Ambroise Paré - Définition

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Introduction

Ambroise Paré

Ambroise Paré, né vers 1510 au Bourg-Hersent, près de Laval et mort le 20 décembre 1590 à Paris, fut un chirurgien et anatomiste français.

Ambroise Paré est le chirurgien des champs de bataille, le père de la chirurgie moderne. Il est l'inventeur de nombreux instruments. La généralisation alors relativement récente de l’usage des armes à feu rend les chirurgiens familiers avec des plaies d'une sorte nouvelle, que l’on cautérise au fer rouge ou à l’huile bouillante au risque de tuer le blessé. Paré met au point la ligature des artères, qu'il substitue à la cautérisation, dans les amputations.

« Je le pansay, Dieu le guarist (en moyen français)
Je le pansai et Dieu le guérit. »

On cite volontiers cette phrase modeste de Paré pour résumer sa philosophie.

Origine

Il est né vers 1510 à Laval en Mayenne (plus précisément à Bourg-Hersent, près d'Avesnières). Son père, agriculteur et fabricant de coffres, eut quatre enfants : Jean Paré, qui fut barbier-chirurgien à Vitré, en Bretagne ; X. Paré, qui alla s’établir aussi coffretier à Paris, rue de la Huchette ; Anne Paré, laquelle épousa Claude Viart, chirurgien juré à Paris (morte le 19 septembre 1581) et Ambroise.

L'instruction d'Ambroise est confiée à un chapelain, qui se dédommage de l'extrême modicité de la pension en faisant de son élève son domestique au lieu de lui enseigner le latin. Ambroise Paré, qui ignorera toute sa vie le grec et le latin, quitte cette place sans avenir et entre comme marmiton chez le comte de Laval. On remarque son sérieux, son intelligence et son adresse et le barbier du comte le prend pour apprenti. Il coupe le poil, arrange les perruques et va ici et là panser les ulcères. Il devient ensuite aide-soignant d'un barbier d'Angers puis travaille à Vitré avec son frère Jean, lui aussi chirurgien-barbier.

Les champs de bataille

Accompagnant le duc, il reçoit le baptême du feu en 1537 à la bataille du Pas de Suse (huitième guerre d'Italie). Il y pratique la première[réf. souhaitée] désarticulation du coude et découvre que la poudre des arquebuses n'empoisonne pas les blessures comme on le croyait. Il voit des scènes atroces et tente avec succès d'adoucir les méthodes de guérison trop brutales qui consistent par exemple à cautériser les plaies à l'huile bouillante. À la mort de Montjean, Ambroise Paré est de retour à Paris . Il se marie le 30 juin 1541 avec Jeanne Mazelin à Saint-André-des-Arcs ( elle décèdera le 4 novembre 1573 en lui laissant la garde de leur fille âgée de treize ans, Catherine, et celle de leur nièce de dix-neuf ans, Jeanne Paré). Il entre alors une première fois au service de René de Rohan.

En 1542, il assiste au siège de Perpignan, alors occupée par les Espagnols. Les tentatives de Rohan pour reprendre la ville échouent, mais Paré, lui, continue d'élaborer de nouvelles techniques chirurgicales. Le maréchal de Brissac ayant reçu une balle dans l'épaule, il a l'idée de replacer le blessé dans la position initiale au moment de l'impact pour récupérer la balle perdue.

La campagne achevée, il se met à la rédaction du récit de ses voyages qu'il souhaite faire paraître en français. Mais il lui faut le soutien du roi face à la faculté de médecine pour voir aboutir son projet ; en 1545 il publie la Méthode de traiter les plaies faites par les arquebuts et autres bastons à feu, et celles qui sont faites par la poudre à canon puis un Traité sur l'accouchement et l'anatomie.

Au siège de Damvillers, il doit amputer l'un des gentilshommes de l'armée du comte de Rohan. Plutôt que d'appliquer le fer rouge pour éviter l'hémorragie, il tente sa nouvelle méthode et ligature les artères du blessé, qui se rétablira. À la mort de Rohan, tué près de Nancy, Paré entre au service de Antoine de Bourbon, roi de Navarre puis à celui de Henri II de France, qui l'admit au nombre de ses chirurgiens ordinaires aux côtés de Nicolas Lavernot, Jean d'Amboise et Jean Fromager. Désormais, la carrière de Paré sera intimement liée au destin des souverains de son pays. Il participa à plusieurs campagnes militaires aux côtés du Roi.

En 1557, au siège de St Quentin en Picardie, il note que les asticots d'une certaine mouche aident à la cicatrisation des plaies de blessés. L'asticothérapie est aujourd'hui développée ou redécouverte, utile contre les souches nosocomiales de bactéries notamment.

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