Ambroise Paré - Définition

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Chirurgien

En 1529, il entre comme compagnon chirurgien à l'Hôtel-dieu et déclare : « Ce n'est rien de feuilleter les livres de gazouiller, de caqueter en chaire de la chirurgie, si la main ne met en usage ce que la raison ordonne ». Durant trois années, Paré côtoie « tout ce qui peut être d'altération et maladies au corps humain ». Il observe malades et cadavres et enrichit son savoir anatomique. À la fin de ses études, il choisit, sans doute pour des raisons financières, de s'attacher au service du duc René de Montjean, colonel général d'infanterie. Il devient maître barbier-chirurgien en 1536.

Publications

Ambroise Paré suspend alors ses voyages pour se consacrer à la rédaction de ses ouvrages. Autodidacte ne sachant ni le grec ni le latin, il publia à dessein ses ouvrages en français, avec les encouragements de la cour et de ses illustres contemporains, dont Pierre de Ronsard. Ce dernier lui adressa deux poèmes, placés en tête du volume de ses œuvres en 1575. « Je n'ai voulu escrire en autre langaige que le vulgaire de nostre nation, ne voulant estre de ces curieux, et par trop supersticieux, qui veulent cabaliser les arts et les serrer soubs les loix de quelque langue particulière » explique Paré dans son avis au lecteur. Étienne Gourmelen, doyen de la Faculté de médecine, entouré de médecins qui auraient dû soutenir Paré, tentèrent de s'opposer à la mise en vente du livre, prétextant qu'il contenait des choses abominables, contraires à la bonne morale. L'affaire fut menée devant le Parlement, sans succès et le livre fut distribué et mis en vente sans modifications.

Il meurt à Paris le 20 décembre 1590. Pierre de l'Estoile raconte que, quelques jours avant la levée du siège de Paris par Henri IV (29 août 1590), Paré avait adjuré dans la rue Pierre d'Épinac, archevêque de Lyon, d'intercéder en faveur de la paix pour soulager la misère du peuple et que Pierre d'Épinac en avait été ébranlé, « encore que ce fût un langage de politique que le sien. ». Ambroise Paré recevra de grandes funérailles à l'église Saint-André-des-Arts de Paris.

Chirurgien du roi

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Ambroise Paré au chevet d'Henri II

C'est en 1551, après avoir brillamment guéri François de Lorraine, duc de Guise, que Paré fut nommé Premier Chirurgien du Roi.

En 1553, il est prisonnier au siège de Hesdin (Vieil Hesdin actuellement avant sa destruction par Charles Quint). Cherchant une reconnaissance officielle, Paré décide d'obtenir le titre de docteur en chirurgie ; ses "confrères" tentent de s'y opposer mais l'appui du roi est le plus fort et il reçoit le titre tant convoité le 8 décembre 1554, sans avoir eu à passer les épreuves de latin.

À 45 ans, il est chirurgien barbier dans une échoppe ; les barbiers-chirurgiens ont fondé la Confrérie de Saint-Côme. Il a acquis une grande expérience pendant la guerre d'Italie et sur les autres champs de bataille. Ses Œuvres sont le résultat de 40 ans de pratique.

En 1561 et 1562, il publie deux autres ouvrages dont son Anatomie universelle du corps humain. Il devient premier chirurgien auprès du roi Charles IX. Paré est renvoyé au secours des armées, d'abord à Rouen, puis à Dreux et au Havre. Les guerres de religion opposant catholiques et protestants (huguenots) ont repris de plus belle, ensanglantant le pays pour les trente années à venir. De 1564 à 1566, Paré accompagne Charles IX en visite à travers la France et en profite pour débusquer de nouvelles pistes de recherches.

La plus grande innovation est de ligaturer ou de panser avec un mélange de jaune d'œuf, d'huile rosate et de térébenthine plutôt que de brûler les plaies. Il jure de ne plus brûler aussi cruellement les pauvres blessés. C'est entre Charles IX et Ambroise Paré qu'aura lieu cet échange verbal :

« — J'espère bien que tu vas mieux soigner les rois que les pauvres ?

— Non Sire, c'est impossible.
— Et pourquoi ?

— Parce que je soigne les pauvres comme des rois [réf. souhaitée] »

À la Saint-Barthélemy, il est protégé par la famille des Guise. Ferme dans ses convictions huguenotes, il aurait, dit-on, répondu au roi qui tentait de le convaincre d’abjurer  : « Par la lumière de Dieu, Sire, je crois qu'il vous souvient m’avoir promis de ne me commander jamais quatre choses, savoir : de rentrer dans le ventre de ma mère, de me trouer à un jeu de bataille, de quitter votre service et d’aller à la messe. »

Veuf en 1573, il se remarie le 18 janvier 1574 avec Jacqueline Rousselet et aura 6 autres enfants, le dernier à 73 ans. Un de ses petit-fils est François Hédelin. Couronné en 1574, Henri III de France le garde auprès de lui en tant que premier chirurgien.

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