses bâtiments à travers les 8 siècles de son histoire religieuse et civile.
Sur un versant abrupt, face au Luberon, les Carmes, ermites venant du Mont Carmel en Palestine ont construit un couvent après leur première étape des Aygalades près de Marseille. Cet emplacement en limite des territoires des communes de Ménerbes et de Lacoste, n’est qu’à 8 km à vol d’oiseau de l'ancienne voie romaine la Via Domitia qui relie Cavaillon à Apt, c'est-à-dire le Rhône à la Durance vers l’Italie. Près d’une source, des grottes toujours utilisées dont on ne connaît pas l’origine ont abrité ces ermites avant qu’ils ne s’organisent en communauté et ne construisent leur chapelle, dortoir, salle capitulaire etc. Dans le cloître est gravée la date de 1254 sur le mur de l’église.
Au XVe siècle, le couvent Carme accueillit à plusieurs reprises les réunions des Chapitres de la Province de Provence (1448 et 1472) ainsi que peut-être, le Général de l'Ordre, Jean Soreth. De ce siècle, datent les plus anciens documents attestant des conflits avec le clergé dû au refus du Prieuré de Saint-Hilaire de payer la dîme, dont il avait été exempté.
Le XVIe siècle est marqué par plusieurs périodes d’insécurité : l'installation vaudoise en 1540, la période de la Réforme en 1570 et l'occupation protestante de Ménerbes entre 1573 et 1578.
Avec la paix revenue, une communauté de Carmes revient vivre régulièrement et entreprend même la Réforme de l'Ordre dite "de Touraine" conservant leur nom de "Grands Carmes" qui les différencie des Carmes déchaussés (réforme de sainte Thérèse d'Ávila et de saint Jean de la Croix). Le Prieuré est rebâti partiellement en restreignant la superficie du cloître, en raison de la forte pente, pour permettre un vaste édifice face au Luberon.
Un tel essor attisa les convoitises : l'évêque de Cavaillon obtient en 1656 du pape Alexandre VII la suppression du couvent de Saint-Hilaire au profit de son "petit séminaire", très démuni. Le conflit dura plusieurs années et les Carmes, violemment expulsés, firent témoigner de nombreux habitants du terroir, notables et voisins. Ils en appelèrent au Roi Louis XIV, arguant de leur supposée fondation par son ancêtre illustre, le Roi Saint-Louis au retour de la Septième croisade avec comme preuve des témoignages issus de la mémoire collective. En 1660, le Prieuré est à nouveau régulièrement occupé par les moines...
En 1664, après l'apparition de la Vierge survenue près de Goult, à 7 km de Saint-Hilaire, les Carmes participent à la fondation de Notre Dame de Lumières.
En 1778, en raison du trop faible nombre de religieux, les biens de Saint-Hilaire sont réunis à celui d'Avignon, puis sous la Révolution, en 1792, lors de la réunion des États pontificaux d'Avignon à la France, le prieuré de Saint-Hilaire est cédé à un particulier d'Avignon, fabricant de tissus imprimés.
1858, Les Bernardins de Sénanque achètent Saint-Hilaire, pour en faire une « grange », c'est-à-dire une exploitation agricole monastique. Ils firent quelques restaurations, comme la construction d'une galerie au sud du cloître et vendront l’ensemble, en 1864, à des agriculteurs.
Le tremblement de terre de 1909 provoque fissures et éboulements.
Un partage successoral divise le bâtiment en deux parties. Le cloître est séparé par un mur. L'exploitation agricole transforme le réfectoire en étable, le premier étage en grange et l'église devient un hangar avec une porte cochère ouverte dans le chevet.
En 1961, Monsieur et Madame René Bride, originaires de Reims en Champagne, acquièrent Saint-Hilaire. La restauration commence progressivement.
Par arrêté du 7 octobre 1975, l'ensemble est classé monument historique.