Amphithéâtre de Tours | |
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Lieu de construction | Caesarodunum (Gaule lyonnaise) |
Date de construction | Début IIe siècle (1e état) |
Dimensions externes | 112 m x 94 m (1e état) 156 m x 134 m (2e état) |
Dimensions de l'arène | 68 m x 50 m |
Capacité | 14 000 places (1e état) 34 000 places (5e ; 2e état) |
Rénovations | Agrandi fin IIe siècle (2e état) |
Liste des amphithéâtres romains | |
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L’amphithéâtre de Tours est situé dans le centre historique de la ville, derrière la cathédrale. Tours est une ville classée « Ville d’Art et d’Histoire » depuis 1988. La ville possède un important patrimoine historique qui remonte jusqu’au IIe siècle av. J.-C.. Au Ie siècle et au IIe siècle, la ville du Haut-Empire a une superficie de 40 à 60 hectares. La ville, sous le nom de Caesarodunum, était le chef-lieu de la cité des Turons. Au Haut-Empire, Caesarodunum possédait de nombreuses infrastructures : un pont sur la Loire (50), des thermes, un ou plusieurs temples, des aqueducs et un amphithéâtre. Ce monument, vestige de l’occupation romaine du début de notre ère, resta longtemps oublié des Tourangeaux. Il fut redécouvert grâce aux actions menées par la Société Archéologique de Touraine.
D’après Albert Grenier , plusieurs éléments permettent de dater l’amphithéâtre de Tours. Pour lui, l’ampleur de l’édifice et l’emploi systématique de la brique montrent que l’amphithéâtre date de l’époque d’Hadrien (117-138 ap. J.-C.) ou peu après. Les premières recherches archéologiques montrèrent que l’amphithéâtre fut intégré dans le système défensif de Caesarodunum au Bas-Empire.
La Société Archéologique de Touraine (S.A.T.), qui fut fondée en 1840, joua un rôle important dans l’histoire de sa redécouverte auprès des tourangeaux. La S.A.T. explora avec passion tout ce qui concerne l’histoire de la ville de Tours. La S.A.T. créa en 1853 une commission qui est chargée de faire le point sur toutes les antiquités gallo-romaines de Tours. Lors de fouilles dans les salles voûtées des caves des maisons appartenant au quartier de la cathédrale, les membres de la S.A.T vont s’apercevoir qu’ils ne sont pas en train d’explorer les vestiges de thermes monumentaux mais ceux d’un amphithéâtre. On se rend bien compte que ce monument est un amphithéâtre en examinant une vue aérienne du quartier canonial.
Cela va provoquer l’étonnement du général de Courtigis qui découvrit à nouveau l’amphithéâtre. Il évoqua sa surprise en 1855, sur le fait que personne n’avait remarqué ces vestiges :
« J’ai peine à m’expliquer comment il se fait qu’un pareil monument ait pu, par défaut de tradition, rester pendant si longtemps ignoré ou même mis en doute ; car il suffisait de considérer avec une certaine attention les directions rayonnantes des principales constructions de ce quartier, pour rester convaincu que cette disposition anormale n’a pu être déterminée que par un état tout particulier du sous-sol, état qui ne doit se rapporter qu’aux ruines d’un amphithéâtre. » »
C’est également le général de Courtigis qui va publier les premières informations sur l’amphithéâtre d’un point de vue très précis ; il va aussi ordonner la réalisation d’un relevé complet des vestiges de ce monument de spectacle.