Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Le biophoton (du grec βιο signifiant « vie » et φωτο voulant dire « lumière ») est un photon d'origine biologique n'étant pas issu de produits d'une réaction enzymatique spécifique.

Il s'agit donc d'une chimiluminescence d'origine biologique qui se distingue de la bioluminescence (La bioluminescence est la production et l'émission de lumière par un organisme vivant...) par son absence de mécanisme enzymatique dédié et par une magnitude ou intensité ultra-faible (de l'anglais, ultra-weak spontaneous photon emission, ou parfois plus simplement ultra-weak photon emission). Fritz-Albert Popp, inventeur du terme, définit les biophotons par l'intensité de leur émission à la surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a...) des tissus vivants, qui est de l'ordre de 10 à 1000 photons par centimètre (Un centimètre (symbole cm) vaut 10-2 = 0,01 mètre.) carré (Un carré est un polygone régulier à quatre côtés. Cela signifie que ses...) et par seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...).

La biophotonique (La biophotonique concerne l'utilisation de la lumière pour l'analyse ou la modification d'objets...) concerne l'étude, la recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) et l'utilisation des connaissances sur les biophotons. Les recherches portent le plus généralement sur des points fondamentaux de biophysique (La biophysique est une discipline à l'interface de la physique et la biologie où les outils...) et des sujets qui s'y rapportent — par exemple, le métabolisme (Le métabolisme est l'ensemble des transformations moléculaires et énergétiques...) et la croissance et différenciation de la cellule, les relations entre la « luminescence retard » et le spectre des émissions lumineuses en biochimie (La biochimie est la discipline scientifique qui étudie les réactions chimiques ayant lieu...) des macromolécules de tissus vivants, etc.

La magnitude typique des biophotons dans les spectres visible et ultraviolet (Le rayonnement ultraviolet (UV) est un rayonnement électromagnétique d'une longueur...) est au maximum de l'ordre de quelques centaines par centimètre carré de surface et par seconde, c'est-à-dire bien plus faible que celle de la bioluminescence typique, mais plus forte qu'en thermodynamique (On peut définir la thermodynamique de deux façons simples : la science de la chaleur...) dans le cas des corps noirs. Dans un premier temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...), la détection de ces photons a été rapportée par Fritz-Albert Popp grâce au développement de tubes photomultiplicateurs de sensibilité accrue et au bruit de fond (Dans son sens courant, le mot de bruit se rapproche de la signification principale du mot son....) amoindri. Cependant, avec cette technique seuls des échantillons biologiques de petite dimension (Dans le sens commun, la notion de dimension renvoie à la taille ; les dimensions d'une...) tels que des fragments de tissus cellulaires ou des graines pouvaient être analysés. Avec le développement de capteurs (Un capteur est un dispositif qui transforme l'état d'une grandeur physique observée en une...) CCD et de lentilles optiques de performances accrues, Masaki Kobayashi du Tohoku Institute of Technology à Sendai au Japon a réussi à photographier l'émission de biophotons macroscopiquement à la surface d'individus au repos avec des temps d'exposition de moins de 20 minutes ( Forme première d'un document : Droit : une minute est l'original d'un...). Ceci a permis pour la première fois de confirmer une corrélation entre activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.) métabolique et émission de biophotons indépendante de la température (La température est une grandeur physique mesurée à l'aide d'un thermomètre et...) et de l'émission de rayonnements infrarouges, peut-être corrélée aussi à la présence de fluorochromess dans les tissus.

Les biophotons ont été utilisés sous le régime de Staline pour le diagnostic (Le diagnostic (du grec δι?γνωση, diágnosi, à partir de...) du cancer (Le cancer est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement...) avec, apparemment un tel succès, qu'Alexander Gurwitsch, inventeur de la méthode, a été doté du Prix Staline, bien que la méthode n'avait pas encore été expérimentée à l'Ouest (L’ouest est un point cardinal, opposé à l'est. C'est la direction vers laquelle se...). Cependant, plus récemment il a été prétendu qu'en « récoltant l'énergie (Dans le sens commun l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, fabriquer de la...) des biophotons » de supposées « cures » naturelles contre le cancer seraient possibles. Les produits commercialisés et les services basés sur ces dernières prétentions sont à l'heure (L’heure est une unité de mesure du temps. Le mot désigne aussi la grandeur...) actuelle à être considérés au mieux en tant que pseudo-science sans fondements.

Historique

Dans les années 1920, l'embryologiste russe Alexander Gurwitsch découvre une émission « ultra–faible » de photons ultra-violets par les tissus vivants. Il appelle cette radiation (Le rayonnement est un transfert d'énergie sous forme d'ondes ou de particules, qui peut se...) « mitogenetic rays » (rayons mitosiques) car il suppose qu'elle a un effet stimulant (Un stimulant est une substance qui augmente l'activité du système nerveux sympathique...) sur la division (La division est une loi de composition qui à deux nombres associe le produit du premier par...) cellulaire. Cependant, bien que la croissance cellulaire puisse être stimulée par irradiation (En physique nucléaire, l'irradiation désigne l'action d'exposer (volontairement ou...) à des puissances supérieures, le fait que ces résultats ne soient pas reproductibles fait naître un scepticisme général sur les travaux de Gurwitsch.
Pourtant, en 1953, Irving Langmuir reprend les idées de Gurwitsch.

À la fin du XXe siècle (Un siècle est maintenant une période de cent années. Le mot vient du latin saeculum, i, qui...), Anna (la fille de Gurwitsch), Colli, Quickenden et Inaba reprennent les recherches, chacun séparément, en s'appuyant sur le phénomène plus neutre de la chimiluminescence biologique faible ou de la bioluminescence ultra–faible. L'hypothèse de base qu'ils ont tous adoptée est que le phénomène est produit par des processus d'oxydation rares et des réactions sur des radicaux.

Page générée en 0.049 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique