École des arts industriels et des mines | |
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Nom original | 1854: École des arts industriels et des mines 1872: Institut industriel du Nord 1991: École centrale de Lille |
Informations | |
Fondation | 1854 |
Type | École d'ingénieurs |
Localisation | |
Ville | Lille |
Pays | France |
Direction | |
Directeur | M. Bernot (dir. de 1857 à 1871) |
Administrateur | Frédéric Kuhlmann, Jean Pierre Louis Girardin, Édouard Wallaert, Scrive |
Chiffres clés | |
Étudiants | effectif annuel ≤ 90 |
Divers | |
Site internet | www.ec-lille.fr/10956135/0/fiche pagelibre/ |
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C'est en 1854 que fut créée l'École des arts industriels et des mines de Lille, école publique de formation d'ingénieurs civils: « Son but est de donner des connaissances spéciales sur les principales industries du Nord aux jeunes gens ayant reçu l'instruction secondaire ou professionnelle ». Son héritière est l’École centrale de Lille.
Quand bien même une première École centrale de Lille fut ouverte le 30 décembre 1796, établie dans l'ancien couvent des Recollets, rue des Arts à Lille, où furent rassemblées des collections scientifiques et des bibliothèques, et dont le programme d'enseignement inclut les sciences expérimentales, avec des professeurs tels que Jean-Baptiste Lestiboudois et François Watteau, suivie en 1817 par une chaire municipale de physique tenue par Charles Delezenne et en 1823 par une chaire de chimie tenue par Frédéric Kuhlmann assisté par Théophile-Jules Pelouze à partir de 1830 , il faut attendre 1854 pour que Louis Pasteur et la faculté des sciences s'établissent dans le même lieu, rue des Arts, et structurent un véritable enseignement universitaire supérieur et qu'à proximité, pour les sciences appliquées, s'établisse l'École des arts industriels et des mines, dont l'École centrale de Lille contemporaine est l'héritière.
Entre 1856 et 1864, plusieurs refontes de l'enseignement ont eu lieu. L'enseignement à l'École en 1854-1856 fut initialement considéré comme trop théorique par rapport à une école des Arts et Métiers, et peu utile pour les élèves issus de l'école primaire supérieure, qui, à Lille, était gratuite et d'un niveau de technicité jugé suffisant. Dès sa réouverture en 1856 et après diverses ré-organisations successives, « les études sont analogues à celles (...) de l'École centrale». Une seconde refonte du programme d'enseignement eu lieu en 1860, pour répondre à la demande de la chambre de commerce de Lille afin que les études puissent « se rapprocher davantage de l'École centrale des arts et manufactures».
Une enquête sur l'enseignement professionnel datée de 1863-1864 indique que « les études sont analogues à celles des Écoles d'arts et métiers et de l'École centrale. Plus pratique que dans cette dernière, l'enseignement est plus théorique (...) que dans les Écoles d'arts et métiers ». L'École forme en deux ans les fils de familles d'industriels du textile, de la métallurgie, des équipementiers ferroviaires et de turbines à vapeur, ainsi que des distilleries sucrières de Lille. Certains élèves suivent une troisième année optionnelle de spécialisation.
Un annuaire du Nord indique, qu' « en 1865, l'École a admis 66 élèves, dont 56 pensionnaires, 3 demi-pensionnaires et 7 externes. L'École délivre à la fin des études des diplômes d'ingénieurs industriels». Parmi les notables présents au conseil de surveillance de l'École en 1866 figurent Frédéric Kuhlmann, chimiste et ancien président de la chambre de commerce de Lille, les industriels Édouard Wallaert et Scrive, ainsi que Jean Pierre Louis Girardin, doyen de la faculté des sciences de Lille et successeur de Louis Pasteur.
« L'enseignement scientifique et les manipulations ont lieu sous la direction et avec le concours des professeurs de la faculté des sciences, un architecte enseigne l'art de bâtir, des conférences ont lieu au musée industriel par les soins du professeur de chimie. Des praticiens sont chargés des travaux d'atelier ». Outre les connaissances en génie civil et exploitation des mines, mécanique et construction de machines, filature et tissage, fabrication et procédés de la chimie industrielle et agricole, mathématiques, langues, comptabilité et hygiène industrielle, « un des points essentiels de la formation de ces ingénieurs civils de Lille porte sur la connaissance des machines à vapeur. Il est délivré un enseignement pratique dans l'école, et la faculté leur délivre un enseignement "d'ordre plus élevé mais non moins pratique" en mécanique appliquée particulièrement. Tous les détenteurs de la chaire de mécanique de la faculté des sciences enseigneront en titre dans cette école. ».