Château de Vendeuvre | ||
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Période ou style | ||
Début construction | XVIIIe siècle | |
Fin construction | XVIIIe siècle | |
Protection | Classé MH (1970) | |
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région historique | Normandie | |
Région | Basse-Normandie | |
Département | Calvados | |
Commune française | Vendeuvre | |
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Le château de Vendeuvre est situé sur la commune de Vendeuvre, entre Saint-Pierre-sur-Dives et Falaise, en Normandie. Il est ouvert au public depuis 1983 et abrite le musée du mobilier miniature, première collection au monde de mobilier miniature, une collection de niches à chien et animaux de compagnie ; l’enfilade de salons est un bel exemple de l'art de vivre au XVIIIe siècle dont témoignent aussi les cuisines de la même époque. Dehors, le château est agrémenté de jardins d'eau « surprise » et d’une grotte aux coquillages.
Construit entre 1750 et 1752 sur les plans de Jacques François Blondel, Vendeuvre est l'exemple d'une maison de campagne du milieu du XVIIIe siècle, une maison des champs selon les termes de l'époque. Issu d'une famille cotentinaise peut-être liée aux anciens comtes de Flandres, Alexandre Le Forestier, seigneur de Vendeuvre, veut une résidence d'été moderne et au goût du jour. Il détruit l'ancien manoir seigneurial trop humide car en bordure de la Dives, et construit à mi-pente un peu plus loin le château actuel. Pendant la Révolution, Alexandre Le Forestier de Vendeuvre et sa famille habitent Rouen (leur hôtel particulier à Caen ayant été brûlé) ; n'ayant pas émigré, le château est épargné. Vendeuvre a ainsi conservé son décor d'origine ainsi qu'une grande partie de son mobilier de l'époque.
Classé monument historique extérieurement et intérieurement depuis 1970, Vendeuvre est l'exemple d'une demeure de campagne normande aristocratique du XVIIIe siècle. La façade avant est délibérément sobre, car selon Blondel dans son traité d'architecture, il faut absolument éviter de « jeter de la poudre aux yeux pour une ornementation inutile et une façade démesurée qui nuise aux commodités intérieures ».
Abimé pendant la Seconde Guerre mondiale, c'est à l'actuel comte de Vendeuvre, descendant direct d'Alexandre de Vendeuvre, qu'on doit la rénovation intérieure et extérieure du château. La toiture est refaite en 1945. Tout en poursuivant la rénovation intérieure, l'aménagement du parc est entrepris à partir de 1970, et le plan cadastral de 1813 sert de base pour la reconstitution du jardin à la française comme il existait à l'origine. En 1983 l'orangerie, sérieusement endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale, est restaurée.
Cuivres de toutes formes, poteries du Pré-d'Auge, étains ou faïences animent cette cuisine magnifiquement agencée, qui semble encore servir.
Sous le plafond voûté en pierre de la cuisine, la cuisson sur la flamme est assurée dans la grande cheminée ; un tournebroche rôtissoire est animé par un mécanisme en état de marche. Dans un angle de la cheminée, un espace est conçu pour le four de ménage assurant la cuisson à l'étouffée. Dans l'autre angle de la cheminée, du bois est transformé en braise en permanence. Ces braises sont transportées avec une pelle dans le tiroir du four de ménage ou dans les cinq foyers situés le long du mur opposé sous les fenêtres. Sur ces foyers intégrés dans une maçonnerie recouverte en carreaux du Pré-d'Auge, sont cuits à petit feu les plats en sauce et les potages d'où le nom de potager. Les cendres sont recueillies sous les foyers et tamisées, elles servent au lavage du linge. Dans un angle, un four à pâtisserie est intégré dans le mur.