Bloch MB.120 | |
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Rôle | Transport/Police coloniale |
Constructeur | Société des avions Marcel Bloch |
Équipage | 3 |
Premier vol | 24 octobre 1932 |
Mise en service | 1933 |
Retrait | 1943 |
Production | 11 |
Dimensions | |
Longueur | 20,51 m |
Envergure | 15,60 m |
Hauteur | 5,10 m |
Aire alaire | 60,0 m² |
Masse et capacité d'emport | |
Max. à vide | 3,436 t |
Max. au décollage | 6 t |
Passagers | 10 |
Fret | 330 kg (4 passagers seulement) |
Motorisation | |
Moteurs | 3 Lorraine 9Na Algol de 300 cv |
Performances | |
Vitesse de croisière maximale | 200 km/h |
Vitesse maximale | 239 km/h à 1 000 m |
Autonomie | 1 340 km |
Plafond | 6 300 m |
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Le Bloch MB.120 est un avion trimoteur de transport et de police coloniale construit par la Société des avions Marcel Bloch. Monoplan entièrement métallique à aile haute cantilever et train classique fixe, il constituait le prolongement d'une famille de trimoteurs dont le premier représentant avait été le Bloch MB.60. Construit à 11 exemplaires, il fut utilisé essentiellement par la Régie Air Afrique et l'Armée de l'Air. Les derniers exemplaires furent utilisés par la France libre.
En 1932 l’Etat Français lança un programme de trimoteurs de police coloniale, des appareils pouvant effectuer des missions d’exploration ou de liaison, mais aussi du transport de passagers ou sanitaire. Destinés essentiellement à l’armée, ils devaient aussi pouvoir effectuer des missions de bombardement léger. Ce programme fit l’objet de plusieurs modifications puis fut finalement annulé. C’est pourtant pour ce programme que la Société des avions Marcel Bloch a étudié et construit un monoplan à aile haute cantilever de construction entièrement métallique qui dérivait directement du trimoteur postal MB.61. Il effectua son premier vol en avril 1932, piloté par Zacharie Heu avec des moteurs Lorraine 9Na Algol de 300 ch. Ce prototype a été transformé successivement en MB.71 puis MB.120.
Le 24 octobre 1932 Zacharie Heu fit décoller pour la première fois de Villacoublay le prototype d’un ‘nouvel’ avion de transport colonial qui n’était en fait que le MB.71 rebaptisé après quelques modifications de détail et suppression de la tourelle dorsale. Les essais officiels ayant donné satisfaction le prototype MB.120-01, propriété de l’état malgré l’abandon du programme des trimoteurs coloniaux, reçut l’immatriculation F-AMSZ. Baptisé Scorpion, il accompagna les Wibault 282T et Dewoitine D.332 durant la tournée du ministre Pierre Cot jusqu'en Union Soviétique du 12 au 22 septembre 1933 et fut finalement affecté à la division ministérielle. Fin 1933 il fut utilisé pour les déplacements d’Édouard Daladier, alors Président du Conseil.
A la création de la Régie Air Afrique (11 mai 1934) il fut décidé d’affecter le MB.120 à la compagnie aérienne. Le MB.120-01 reçut donc des moteurs neufs, des réservoirs supplémentaires, et fut présenté aux autorités belges entre les 16 et 22 juin 1934 dans l’espoir d’intéresser la Sabena pour la liaison Bruxelles-Léopoldville. Il fut ensuite mis à la disposition de la Régie. Une série de dix MB.120 ont été construits.
Les trimoteurs utilisés par la Régie Air Afrique se révélèrent d’emploi facile malgré leur aspect suranné. Aménagés pour dix passagers et trois membres d’équipage, ils transportèrent le plus souvent 4 passagers seulement et une grande quantité de courrier. Les quatre avions livrés à l’Armée de l’Air, qui récupéra aussi les appareils civils en 1939, firent une carrière plus discrète. Aucun MB-120 n’a survécu à la Seconde Guerre mondiale.