Bouquetin - Définition

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Introduction

Bouquetin
 Capra Ibex femelle
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Artiodactyla
Famille Bovidae
Sous-famille Caprinae
Genre Capra
Nom binominal
Capra ibex
Linnaeus, 1753
Statut de conservation IUCN :

LC  : Préoccupation mineure
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Répartition géographique
Leefgebied alpensteenbok.JPG

Le bouquetin, ou bouquetin des Alpes (Capra ibex), est un mammifère de l'ordre des Artiodactyles, de la famille des Bovidés et de la sous-famille des Caprinés.

Si, comme son nom l'indique, il se rencontre principalement dans l'arc alpin, il existe d'autres espèces de bouquetins dans d'autres massifs montagneux, par exemple le bouquetin d'Espagne ou des Pyrénées, Capra pyrenaica. Sept autres espèces de chèvres sauvages vivent également dans le Caucase, en Asie centrale, au Proche-Orient, dans la péninsule arabique ainsi que dans les régions montagneuses de l'Afrique, du Soudan et de l'Éthiopie.

Histoire

Il y a 100 000 ans, le bouquetin vivait dans toutes les régions rocheuses d'Europe centrale. Il est même source d'inspiration pour les hommes du Paléolithique supérieur qui le peignent dans de nombreuses grottes à l'instar de celle de Lascaux.

Jusqu'au milieu du XVe siècle, il était encore répandu dans tout l'Arc alpin, mais le développement des armes à feu signe très vite la fin de cet habitant des Alpes. L'animal, facile à approcher et à chasser, est alors consommé pour sa viande. De plus, la médecine de l'époque toute empreinte de superstitions, lui est alors fatale : les cornes broyées en poudre sont alors utilisées comme remède contre l'impuissance, son sang comme remède contre les calculs urinaires, son os en forme de croix situé au niveau du coeur comme talisman. Enfin l'estomac est utilisée pour vaincre les dépressions.

L'espèce doit sa survie à certains monarques italiens. Le constat de la disparition de l'espèce présenté à l’Académie Royale des Sciences à Turin conduit à ce que le roi Charles-Félix de Savoie interdise par décret la chasse des bouquetins alpins sur les terres royales du Grand Paradis le 12 septembre 1821, puis sur l'ensemble des terres de la Maison de Savoie.

Le roi Victor-Emmanuel II fait protéger en 1856 les derniers individus pour sa chasse personnelle en créant la réserve royale de Grand Paradis. Il n'hésite pas à engager un corps de gardes-chasse afin de protéger les derniers bouquetins.

Avec les successeurs de Victor-Emmanuel II - les rois Humbert Ier et Victor-Emmanuel III - les achats de terre et de fermage se poursuivent dans la Vallée d’Aoste et dans le Piémont, régions dans lesquelles les bouquetins sont alors strictement surveillés, des battues annuelles étant organisées sous contrôle des gardes royaux.

En 1922, la réserve royale de chasse du Grand Paradis devient parc national italien.

Description biologique

Bouquetin mâle

Le mâle

Aussi appelé bouc, il mesure entre 75 et 90 cm au garrot pour une longueur, du museau à la queue, comprise entre 1,40 et 1,60 mètres. Son poids varie en fonction des saisons, s'établissant entre 65 et 100 kilogrammes

Trapu, il possède de courtes mais solides pattes, un cou large et des yeux assez écartés mais la caractéristique la plus frappante chez le bouquetin mâle réside dans ses cornes.

Trois mois après sa naissance, il se dote en effet d'une paire de cornes ; lesquelles grandissent tout au long de la vie, leur croissance se ralentissant cependant avec l'âge. Recourbées vers l'arrière et plus ou moins divergentes selon les individus, en forme de cimeterres, elles se parent de nodosités également appelées bourrelets de parure. À l'âge adulte, les cornes du mâle atteignent 70 à 100 cm et peuvent peser jusqu'à 6 kg la paire.

La femelle, ou étagne

La femelle bouquetin également appelée « étagne » est plus petite et plus fine que le mâle. Elle mesure entre 70 et 78 cm de hauteur au garrot pour une longueur comprise entre 1,05 et 1,45 mètres. Son poids varie entre 35 et 50 kg. Mais la différence principale réside dans la longueur des cornes. Ces dernières sont en effet beaucoup plus courtes, mesurant 20-25 cm (30 au maximum) et ne pesant que 100 à 300 grammes la paire. Les cornes des femelles sont plus fines et par ailleurs dépourvues de bourrelets

Le petit, ou cabri

Photo d'une étagne

Chez les petits bouquetins, la reconnaissance des sexes est impossible avant 5-6 mois et reste très difficile jusqu'à 1 an ; on parle alors de cabris.

Au-delà d'un an, il devient possible de différencier les sexes des individus à l'observation par le diamètre des cornes. Celui des éterlous, c’est-à-dire des jeunes mâles, est plus important : les cornes se font plus épaisses à la base du fait de l'apparition des premières nodosités. Chez les éterles, jeunes femelles, elles sont plus minces et dépourvues de bourrelets.

Les cornes constituent donc un élément moteur dans la détermination des sexes, mais également dans la détermination de l'âge d'un individu.

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