Église Saint-Eugène-Sainte-Cécile | ||||
---|---|---|---|---|
| ||||
Latitude Longitude | ||||
Pays | France | |||
Région | Île-de-France | |||
Département | Paris | |||
Ville | Paris 9e | |||
Culte | Catholique romain | |||
Type | Église paroissiale | |||
Rattaché à | Archidiocèse de Paris | |||
Début de la construction | 1854 | |||
Fin des travaux | 1855 | |||
Architecte(s) | Louis-Auguste Boileau Adrien-Louis Lusson | |||
Style(s) dominant(s) | Néogothique (Architecture métallique) | |||
Protection | MH (1983) | |||
Localisation | ||||
| ||||
modifier |
L’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile est située 6, rue Sainte-Cécile dans le 9e arrondissement de Paris.
L'église fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 mars 1983.
Construite de 1854 à 1856 par Louis-Auguste Boileau (1812-1896) et Adrien-Louis Lusson en vingt mois à l'emplacement de l'Hôtel des Menus-Plaisirs. Les idées du maître d'ouvrage, l'abbé Coquant, curé de la paroisse, amateur d'art et historien, ont influencé les architectes.
Vue vers le chœur. | La nef et ses colonnes en fonte polychromes. |
La façade est un pastiche de l'architecture du XIIIe siècle, mais l'intérieur est une transposition en métal du système constructif gothique qui correspond au mouvement néo-gothique propre au milieu du XIXe siècle, elle est l'application des théories d'Eugène Viollet-le-Duc dans ses Entretiens sur l'architecture (publiés en 1858-1872) qui voyait là un moyen de réduire à la fois le prix et le temps de la construction. L'église Saint-Eugène-Sainte-Cécile est la première de Paris à être entièrement métallique.
Les voûtes reposent sur des colonnettes inspirées de celles du réfectoire de Saint-Martin-de-Champs, mais plus élancées grâce aux performances de la fonte, ce qui fait gagner de la surface sur le terrain exigu. L'église n'a pas de transept et les chapelles latérales assurent à elles seules le contrebutement des voûtes d'ogive de la nef et des collatéraux. L'ossature permet de se passer d'arcs-boutants et de réduire le rôle des murs.
Les murs, les colonnes et les coûtes sont entièrement peints, le décor a été restauré en 1982-1984. Les vitraux sont du maître-verrier Antoine Lusson.
La formule d'une ossature métallique dans une enveloppe de maçonnerie, qui est à attribuer à Henri Labrouste avec la bibliothèque Sainte-Geneviève en 1844, a été appliquée pendant un bon demi-siècle.