Collégiale des saints Pierre et Ours | |
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Nom local | Église Saint-Ours |
Latitude Longitude | |
Pays | Italie |
Région | Vallée d'Aoste |
Ville | Aoste |
Culte | Catholicisme |
Type | Sanctuaire |
Début de la construction | Xe siècle |
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La Collégiale des saints-Pierre-et-Ours se trouve à Aoste, 10, rue Saint-Ours, et constitue avec la cathédrale Saint-Jean-Baptiste le témoignage le plus important de l'histoire de l'art sacré au Val d'Aoste.
La construction de l'église, un édifice entre les styles roman et gothique, au début dédiée à saint Pierre, eut lieu à l'époque de l'évêque Anselme Ier, qui accomplit cette tâche de 994 à 1025, (à ne pas confondre avec Anselme de Cantorbéry). Son plan est à trois nefs décorées de fresques, et fut bâtie sur les restes d'une ancienne basilique paléochrétienne et d'une autre église remontant à l'époque carolingienne.
Le cloître roman, aux chapiteaux historiés, constitue peut-être la partie la plus célèbre de la collégiale. Il fut construit après 1132, comme on lit dans une inscription . En effet, c'est à cette époque que le Pape Innocent II répondit positivement à la requête de l'évêque aostois Héribert, qui avait été déjà chanoine régulier de saint Augustin pour le chapitre d'Abondance, au Chablais, en Haute-Savoie.
Les arches et les voûtes furent modifiées à l'époque du prieur Georges de Challant (1468-1509).
Au XVIe siècle un certain nombre de modifications, qui lui donnèrent le style gothique qu'on lui connaît aujourd'hui, furent apportées à l'église. De cette époque date aussi la construction du prieuré, en style Renaissance, avec une tour octogonale.
L'imposant clocher fut érigé sur le parvis, détaché de l'église. Sa base, constituée de gros blocs, sans doute enlevés des monuments romains aostois, remonte au XIIe siècle, tandis que la partie supérieure fut réalisée au XIIIe siècle.
L'horloge existait déjà en 1642.
La crypte | Les stalles (part.) | ||
Un chapiteau du cloître | Prieuré de Saint-Ours, la tour octogonale |
Le patrimoine artistique de la Collégiale est de grand intérêt :
Le cloître fut construit par un groupe de moines augustiniens, qui s'installèrent dans la plaine d'Aoste au XXIe siècle près de la Via Francigena (route francigène). Par la beauté de ses chapiteaux en style lombard-catalan-provençal, i€€€€l est considéré comme le deuxième cloître italien après celui du Montréal, près de Palerme.
Les chapiteaux sont au nombre de 52, ils furent restaurés aux XIIIe et XVe siècles, et sont faits en marbre blanc s'appuyant sur du marbre noir d'Aymavilles. L'historien valdôtain Robert Berton décrit ce choix comme un symbole de pénitence.
Les scènes sculptées représentent des épisodes de l'Ancien Testament (comme l'accouchement de Rebecca assistée par une sage-femme, ou la rencontre et la réconciliation entre Ésaü et Jacob), de la vie de Jésus (sa naissance, les Rois mages), des apôtres et de saint Ours, aussi bien que des fables d'Ésope (comme celle de la cigogne et du renard) et des événements historiques, comme Arnulfe d'Avise s'inclinant face à Saint-Augustin.
Les figures sculptées présentent des « disproportions » typiques de l'art roman, soulignant la différence d'importance des sujets. Le style est le même que l'on rencontre dans les monuments romans français moyenâgeux.
La Fuite en Égypte et les scènes et figures sculptées sur les chapiteaux de ce cloître constituent l'un des plus beaux exemples d'art plastique roman du XIIe siècle.
Dans la basilique paléochrétienne cruciforme, remontant au Ve siècle, qui se trouve en dessous de l'église de Saint-Laurent, ont été découvertes les pierres tombales de l'évêque Gal (529 - 546), retrouvée en 1300 avec celles des évêques Ange et saint Grat, patron de la Vallée d'Aoste.
Georges de Challant le fit bâtir en 1468, en s'inspirant de l'architecture civile française, tandis que les décorations en briques sont typiques du style piémontais et lombard du XVe siècle. Auparavant, ici se trouvait déjà des édifices religieux, en particulier le baptistère, dont le plan a été repris pour la tour octogonale. À l'intérieur se trouve la salle du prieur et la chapelle décorée à fresques d'artistes franco-valdôtains de la fin du XVe siècle.