Dithiocarbamate - Définition

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Introduction

Dithiocarbamate
diéthyldithiocarbamate de soude
Général
Synonymes Diéthyldithiocarbamate de sodium
No CAS 148-18-5
No EINECS 205-710-6
PubChem 533728
SMILES
InChI
Apparence Blanc tendant sur le brun, ou cristal rosé (forme solide)
Propriétés chimiques
Formule brute C5H10NNaS2  
Masse molaire 171,259 ± 0,015 g·mol-1

(anhydre)
Propriétés physiques
fusion 90 à 102 °C
Solubilité Soluble
Masse volumique 1,1 g·cm-3
Précautions
Directive 67/548/EEC
Irritant
Xi
Dangereux pour l’environnement
N
Phrases R : 36/37/38, 50/53,
Phrases S : 60, 61,
Classification du CIRC
Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme
Écotoxicologie
DL 3 g·kg-1 (souris, i.p.)
2,7 g·kg-1 (rats, i.p.)
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Les dithiocarbamates sont une famille de composés organiques (biocides, toxiques, synthétisés à partir de dérivés de l'acide dithiocarbamique et des thiurames. Ils sont généralement utilisés comme fongicides ou additifs de pesticides ; désherbants ((diallate, triallate, E P T C) ou insecticides ; carbaryl par exemple).

Le diéthyldithiocarbamate de sodium est le composé chimique de formule NaS2CN(C2H5)2. Ce sel est obtenu en soumettant du sulfure de carbone avec une diéthylamine en présence d'hydroxyde de sodium. Beaucoup de dithiocarbamates peuvent être d'une manière similaire préparés à partir d'amines et de Sulfure de carbone.

Il a été utilisé comme médicament ;

  • contre le cancer pour son action chélatrice et synergique avec des métaux toxiques utilisés sous forme de diéthyldithiocarbamate également appelés ditiocarbe ou ditiocarbe sodique (= principal métabolite du disulfirame) pour tuer les cellules cancéreuses (en association avec du carboplatine pour un traitement moins toxique qu'avec du cisplatine pour le cancer de l'ovaire par exemple)
  • et comme antirétrovirus (ex : Imuthiol du laboratoire Pasteur-Mérieux) contre le SIDA (retiré en 1991 de la vente pour ce dernier usage, car deux premières études avaient laissé penser que l'imuthiol pouvait diminuer l'infection par le HIV, les patients qui l'ont utilisé lors de l'essai randomisé HIV 87 (10 mg·kg-1 par voie orale une fois par semaine avec suivi de 24 semaines de 1 333 patients inclus dans 20 centres, la moitié de ces patients recevant un placebo) ont finalement été plus nombreux à mourir et ont développé un sida plus rapidement pour ceux qui étaient porteurs asymptomatiques).

Histoire

Ces produits sont apparus sur le marché dès 1930 pour le zirame, dès 1937 pour le thirame et un peu plus tardivement pour le zinèbe (1943), le manèbe (1950) et le mancozèbe (1961).

Usages

Ces produits sont utilisés (soumis à réglementation) :

  • comme chélateur (par exemple pour capter le cadmium en cas d'intoxication aiguë par du cadmium) mais avec l'inconvénient de transporter ce métal toxique vers le cerveau)
  • comme pesticide  ; fongicides, notamment pour les cultures maraîchères, céréales, arbres fruitiers, vignes, etc. y compris en zones humides, par exemple pour les cressicultures non-bio...)
  • comme molécule de base pour la synthèse organique d'herbicides
  • comme agent de vulcanisation.

Ils se décomposent lentement lorsqu'exposés à la chaleur et à la lumière, mais en produisant éventuellement des métabolites toxiques.
(À des taux élevés, le sulfure de carbone peut être mortel via son action sur le système nerveux)

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