Les lexicographes Bénédicte et Jean-Jacques Fénié expliquent ainsi l’étymologie du mot Camargue : « Camargue (insula Camarigas en 920, Camaricas en 1048, Camargis en 1113, Camargas en 1273) serait un nom d’origine latine, issu probablement d’un domaine du sénateur Camars de la gens Annia fort influente à Arles (malgré son pseudo-suffixe -argue NDB), il est formé avec le suffixe -icus » (lequel signifie « qui est relatif à »).
Cette explication a le mérite de reposer sur des documents d'archives, ce qui n'est pas le cas des diverses hypothèses recensées ou échafaudées par le poète camarguais Elly Rull : Caii Marii Agger (retranchement ou camp de Marius, en latin), Ca-mar (champ recouvert d’eau, en dialecte celto-ligurien), cara-marca (« chère frontière », en langue d’Oc), ou, toujours en langue d’Oc, n’a cap marca (« n’a pas de frontière »). Toutefois, l'hypothèse "Caii Marii Agger" a été également soutenue par l'historien du XVIIIe siècle, le prêtre Louis-Pierre Anquetil.
Le parc naturel régional de Camargue a été créé en 1970 par des acteurs privés.
Les manadiers sont attachés à promouvoir la race du cheval Camargue et l'AOC du Taureau Camargue; en Camargue on trouve, entre autres fruits de l'élevage, la mise en valeur de deux races bovines : le taureau Camargue et le toro Bravo (dans l'acception littérale espagnole). La riziculture fait partie intégrante de l'agriculture "Camargue".
En 2004 le parc est institutionnalisé (acteurs publics), suite à un recours administratif (Conseil d'Etat 17 février 2007) Il fait l'objet de la loi n° 2007-1773 du 17 décembre 2007 relative au parc naturel régional de Camargue .
La Camargue est un site d'importance européenne et nationale majeure pour les oiseaux locaux, pour les migrateurs et particulièrement pour les hivernants puisqu'il s'agissait en 2000-2005 du premier site français en nombre d'hivernants accueillis chaque année (122 000 oiseaux, devant le Bassin d'Arcachon qui en accueille 105 000). La Camargue est aussi connue pour accueillir le flamant rose.
En 1928 fut créée la réserve botanique et zoologique.
L'arrêté ministériel en date du 24 avril 1975 classe officiellement la Camargue en Réserve Naturelle Nationale. Elle est placée sous la protection de la Société Nationale de Protection de la Nature. La zone protégée, essentiellement celle de l'étang du Vaccarés, couvre 13117 hectares. C'est l'une des plus grandes réserves humides d'Europe. Son habitat regroupe 276 espèces d'oiseaux dont 258 d'intérêt patrimonial.
La végétation est dominée par le sel, imprégnant la terre et l'eau. Les plantes halophiles (friandes de sel) sont dominantes, telles que la lavande de mer (appelée saladelle en Camargue) et la salicorne ; elles passent du vert au printemps, au gris à l'été et au rouge à l'hiver. D'autre part, dans la flore, luxuriante, on dénombre le chardon bleu, le tamaris, la marguerite et le zinérium sauvage, le genévrier de Phénicie et le narcisse et l'asphodèle au printemps.
La Camargue dans son sens le plus restrictif est comprise entre les deux bras du delta du Rhône
La Petite Camargue correspond, à l'ouest du delta actuel, à une zone anciennement occupée par des bras disparus du Rhône qui arrosaient la côte languedocienne, entre Beaucaire et la mer.
L'époque historique a gardé quelques traces de cette configuration, probablement avec un delta ayant déjà commencé son basculement vers l'Est (au cours du temps, les embouchures du Rhône se sont en effet déplacées d'Ouest en Est) :
De nos jours, le Petit Rhône en voie d'atterrissement peut-être considéré comme un reliquat de cette branche historique, du moins dans son tracé supérieur d'Arles à Saint-Gilles.