18 juillet : les Caennais apprennent la prise de la Bastille et s'emparent du Château de Caen, commandé depuis peu par le Général Dumouriez
11 août : échauffourée entre le régiment des Bourbons, commandé par Henri de Belzunce, et les miliciens bourgeois ; les émeutiers prennent d'assaut les casernes
12 août : Henri de Belzunce, qui s'est livré la veille, est mené au Château ; il est massacré par la foule sur la place Saint-Pierre
12 juillet 1790 : constitution civile du clergé
Les 46 professeurs, membres de l'Université, refusent de prêter serment
Les couvents sont fermés et parfois détruits (couvent des Croisiers, des Carmélites, des Jacobins, une partie de l'Abbaye d'Ardenne)
16 août 1791 : 60 prêtres de Caen et de ses environs sont enfermés dans le séminaire des Eudistes
5 novembre 1791 : rixe entre des gardes nationaux et des aristocrates venus assistés à la messe du curé insermenté de Saint-Jean ; au même moment, des échauffourées éclatent place Saint-Sauveur entre les gardes nationaux et des gentilshommes
1791 : la statue de Louis XIV est détruite et la Place Royale est rebaptisée place de la Liberté
1792 : les bâtiments conventuels du Couvent de la Visitation, construits à partir de 1636, sont transformés en caserne pour le 73e Brigade de cuirassiers, puis pour le 8e Régiment de dragons et la municipalité s'installe dans l'ancien séminaire des Eudistes
5 septembre 1792 : enfermé au Château de Caen Georges Bayeux, ancien secrétaire de Necker, doit passer devant le directoire, situé à l'Abbaye aux Hommes, pour plaider sa libération ; il est massacré sur la place Fontette par la foule inquiète de la défaite de Longwy et exhortée par les massacres des prisons de Paris
5 avril 1793 : le curé de Saint-Gilles est guillotiné ; le peuple, aidé par les Gardes nationaux, s'empare de condamnés enfermés dans les prisons et les guillotinent
1793 : insurrection fédéraliste
La section caennaise des Jacobins de Caen rompt ses attaches avec ceux de Paris
Juin 1793 : à Paris, les Montagnards évincent les Girondins ; 18 Girondins proscrits se réfugient à Caen et tiennent des réunions dans l'ancien hôtel de l'Intendant, rue des Carmes auxquelles assiste Charlotte Corday
Création d'une armée départementale et envoi d'une députation, menée par le chef des Carabots, devant la Convention
8 juin : retour de la députation ; le Calvados est déclaré « en état d'insurrection et de résistance à l'oppression »
9 juillet : devant la faiblesse de la mobilisation des Caennais dans l'armée fédéraliste, Charlotte Corday se rend à Paris où elle tue Marat
13 juillet : l'armée fédéraliste est défaite à Vernon ; les Girondins quittent la ville
Entrée de "l'armée de pacification" qui mène une répression modérée ; la Convention ordonne la destruction du Château de Caen, seul le Donjon sera rasé
Laplanche est envoyé à Caen pour représenter la Convention ; exacerbation de l'anticléricalisme
Le culte de la Raison et de l'Être suprême est institué ; l'égliseSaint-Pierre devient Temple de la Raison et l'abbatiale Saint-Étienne accueille le culte de l'Être suprême
Les religieuses sont chassées de l'Hospice Saint-Louis (1793), puis l'Hôtel-Dieu (1794)
1794 : plus de 140 prêtres et religieuses sont emprisonnés aux Carmes, aux Carmélites et au Bon Sauveur
Les églises sont désaffectées (certaines ne furent jamais rouvertes au culte) ; l'église Saint-Martin est détruite
31 décembre 1796 : rentrée solennelle de l'école centrale de Caen dans l'ancien palais de l'Université ; les écoles centrales sont supprimées en 1802
Insigne du club des Carabots
Le 9 juillet 1793, Charlotte Corday quitte Caen pour aller tuer Marat
Représentation du château de Caen avant la démolition du Donjon