Ahmed Ben Miled - Définition

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Militant de gauche

En 1921, il figure parmi les membres fondateurs du Parti communiste tunisien et préside quelques réunions du parti jusqu'en 1924. Il publie son premier article dans L'Avenir social où il continue de contribuer sous divers pseudonymes (Jadir, Cheïkh Zaman ou Hédi Kamel). En 1922, il devient ouvrier qualifié en broderie sur cuir et fonde l'année suivante la section syndicale des ouvriers selliers rattachée à la Confédération générale du travail. Il aide aussi à fonder une section syndicale pour les chaouachis. À l'occasion de ses activités, il rencontre le syndicaliste Mohamed Ali El Hammi. En 1924, il est envoyé par son parti à Menzel Bourguiba pour défendre les ouvriers d'une briqueterie en grève dont quelques uns sont arrêtés. Il est aussi présent durant les événements ouvriers de Bizerte pour encadrer une grève et se voit en conséquence arrêté sous l'inculpation d'« excitation au meurtre » et de « rébellion en nombre à main armé ». Alors que, selon L'Avenir social du 21 septembre 1924, « il prêchait le calme et que c'est grâce à son intervention que les provocations gouvernementales n'ont pas été suivies de représailles ».

Sorti de prison en 1925 à la suite d'une mesure d'amnistie, il démissionne du Parti communiste tunisien. Il passe alors avec succès les examens du baccalauréat et s'inscrit à la faculté de médecine de Montpellier puis, en deuxième année, à la faculté de médecine de Paris. Il y rencontre les étudiants marocains à la Grande Mosquée de Paris et contribue à la fondation de l'Association des étudiants musulmans nord-africains (AEMNA) dont il devient secrétaire général en 1928. En mai 1931, il assiste avec Slimane Ben Slimane, Bahri Guiga, Mustapha Baffoun, Sadok Boussofara et Habib Bourguiba au congrès de la Ligue française des droits de l'homme à Vichy.

Publications

  • Cinquante années de prépondérance française en Tunisie, éd. L. Blanquet, Paris, 1931
  • L'école médicale de Kairouan aux Xe et XIe siècles, éd. Jouve et Cie, Paris, 1933
  • Ibn Al Jazzar. Médecin à Kairouan, éd. Al Maktaba Al Tounisia, Tunis, 1936
  • Histoire de la médecine arabe en Tunisie, éd. Déméter, Tunis, 1980
  • M'hamed Ali, la naissance du mouvement ouvrier tunisien, éd. Salammbô, Tunis, 1984
  • Ibn Al Jazzar. Constantin l'Africain, éd. Salammbô, Tunis, 1987
  • Abdelaziz Thâalbi et le mouvement national, éditeur inconnu, 1991
  • Abdelaziz Thâalbi, L'histoire de l'Afrique du Nord (en collaboration de Mohamed Driss), éd. Dar al-Gharb al-Islami, Beyrouth, 1987

Chercheur

Après l'indépendance, il devient médecin de la santé publique au dispensaire de Mellassine en 1957 et participe à la crise de Bizerte pour venir en aide aux blessés.

En 1972, il assiste au congrès international sur l'histoire de la médecine arabe et islamique organisé à Milan puis, dès 1975, cesse d'exercer la médecine pour se consacrer à la recherche scientifique. Reçu par le président de la République tunisienne Zine el-Abidine Ben Ali le 19 avril 1991, il lui remet un Coran vieux de 200 ans sur lequel, en 1920, les nationalistes prêtèrent serment lors de la fondation du Destour. Ahmed Ben Miled est décoré des insignes de commandeur de l'Ordre de l'indépendance en 1989 et reçoit le prix de la vulgarisation scientifique. En 1994, de son vivant, il reçoit la médaille du centenaire de Pasteur émise par l'Institut Pasteur pour ses œuvres et son action en faveur de celui-ci.

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