Couvent des dominicains de Lille | |||
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Présentation | |||
Période ou style | Contemporain | ||
Type | Couvent | ||
Architecte | Pierre Pinsard | ||
Date de construction | 1955-1965 | ||
Protection | Monument historique Patrimoine du XXe siècle (2002) | ||
Géographie | |||
Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Localité | Lille | ||
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Le couvent des Dominicains de Lille ou couvent Saint-Thomas-d’Aquin, situé au 7, avenue Salomon à Lille (quartier Saint-Maurice Pellevoisin) est un joyau de l'architecture religieuse contemporaine. Il est le premier couvent labellisé « Patrimoine du XXe siècle » et est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 7 mai 2002.
Le couvent a été dessiné par les architectes Pierre Pinsard et Neil Hutchison, jeune architecte britannique. Ils ont réussi à mêler harmonieusement la brique, le béton et le verre. Cette heureuse combinaison donne de très beaux jeux de lumières dans l'église du couvent.
La présence des frères dominicains à Lille remonte à 1224 : leur couvent est situé à cette époque à l'angle des rues Royale et Lieutenant-Colpin, dans l'actuel Vieux-Lille, alors à l'extérieur des remparts. Détruit par les guerres, il fut reconstruit plusieurs fois à divers endroits. En 1580, les dominicains furent autorisés à s'installer dans la ville et résidèrent dans un couvent situé à l'angle de la rue Basse et de la rue du Cirque. La Révolution française provoqua l'extinction de la vie religieuse en France et les chassa de la ville. Le père Lacordaire restaura l'Ordre Dominicain en France en 1843, et c'est en 1869 que les frères dominicains se réinstallèrent à Lille dans un très beau couvent de briques rouges situé au 77 rue Gambetta. Ils se firent expulser (à l'instar de tous les religieux de France) en 1905, en application de la Loi de séparation des Églises et de l'État. Ce couvent-là hébergea alors la « Bourse au travail » jusqu'en 1987, année où il fut détruit pour céder la place à l'immeuble « Le République ». Entretemps, la législation s'étant adoucie, ils purent élire domicile, en 1927, dans une grande maison bourgeoise au n°96 de la rue Brûle-Maison (actuel « foyer Thiriez »).
La construction d'un nouveau couvent est décidée en 1952. Celle-ci s'est étalée de 1955 à 1964 mais la communauté a pu s'installer dès 1957. Le prieur était alors le Père Michel Bous, grand artisan de l'œuvre. Le style architectural de l’ensemble rappelle les fabriques industrielles et les maisons de la région surtout par l'emploi massif de la brique. Sur la façade du bâtiment principal, des briques à six trous, emplies de mortier, sont disposées de façon à créer un motif décoratif très original. Les structures porteuses en béton restent visibles, les cloisons sont en brique et les planchers reposent sur de petites voûtes surbaissées. L'architectonique voulue par les architectes traduit bien l'esprit de simplicité qui règne dans la communauté.
Le couvent s'articule autour d'un cloître ouvert sans quatrième côté, qui donne sur le jardin. Il est composé de quatre bâtiments : l'église, le réfectoire, le bâtiment d’habitation et l'hôtellerie.