Château de Verneuil-sur-Indre - Définition

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Introduction

Château de Verneuil-sur-Indre
Période ou style néoclassique
Type château
Architecte Jacques Denis Antoine (?)
Destination initiale maison de campagne
Protection Logomonumiscrit.gif Monument historique (1975)

Latitude
Longitude
47° 03′ 19″ Nord
       1° 02′ 23″ Est
/ 47.0553222, 1.0397583
  
Pays France  France
Région Centre
Département Indre-et-Loire
Commune française Verneuil-sur-Indre
 
Château de Verneuil-sur-Indre

Le château de Verneuil-sur-Indre est un château français qui comprend d'une part les restes d'un château remontant au XVe siècle et d'autre part un château de style classique situé dans l'actuelle commune de Verneuil-sur-Indre dans l'actuel département d'Indre-et-Loire et la région Centre.

Histoire

« Par exception, la construction du château neuf n'a pas entraîné la destruction du vieux château qu'une circonstance inconnue a épargné. Il est curieux que le spectacle de ces deux logis, qui paraissent rassemblés à des fins didactiques pour permettre la comparaison du château médiéval avec le château moderne, n'ait pas retenu l'attention d'un historien de l'architecture. L'histoire de Verneuil reste à faire. »

Le château vieux

« Le château vieux est un important exemple de ces constructions (ou reconstructions) monumentales du XVe siècle, si nombreuses dans la région. »

La terre de Verneuil est vendue le 29 novembre 1438 par Louis II de Chabot à Jean d'Oiron. Par héritage, elle passe au fils de ce dernier, Jean II d'Oiron, puis au gendre de celui-ci, Adrien de Boufflers (†1535). C'est l'un de ces personnages qui fait construire le château vieux.

L'édifice se compose d'une partie du XVe siècle présentant deux ailes perpendiculaires et une tour cylindrique. Dans l'angle rentrant, une tour polygonale contient une vis de pierre. Les façades sont couronnées de mâchicoulis et de crénelages. Le donjon carré a été reconstruit vers 1850.

Le château neuf

Au XVIIe siècle, le château de Verneuil est acheté par Jacques Chaspoux, conseiller d'État par brevet le 5 janvier 1649, qui en fit hommage au roi le 14 novembre 1644, la châtellenie relevant directement du roi par le comté de Loches.

La terre de Verneuil passe ensuite par héritage à Jacques Chaspoux, lieutenant des gardes du corps de Monsieur, puis à son fils Eusèbe Jacques Chaspoux de Verneuil (1695-1747), introducteur des ambassadeurs entre 1725 et 1740, au profit de qui la terre de Verneuil est érigée en marquisat en 1746.

Les premières monographies situent la construction du château neuf après 1660 et l'attribuent à Jules Hardouin-Mansart. Cette attribution que rien ne vient soutenir procède peut-être d'une confusion dans la mesure où le petit-fils du célèbre architecte, Jean Mansart de Jouy, a travaillé à Verneuil-sur-Indre entre 1739 et 1756.

Les suivantes, jusqu'aux plus récentes, la datent de la Régence et la donnent au père de l'écrivain et secrétaire de l'Académie royale d'architecture Michel-Jean Sedaine, un maître maçon parisien qui avait obtenu le statut envié d’entrepreneur des Bâtiments du Roi avant de faire faillite. Il avait alors dû accepter un emploi dans les forges du Berry. Il emmena en Berry son fils encore jeune – il était né en 1719 à Paris – et y mourut. Sedaine père a donc pu travailler pour Eusèbe Jacques Chaspoux de Verneuil, propriétaire du château en 1718. Mais si le château neuf a été construit à cette époque, il s'agirait alors d'un ouvrage singulièrement archaïque pour son temps, semblant plutôt remonter à l'apogée du règne de Louis XIV.

Une dernière hypothèse place donc la construction dans les années 1760, marquées par un retour au style Louis XIV sous l'impulsion de Blondel, qui donnait François Mansart en exemple à ses élèves. On peut ainsi attribuer le château neuf à Jacques Denis Antoine, architecte de l'hôtel des Monnaies de Paris, dont la liste des réalisations mentionne un « château de Verneuil » non identifié. Néanmoins, cela pose la question de la nature des interventions de Mansart de Jouy au cours des décennies précédentes.

La partie du XVIIIe siècle présente les trois travées centrales de ses deux façades dominées par un dôme à quatre versants amorti par un lanternon. Des pièces ont conservé leur décor de boiseries.

Les restaurations du XIXe siècle ont laissé leur empreinte : les ailes basses de part et d'autre du corps de logis principal et sans doute également quelques lucarnes.

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