Étant donné que les bulbes de nombreuses espèces dessèchent rapidement, ils doivent être plantés aussi tôt que possible après arrachement.
De nombreuses espèces endémiques ont une répartition restreinte et il ne faut dès lors pas les prélever dans la nature. Ces espèces ne doivent être cultivées qu'à partir de matériel provenant de producteurs fiables.
Quelques espèces sont faciles à cultiver en bonne terre de jardin et sont régulièrement présentés par des producteurs spécialisés, notamment Fritillaria meleagris, Fritillaria imperialis, Fritillaria michailovskyi, Fritillaria pallidiflora, Fritillaria nigra et Fritillaria uva-vulpis. Les fritillaires requièrent de l'humidité aussi longtemps que les feuilles sont présentes (printemps et début de l'été) et une sécheresse relative durant leur période de repos. Un excès d'humidité en hiver favorise le pourrissement des bulbes. Il est ainsi conseillé de les planter au pied d'arbustes.
La plupart des autres espèces requièrent des conditions qui miment leurs stations naturelles, à savoir une rocaille ou emplacement surélevé et bien drainé, voire une culture en serre alpine. La majorité des espèces américaines sont difficiles à cultiver.
Tout comme les lis auxquels elles sont apparentées, les fritillaires peuvent être attaquées par le criocère du lis (Lilioceris lilii).
Classification
De nombreuses espèces ont une coloration variable des tépales et une disposition variable des feuilles selon le biotope où elles poussent, ce qui ne facilite pas leur nomenclature. Beaucoup d'espèces ont ainsi été décrites sous différents noms et le nombre des espèces varie d'après les auteurs, certains taxons étant considérés par les uns comme des espèces à part entière et par d'autres comme des sous-espèces ou de simples variétés.
Certaines espèces asiatiques, notamment Fritillaria stenanthera, Fritillaria gibbosa et Fritillaria sewerzowii, ont été jadis placées dans les genres séparés Rhinopetalum Fish. ex D.Don et Korolkovia Regel. Ces genres sont actuellement considérés obsolètes par la plupart des auteurs.
L'analyse de l'ADN des espèces américaines montre qu'elles sont proches à la fois du genre Lilium et des espèces de l'ancien monde. Divers auteurs proposent dès lors de les placer dans un genre séparé, le genre Amblirion Raf.