L'un des problèmes est de distinguer le diabète pré-gestationnel (c'est-à-dire existant avant la grossesse mais parfois méconnu) du diabète gestationnel.
Le dépistage doit être ciblé sur les populations les plus à risque, l'incidence de la maladie étant extrèmement faible en l'absence de facteurs de risque.
Une glycémie, faite à jeun, avec une valeur normale, ne permet pas d'exclure le diabète gestationnel. De même, la mesure de l'hémoglobine glycosylée est un mauvais moyen de dépistage, ce qui est assez logique, ce dosage reflétant seulement les glycémies sur les derniers mois, alors que le diabète gestationnel, par définition, est d'installation récente.
Deux protocoles s'opposent, sans que la communauté scientifique ait encore tranché à ce jour. Ces tests sont fait idéalement entre la 24e et la 28e semaine de grossesse.
Le test de l'OMS est d'élaboration plus récente. Il se différencie du précédent par le fait qu'il ne nécessite qu'une étape : prise de 75 grammes de glucose, puis mesure de la glycémie veineuse à 2 heures : le test est positif (et le diabète gestationnel avéré) pour une valeur supérieure à 1,4 grammes/litre, sans nécessité de confirmation.
La seconde étape du test, après un premier test douteux, consiste en une hyperglycémie provoquée per os (HGPO) avec 100 grammes de glucose, puis de mesurer la glycémie toutes les heures de H0 à H3. Les seuils pathologiques sont de >0.95g/l à H0, >1.8g/l à H1, >1.55 à H2, >1.4 à H3.
Le traitement du diabète gestationnel permet de diminuer les complications péri-natales. La proportion de nouveau-nés à poids important est en particulier plus faible.
Le traitement permet d'éviter la plupart des complications décrites ci dessus par un contrôle glycémique rigoureux.
Les objectifs glycémiques sont une glycémie à jeun inférieure à 0.95 g/l, et une glycémie post-prandiale (une heure 1/2 après la fin du repas) inférieure à 1,20 g/l.
Le régime diététique est la mesure à entreprendre en premier, et qui est parfois suffisante lorsque il est bien conduit. Il consiste en un régime limité à 2000 calories par jour divisé en 3 repas et 2 collations, avec contrôle des sucre lents. On conseille un exercice physique modéré et adapté à la grossesse (marche, natation, gymnastique douce, etc.), qui pourrait contribuer à diminuer le risque de survenue de diabète gestationnel et, également, diminuer le risque d'un bébé trop gros à la naissance chez les mères diabétiques.
En cas d'échec, un traitement par metformine peut être proposé, eventuellement associé avec de l'insuline. Cette dernière peut être prescrite également seule en en cas d'échec du régime bien suivi (par 3 ou 4 injections quotidiennes).