château de Montribloud | |||
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Période ou style | |||
Type | château-fort | ||
Début construction | XIVe siècle | ||
Fin construction | XVIIIe siècle | ||
Propriétaire initial | Humbert V, sire de Thoire-Villars | ||
Propriétaire actuel | propriété privée | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Rhône-Alpes | ||
Département | Ain | ||
Commune française | Saint-André-de-Corcy | ||
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Le château de Montribloud se situe sur la commune de Saint-André-de-Corcy, au sud-ouest du village. C’est un château de briques typique de la Dombes, région aux mille étangs du département de l’Ain (région Rhône-Alpes).
L’origine de Montribloud est énigmatique : certains ont voulu faire dériver Montribloud de « Mons terribilis» et y célébrer le lieu de la bataille en 197 après J.C. entre Albin et Septime Sévère luttant pour devenir Empereur romain. D’autres y voient une origine germanique, à travers les quelque transcriptions anciennes relevées "Montribloz, Montriblou, Montriblout".
Les Covet vont transformer le château-fort ceint de fossés en une demeure Renaissance avec fenêtres à meneaux. Le 8 août 1660, Antoine de Covet, marquis de Villars, obtient que la baronnie de Montribloud soit érigée en comté. Endetté, Jean-Baptiste de Covet, est acculé à vendre la seigneurie de Montribloud à son créancier, Pierre Nicolau, échevin et trésorier de la ville de Lyon. Cela se passait le 24 janvier 1754.
La première mention historique avérée de Montribloud est datée de 1299. En 1313, Hugues Brun, chanoine de la cathédrale Saint-Jean de Lyon enjoint ses héritiers d’y fonder un monastère. En réalité, Humbert V, sire de Thoire-Villars, fait édifier un château fort sur une poype (motte de terre artificielle) dans les années 1320. Le 21 février 1334, Humbert V rend hommage au dauphin du Viennois pour le "donjon" de Montribloud. Plus tard, son fils Humbert VI fait de même pour le compte du comte Amédée VI de Savoie en 1355, suite au rattachement du Dauphiné à la France.
Le 31 octobre 1384, Humbert VII de Thoire-Villars échange la terre de Beauvoir en Bugey, avec Eudes de Villars, seigneur du Montellier, son cousin, contre la seigneurie de Montribloud qui comprend les paroisses de Saint-André-de-Corcy, Civrieux, Bussiges et Saint-Marcel-en-Dombes.
Au commencement du XVe siècle, après la mort d'Eudes de Villars, décédé sans enfant, Montribloud passe en 1418 à ses petits-neveux, fils de Jeanne de la Tour et de Jean de La Baume, comte de Montrevel et maréchal de France. Il reste dans cette puissante famille de La Baume-Montrevel, jusqu'à Antoine, qui le vend en 1590, à Martin et Jean de Covet, seigneurs de la Mure, riches marchands drapiers originaires de la Bresse.
Héritant le château de son père, Christophe Nicolau engage le célèbre architecte urbaniste Lyonnais, Jean-Antoine Morand ,pour le rebâtir selon son rang. La poype est agrandie, une aile du château édifiée et un jardin à l’anglaise créé. Mais accusé d’avoir mélangé ses comptes personnels avec ceux de la ville de Lyon, il s’enfuit à Paris. Son fils Antoine Nicolau le cède à un banquier lyonnais Melchior Bodin en 1826. Son fils Alexandre Bodin (1804-1892), qui sera député de l'Ain au Corps Législatif sous le second empire, fait modifier les toitures de tuiles en toitures d’ardoises. Le château actuel a peu changé d’allure depuis et appartient toujours à la famille Bodin.