Église Saint-Jacques-du-Haut-Pas | |||
---|---|---|---|
| |||
Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Île-de-France | ||
Département | Paris | ||
Ville | Paris Ve | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Église paroissiale | ||
Rattaché à | Archidiocèse de Paris | ||
Début de la construction | XVIe siècle | ||
Fin des travaux | XVIIe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | ??? | ||
Protection | monument historique | ||
Localisation | |||
| |||
modifier |
L'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas est un édifice religieux parisien situé dans le 5e arrondissement au 252 rue Saint-Jacques.
Cette église fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 4 juin 1957.
Le terrain sur lequel est bâtie l'église appartient depuis 1180 à des frères hospitaliers originaires d'Altopascio près de Lucques (Italie). L'origine du nom de l'église: du-Haut-Pas provient du nom du village d'Altopascio. Malgré la suppression de leur ordre, par le pape Pie II en 1459, certains frères décident de rester sur place. Il n'y a alors alentour que des champs et des prairies et quelques maisons basses de paysans, ainsi que des établissements religieux.
Catherine de Médicis décide en 1572 d'installer sur place, les Bénédictins de Saint-Magloire, qui ont été expulsés de la rue saint-Denis. Les reliques de Saint-Magloire et de ses disciples sont alors transférés dans l'hôpital qui devient un couvent. Saint- Magloire, plus connu sous le nom de Saint-Magloire de Dol, est un religieux gallois, devenu évêque de Dol-de-Bretagne en Bretagne, et qui finit sa vie dans l'île de Sercq où il meurt. Ses reliques ont été transportées à Paris en 923 lorsque les Normands ont attaqué la Bretagne. Les reliques seront enterrées secrètement sous la révolution, et ne seront retrouvées qu'en 1835, lors de la pose d'un nouveau maître-autel.
En 1620, le séminaire des Oratoriens du Père de Bérulle, premier séminaire de France, remplace les Bénédictins. Il sera connu sous le nom de séminaire Saint-Magloire. Jean de La Fontaine y séjournera comme novice.
Angélique Arnaud, abbesse de Port-Royal, foyer du mouvement janséniste, décide en 1625, d'installer rue du Faubourg-Saint-Jacques, une annexe du monastère de Port-Royal-des-Champs. Des liens très étroits se nouent avec la paroisse de Saint-Jacques-du-Haut-Pas qui jouera un rôle important dans la diffusion du jansénisme. Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran (1581-1643), y a été inhumé et son tombeau devient rapidement un lieu de pèlerinage important.
La duchesse de Longueville (1619-1679), Anne Geneviève de Bourbon-Condé, sœur du Grand-Condé et protectrice de Port-Royal offre des dons substantiels pour l'édification du bâtiment. Après sa mort, ses restes seront inhumés à Port-Royal-des-Champs, et quand l'abbaye sera détruite, son cœur sera déposé dans la chapelle de Saint-Jacques-du-Haut-Pas.
Les travaux peuvent donc reprendre en 1675 grâce à elle. L'architecte sélectionné Daniel Gittard, qui a entre autres déjà construit le chœur de l'église Saint-Sulpice, exécute des plans de la façade. Mais celle-ci ne sera pas exécutée selon ses plans. Des deux tours prévues par Gittard, une seule sera finalement construite, mais de hauteur double par rapport aux plans initiaux.
Le 6 mai 1685, les travaux principaux sont achevés. Une importante cérémonie de dédicace a lieu où prêcheront Fénelon et Fléchier.
La chapelle de la Vierge ne sera construite que quelques années plus tard suivant les plans de l'architecte Libéral Bruant, à qui l'on doit l'Hôtel des Invalides et l'Hôpital de la Salpêtrière.