Élisabeth Boselli - Définition

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Introduction

Élisabeth Boselli, née le 11 mars 1914 à Paris, morte le 25 novembre 2005, fut la première femme pilote de chasse de l'Armée de l'air française. Brevetée au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en 1946, elle n'eut de cesse de multiplier les exploits. Elle fut détentrice de huit records du monde.

Avant guerre

Élisabeth Boselli obtient son diplôme de L'École des Sciences Politiques de Paris en 1935.

Sa vocation aéronautiqnue se révèle, au hasard d'une conférence sur l'aviation, dans une ancienne chapelle, au travers d'ex-votos. Pour accéder à ce rêve, elle adhère à l'aéro-club du 16e arrondissement de Paris et s'offre, en copropriété, un Léopoldoff 45.

Le 10 janvier 1938, elle obtient le brevet de pilote de tourisme 1er degré et totalise 25 heures de vol. L'année suivante, elle accumule les heures et débute une formation à la voltige au sein de l'École Morane. Un mois avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les vols civils sont interdits. Son carnet de vol s'arrête le 4 août 1939 mettant fin brutalement à tout espoir de décrocher le brevet de transport public.

Période incertaine

En mai 1947, elle se tourne vers le vol à voile et commence son instruction sur Kranich, un planeur allemand biplace au centre national de Beynes placé sous la houlette de Paul Lepanse, futur recordman de distance. Quatre mois plus tard, elle obtient le brevet D. En novembre, le centre national de vol à voile de Saint-Auban-sur-Durance étudie le vol d'onde se traduisant par des courants aériens ondulatoires formés par situation de mistral. Grâce à eux, les planeurs peuvent atteindre des altitudes jusqu'alors interdites.

Élisabeth se lance dans la compétition. Elle bat une première fois le record du monde féminin en altitude en atteignant 4 800 mètres puis une seconde fois en avril 1948, sur un planeur Meise, qu'elle emporte à 5 600 mètres. Pendant quatre années elle pratique le vol à voile à Beynes, à Challes-les-Eaux, à Saint Alban et Fayence.

En 1951, elle rencontre à New York deux aviatrices américaines qui lui proposent une promenade d'essai sur un hydravion, un Luscombe à flotteurs. Elle ne dispose que de dix petits jours pour prendre quelques leçons, passer un examen écrit, se faire lâcher et réussir aux épreuves en vol. Élisabeth tente alors et obtient son brevet d'hydravion.

Entrée dans l'armée de l'air

En 1944, elle est engagée volontaire avec le grade de sous-lieutenant. L'année suivante, lorsque le ministre de l'Air, Charles Tillon, décide d'ouvrir les portes des écoles de pilotage aux femmes, elle est admise dans l'Armée de l'air. Après une heure de vol et six atterrissages sur Caudron C4, la jeune femme est lâchée en solo le 30 avril. La formation s'accélère sur des Morane-Saulnier, le Morane-Saulnier MS-315, puis sur le Morane-Saulnier MS-500.

À la fin du mois de juillet, elle rejoint l'École des moniteurs de Tours pour se perfectionner aux techniques de la voltige sur Stampe SV4 et découvre un avion plus moderne, le Nord 100 puis le Douglas A-24 Dauntless, un bombardier en piqué transformé en avion d'entraînement par l'Armée de l'air. En décembre, c'est le lacher sur Dewoitine 500 et Dewoitine D.520. Avec Suzanne Melk, Élisabeth est la seule du groupe à être jugée apte à voler sur le meilleur avion de la campagne de France (le Dewoitine D.520). Elle passe avec succès les épreuves du brevet militaire de pilote de chasse. Elle est brevetée le 12 février 1946.

En février 1946, il est mis fin aux les vols d'entraînement féminins en raison de réductions budgétaires, et suite à l'accident mortel de Maryse Hilsz survenu en le 30 janvier. L'armée de l'air lui délivre les titres et macarons de pilote militaire et la possibilité d'un éventuel emploi administratif. Faute de pouvoir servir en Indochine en tant que pilote, la jeune femme refuse. Élisabeth fréquente alors le centre de vol moteur de Saint-Yan où de grands pilotes de renom lui enseignent leur science et l'aident à poursuivre son rêve.

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