Il possède 4 doigts et 5 orteils.
Autrefois très commun dans toute l'Europe jusqu'à la Sibérie, le campagnol terrestre est présent en France surtout dans l'Est et le Nord du pays, notamment dans les massifs montagneux (Alpes, Jura, Massif central) où on le trouve jusqu'à 1 800 m d'altitude.
La protection de cette espèce passe comme pour toutes les espèces par la protection de son environnement. Il faut recréer et/ou entretenir un paysage de bocage avec de petites haies autour des parcelles afin de retrouver un équilibre entre prédateurs et proies. Ainsi les prédateurs spécifiques du campagnol, comme la belette, trouveront eux aussi un abri et des lieux de reproduction, étant protégés des prédateurs généralistes (chat, renard...). Cette action permet de ne pas traiter en masse et donc une limitation naturelle de la population de campagnols. Des essais sont en cours vers Clermont-Ferrand dans le Puy de Dôme avec le concours de l'ENITA.
Le campagnol terrestre n'est pas apprécié dans les campagnes à cause de son impact négatif sur les récoltes et les berges des cours d'eau qu'il abîme en creusant des tunnels et en dévorant les racines. Ces rongeurs sont aussi des vecteurs potentiels de zoonoses comme la Tularémie, une maladie infectieuse. Les hommes lui font donc de tout temps la chasse par tous les moyens. Toutefois cette extermination systématique non concertée a conduit à sa raréfaction inquiétante dans certaines aires de son habitat naturel, tout comme dans le cas du Hamster d'Europe. Dans les îles Britanniques, par exemple, l'animal fait l'objet de mesures de conservation, en particulier depuis l'introduction du Vison d'Amérique (Mustela vison) qui met l'espèce en danger sur ces îles.
La protection de ses prédateurs, mammifères carnivores et rapaces (busard cendré et busard Saint-Martin en particulier) permet d'en mieux contrôler les populations. Ces rapaces se nourrissent des rongeurs habitant dans les prairies et cultures, mais ils ont été dans certaines régions massivement tués par les appâts empoisonnés utilisés pour la lutte contre les rongeurs.
On peut toutefois attirer les prédateurs, en leur fournissant des abris appropriés : nichoirs pour les rapaces diurnes et nocturnes qui font une grande consommation de campagnols. Il en va de même pour les renards, les belettes, les hermines en restaurant des tas de pierre ou de bois-mort creux ; ces petits mustélidés n’hésitent pas à pourchasser les campagnols jusque dans leurs galeries. Les chats sont également de bons prédateurs des rongeurs[réf. souhaitée].
Des bonnes pratiques d’hygiène contribueront à éloigner les campagnols et d’autres rongeurs : l'élimination de sources de nourriture telles que légumes, fruits ou semences laissés dans le jardin en fin de la saison. Le fauchage des herbes hautes permet aux prédateurs du campagnol de mieux le repérer.
En zone de pullulation des campagnols le labour affaiblit les populations en les tuant ou en détruisant leurs galeries. Les plantation de jeunes arbres doivent être protégées par un grillage et les jardins cernés de gravier ou de cendres en couche épaisse qui indisposeraient ce rongeur qui ne s’aventure pas creuser de galeries dans ces matériaux[réf. souhaitée].
Des répulsifs naturels peuvent aussi être disposés dans les galeries :
Le piégeage (seule méthode autorisée sans réglementation spécifique) à l'aide de piège-pince, de piège à boucle et de piège « guillotine », certains utilisent des pièges à bascule qui permettent de piéger plusieurs campagnols à la suite. Le piège le plus couramment utilisé étant le piège-pince, à placer sur le trajet des galeries en laissant une ouverture à l'arrière du piège, le campagnol curieux de nature sera ainsi piégé. Faire le tour des pièges tous les quarts d'heure et réarmer le piège car il vivent à plusieurs dans leur galeries. L'empoisonnement par des anticoagulants (bromadiolone) a le défaut d'affecter aussi les prédateurs du campagnol, dont certains sont des espèces protégées. Son usage est strictement réglementé car cette substance est mélangée à du blé ou des carottes dont les sangliers raffolent ; de plus les campagnols empoisonnés peuvent venir mourir en surface et ainsi être la proie des rapaces et autres prédateurs et les empoisonner à leur tour. C'est pourquoi les parcelles traitées ne doivent pas être trop infestées de campagnols et les parcelles traitées doivent être suivies régulièrement afin de ramasser les campagnols morts et moribonds. Le gazage à l'hydrogène phosphoré (ou phosphine) là où et quand ce produit est autorisé. En France le gazage est interdit pour les campagnols mais autorisé pour les taupes sous condition d'agrément et encadré juridiquement. On peut se renseigner auprès des chambres d'agriculture et des FDGDON (Fédération Départementale des Groupes de défense contre les Organismes Nuisibles regroupées aux sein de Fédération régionales et affilier à la Fédération Nationale: FNLON 9, avenue George V 75008 Paris Tél: 01.53.57.11.77 Fax: 01.53.57.10.03).