Equilibrium (film) - Définition

Distribution

• Christian Bale : John Preston
• Sean Bean : Errol Partridge
• Taye Diggs : Andrew Brandt
• Christian Kahrmann : Officier en charge
• John Keogh : Chimiste
• Sean Pertwee : Le Père
• William Fichtner : Jurgen
• Angus Macfadyen : Dupont
• Emily Watson : Mary O'Brian
• Brian Conley : Brian Connely
• Dominic Purcell : Seamus

Fiche technique

• Titre original : Equilibrium
• Sociétés de production : Dimension Films, Blue Tulip Productions
• Distribution : Miramax Films, Buena Vista International, RCV Film Distribution, TFM Distribution
• Pays :  États-Unis
• Date de sortie : 6 décembre 2002 (USA), 9 juillet 2003 (France)
• Effets spéciaux : Gerd Feuchter, Torsten Knapp
• Caméraman : Dion Beebe
• Réalisation: Kurt Wimmer
• Cascadeurs : Jim Vickers, Alessandro Borgese, Vladimir Vilanov
• Musique: Klaus Badelt
• Format : 35mm, 2.35 : 1, Couleurs, son :DTS, Dolby Digital, SDDS

Nominations

• 2003 : American Choreography Awards, USA, Jim Vickers (Fight Choreography)
• 2003 : PFCS Award, Phoenix Film Critics Society Awards

Liens

• Site web Français officiel

(fr/en) Equilibrium (film) sur l’Internet Movie Database -

• Fiche Allocine

Autour du film

Equilibrium est une œuvre très controversée, principalement pour son scénario qui lorgne de manière très nette sur certaines œuvres littéraires (1984 et Fahrenheit 451). L'histoire du film ressemble d'ailleurs fortement au roman Le meilleur des mondes, d'Aldous Huxley. Une comparaison de ces deux histoires révèle une analogie marquante entre le Prozium d'Equilibrium et le Soma d'A. Huxley ainsi que le signe de T repris à plusieurs endroits. Le scénario peut être également rapproché du roman contre-utopique Un bonheur insoutenable d'Ira Levin (1970), dans lequel les Hommes prennent un traitement médical régulier afin de ne pas éprouver de réelles émotions si ce n'est celle d'un bonheur artificiel. L'analogie avec le Prozium d'Equilibrium, inhibant toute émotion, est patente (bien que le film ne se prévale d'aucun lien avec cet ouvrage, pas plus qu'avec 1984 ou Le Meilleur des Mondes).

Par ailleurs, le film comporte quelques erreurs, comme des faux raccords ou des incohérences scénaristiques (notamment, La Joconde sur toile présentée comme "authentique" alors que l'originale est une huile sur bois, par ailleurs bien plus petite que celle présentée dans le film).

L'erreur la plus troublante est celle de l'échange des pistolets (Attention, ce qui suit dévoile des éléments clés de l'intrigue) : après avoir assassiné des "nettoyeurs", Preston est arrêté par son propre coéquipier, Brandt, et amené devant le vice-consul pour être condamné. Seulement, en consultant le suivi des armes de chacun, le vice-consul se rend compte que c'est l'arme de Brandt qui a tué les nettoyeurs, et non celle de Preston : il en conclut que Brandt est coupable (du moins il fait semblant, puisqu'ils sont de mèche). Face à la situation, Brandt a un flash-back et se rappelle que Preston a échangé son arme avec la sienne lors d'une opération d'élimination menée dans un entrepôt dans les Enfers. Preston a donc tué les nettoyeurs avec l'arme de Brandt, d'où la confusion.

Le problème de ce flash-back est qu'il fait référence à une scène qui s'est déroulée après l'assassinat des nettoyeurs, et non avant : Preston avait donc encore son arme lorsqu'il a tué les nettoyeurs ! Mais dans ce cas, pourquoi avoir fait l'échange ? L'explication la plus probable est une erreur de script ou de montage. Il y a en effet une autre scène ou Preston donne un pistolet à Brandt, avant d'aller exécuter des chiens : on peut supposer que l'échange a eu lieu à ce moment, puisque c'est juste après que Preston liquide les nettoyeurs. Cette théorie est confortée par le flash-back du script d'origine, qui se réfère à cette scène plutôt qu'à celle qui se passe dans l'entrepôt. Il est possible qu'une erreur se soit produite lors du montage final, et que les deux scènes aient été confondues. (source : imdb)

Il faut toutefois replacer ce film vis-à-vis de son budget : 20 millions de dollars, ce qui est environ le prix d'une production de série B de nos jours. Handicapé par un slogan provocateur (« Forget the Matrix », référence directe au film The Matrix) et ayant bénéficé d'une sortie en salles très limitée, Equilibrium est passé inaperçu au cinéma. Néanmoins, depuis sa sortie sur VHS et DVD, le film fait aujourd'hui l'objet d'un culte chez bon nombre de cinéphiles pour son esthétique, les thèmes abordés et surtout ses chorégraphies de combat.

Le succès du film à long terme a incité son réalisateur, Kurt Wimmer, à réaliser une suite spirituelle : Ultraviolet.

Pour Equilibrium, Kurt Wimmer s'est surtout inspiré de THX 1138, premier film de George Lucas, dans lequel la police gouvernementale porte un habit de motard avec son casque (dans Equilibrium ils portent des manteaux de cuir avec des casques de moto) et où le héros se révolte lui aussi après la mort de sa compagne avec laquelle il connait l'amour. De plus dans THX 1138 aussi, les hommes vivent sous perfusion ou sédatifs.