École des hautes études en sciences sociales - Définition

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Introduction

EHESS
Nom original École des hautes études
en sciences sociales
Informations
Fondation 1947 (VIe section de l'EPHE)
Fondateur Lucien Febvre
Type Grand établissement
Régime linguistique français
Budget 40 millions d'euros
Localisation
Ville Paris, Marseille, Toulouse, Lyon, Bordeaux
Pays France
Direction
Président François Weil
Chiffres clés
Enseignants-chercheurs 300
Chercheurs 500
Étudiants 3000
Niveau 2e et 3e cycle
Divers
Site internet www.ehess.fr
Porte d'entrée. Maison des sciences de l'homme, 54, boulevard Raspail, Paris VIe
Entrée de l'amphithéâtre et des salles de séminaire.
Cafétéria de l'annexe.
Signalisation intérieure.
Accès à l'amphithéâtre et aux salles de séminaire.

L'École des hautes études en sciences sociales (ou EHESS) est l'un des grands établissements français ayant pour mission l'enseignement supérieur et la recherche en sciences sociales. Elle a été créée par décret en 1975.

C'est l'une des institutions d'enseignement et de recherche en sciences sociales les plus prestigieuses au monde.

Elle est issue de l'autonomisation de la VIe Section de l'École pratique des hautes études. Elle a pour mission la recherche et la formation à la recherche dans les différentes sciences sociales : l'histoire, la sociologie, les sciences économiques, l'anthropologie, la démographie, la géographie, l'archéologie, la psychologie, la linguistique, la philosophie, les statistiques, ou dans divers domaines comme le droit, l'aménagement, la médecine, les arts, etc.

Histoire

De l'institution

C'est par un décret du 3 novembre 1947 qu'est créée la VIe section de l'École pratique des hautes études dite des « sciences économiques et sociales ». Cette création répondait après une longue maturation à un besoin exprimé dès la création de l'EPHE et exprimé plusieurs fois dans l'entre-deux-guerres, celui de regrouper les sciences sociales. Charles Morazé et Lucien Febvre purent mener à bien cette tâche grâce à l'appui financier de la Fondation Rockefeller. Malgré l'intérêt qui semble avoir été manifesté par Georges Gurvitch, grande figure de la sociologie de l'époque, la section est finalement dirigée d'abord par l'historien Lucien Febvre puis à partir de 1956 par Fernand Braudel. Cette institution, dirigée et organisée par des historiens, allait être un centre de réflexions interdisciplinaires et méthodologiques durant les années 1960. Fernand Braudel élabora au milieu des années 1950 avec Gaston Berger le projet d'une Maison des sciences de l'Homme qui put être réalisé grâce à un financement de la Fondation Ford et accueillir tardivement et progressivement les diverses équipes de recherche disséminées dans le quartier latin dans les locaux actuels du boulevard Raspail. La section développe un recrutement plus tourné vers la recherche et l'international. Jacques Le Goff succède en 1972 à Fernand Braudel.

En 1975, la VIe Section s'émancipe administrativement de l'École pratique et devient l'École des hautes études en sciences sociales dotée du statut dérogatoire de « grand établissement » et habilitée à délivrer des doctorats d'Etat. Elle abrite désormais un grand nombre de couvrant l'ensemble des sciences sociales : histoire, sociologie, économie, psychologie sociale, anthropologie, aires culturelles. François Furet en devient le président en 1977. En 1979, est créée la conférence Marc-Bloch, conférence annuelle réunissant les personnels de l'école. En 1984, l'EHESS devient grand établissement, comme l'EPHE ou le Collège de France.

Des activités

L'histoire : économies, sociétés et civilisations

Lucien Febvre et Fernand Braudel étaient issus de l’École des Annales, courant dominant l'histoire en France dans l'entre-deux-guerres, mais contesté par la montée des sciences humaines et le structuralisme naissant. Sous les critiques de Claude Lévi-Strauss en particulier, ils vont intégrer les nouveaux apports de la sociologie et de l'ethnologie à l'histoire longue, non-événementielle, déjà mise à l'honneur par les Annales, jusqu'à prôner le concept d'« une histoire dont le passage est presque imperceptible ». Il leur a été reproché, au même titre qu'aux structuralistes, de nier la politique et l'influence de l'homme sur son destin au moment même où se déroulaient les guerres d'émancipation coloniale.

Les travaux de Braudel, Le Roy Ladurie et des autres historiens qui les entourent vont avoir une grande influence dans la recherche et l'enseignement officiel de l'histoire à partir des années 1960. Les travaux de Jean-Marie Pesez vont contribuer à rénover la problématique et la méthodologie de l'archéologie médiévale, et à faire émerger en France la notion de « culture matérielle ».

La Nouvelle Histoire, les mentalités et le retour de l'ethnologie

Tandis que se diversifient les activités de ce qui est devenu un des lieux les plus prestigieux de l'enseignement et de la recherche en sciences humaines en France, l'EHESS est durant les années 1970 le siège de la Nouvelle Histoire, attentive à l'évolution des mentalités promue par les historiens Jacques Le Goff et Pierre Nora.

Pendant ce temps, avec Georges Balandier puis Marc Augé, une génération d'ethnologues héritiers critiques de la tradition coloniale française fonde la sociologie moderne des pays du tiers monde avant d'appliquer les méthodes de l'anthropologie à l'étude de leurs sociétés d'origine.

La sociologie

Pierre Bourdieu, Luc Boltanski, Robert Castel, Alain Touraine, Jean-Claude Passeron, Jean-Louis Fabiani, Amélie Tourgueniev, entre autres, y ont enseigné de longues années.

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