Château de Boury - Définition

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Introduction

Château de Boury
Château de Boury

Période ou style XVIIe siècle
Début construction 1683
Fin construction 1689
Propriétaire initial Guillaume Aubourg de Boury
Propriétaire actuel Philippe Zentz d'Alnois
Destination actuelle Propriété privée
Protection Monument historique
Site Internet www.chateaudeboury.com/

Latitude
Longitude
49° 14′ 24″ Nord
       1° 44′ 21″ Est
/ 49.24, 1.73917
  
Pays France
Région historique Picardie
Subdivision administrative Oise
Commune Boury-en-Vexin
 
Château de Boury


Le château de Boury est situé sur la commune de Boury-en-Vexin, près de Gisors, dans l’Oise, sur terrain plat. Il occupait une position stratégique aux confins du Vexin français et du Vexin normand, côté français.

Description

Restes de l'ancien château

Un premier château, dont il subsiste encore une tour ronde et un colombier dans la cour d’une ferme, avait été construit au XIe siècle. C’était un poste avancé destiné à repousser les invasions normandes, puis les troupes anglaises pendant la guerre de Cent Ans. Au XVIe siècle, les Bec-Crespin entreprennent d'importants travaux pour restaurer le manoir seigneurial en ruine. Ils font démolir les murs de la forteresse et combler les fossés. Les bâtiments s’ouvrent alors sur la place principale du village. La grosse tour d’angle coiffée d’un toit pointu date du XVe siècle, mais elle sera profondément remaniée au XVIe siècle, alors que l'on construisait le corps du logis qui, aujourd'hui, se prolonge par un bâtiment plus tardif du XVIIIe siècle. À l’intérieur de la tour, avait été édifiée une cheminée monumentale, remarquable morceau de sculpture Renaissance, enlevée en 1902 et transportée au musée de Boston. Sur le pignon de la grange, se dresse un lion héraldique du XVIe siècle qui tient entre ses pattes un écusson aux armes de la famille du Bec-Crespin.

Le château actuel

Le château actuel est une demeure de plaisance dont les plans ont été établis par Jules Hardouin-Mansart. L’essentiel de la construction se déroule entre 1683 et 1689 pour un coût d’environ 100 000 écus. Il se compose d’un corps de logis rectangulaire de cinq travées, flanqué de deux pavillons de deux travées et comporte deux étages et un étage de combles. L’ensemble est coiffé d’une toiture à forte pente. Une chapelle, dessinée par Le Prince et édifiée en 1718, est adossée au pavillon nord. Côté ouest, la terrasse, à laquelle on accède par quelques marches, donne sur la cour d’honneur qui fait face à un jardin à la française. L’ornementation des façades fut confiée au sculpteur Michel Poissant. On lui doit notamment sur la façade ouest cinq mascarons représentant, au centre, Jupiter, et de part et d’autre, les quatre saisons. Le logis est surmonté d’un fronton triangulaire où sont représentées les armes des Aubourg de Boury, soutenues par deux licornes. Côté est, une autre terrasse couvrant toute la largeur du château s’ouvre sur un parc bordé de deux allées ombragées qui en allongent la perspective. Deux lions monumentaux en gardent les accès. Dans la partie nord du domaine, se trouve une ancienne glacière. La cour d’honneur est bordée au nord par une orangerie et au sud par des communs. Un mur borde la propriété sur trois côtés; au sud, une fontaine-abreuvoir y a été insérée.

Une galerie donne accès aux différentes pièces composant le rez-de-chaussée et à deux escaliers latéraux.

  • Côté nord, la chapelle est ornée d’un retable représentant Saint Charles Borromée et provenant de l’atelier de Lebrun; les vitraux ont été remaniés vers 1830.
  • Face à l’entrée principale, l’imposant buste de Jules Hardouin-Mansart présente une grande ressemblance avec ceux de Louis XIV.
  • La cuisine, côté sud, à laquelle on accède par un étroit couloir, est équipée d’une cheminée à trois foyers.
  • Un passe-plat permettait d’éviter les allées et venues des domestiques entre la cuisine et la salle à manger, dans laquelle sont accrochés les deux pastels de Coypel cités plus haut; une série complète de vases de Chine a été disposée sur la cheminée.
  • La rampe de l’escalier nord a été réalisée en 1690 par le ferronnier Nicolas Duflos; sur un grand tableau accroché au mur de l’escalier sud, est représentée une scène de chasse où l’on voit un cerf acculé par une meute de chiens.

A l’étage, on découvre notamment :

  • le « salon Louis XV »; un grand paravent rapporté d’Espagne servait à concentrer la chaleur près de la cheminée, sur laquelle est posé un buste du roi qui inspiré le nom de la pièce; une tapisserie d’Aubusson représentant des oiseaux exotiques a conservé de belles couleurs.
  • le « petit salon Louis XVI », orné de boiseries réalisées en 1765 et représentant les plaisirs de la campagne ; un buste de Louis XVII, copie en plâtre de celui de Versailles, trône au-dessus de la cheminée; le grand lustre en larmes de cristal diffusait bien la lumière des bougies.
  • une vaste pièce, qui servait de salle de réception pour les hôtes de marque; la cheminée monumentale en marbre est équipée de trois plaques de fonte, celle du fond ayant été fendue durant l’occupation allemande; une grande glace de Saint-Gobain, composée de plusieurs éléments dans différents états de conservation, a été disposée sur le mur opposé à celui de la cheminée pour en refléter la lumière.

Un certain nombre de portraits, répartis dans les différentes pièces, représentent les propriétaires des lieux et certains de leurs hôtes.

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Le château, classé monument historique, et le parc, sont ouverts à la visite.

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