Les facteurs de risque immédiat ont été largement surestimés par les pays riches. Ils pouvaient être liés à la stratégie de détection et de lutte contre une pandémie / manque de vaccin, à une faible réactivité, à une préparation insuffisante, à un manque d'antiviraux et ou une monothérapie (un seul médicament, pour un virus qui a la réputation de muter facilement) et des facteurs contextuels et de long et moyen terme.
L'émerge de la maladie peut être due à des facteurs écologiques, agro-pastoraux, agro-industriels et zootechniques, des facteurs démographiques, des impasses, du phénomène de résurgence de virus anciens, des délais de détection d'un nouveau sous-type de virus de grippe A et de la qualité et pertinence du suivi épidémiologique.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) craignait que la grippe aviaire, si elle s'humanisait, puisse d'une panzootie évoluer en pandémie susceptible de tuer jusqu'à 100 millions de personnes parmi plusieurs milliards de malades. D'autres évaluations envisageaient de 7,4 à 320 millions de morts en un à deux voire trois ans, selon que la morbidité du virus serait semblable à celle des pandémies de 1957 ou 1968 (très faible mortalité), ou comparable à celle de 1918 (Ces chiffres sont obtenus en multipliant les évaluations de la mortalité due à la grippe espagnole par le facteur correspondant à l'augmentation de la population depuis 88 ans).
Pour limiter le problème du manque de vaccin en cas de pandémie, en mai 2007, six pays (Brésil, Inde, Indonésie, Mexique, Thaïlande et Vietnam), recevront jusqu'à 2,5 millions USD du Japon et des É.-U.(financement immédiat) pour lancer l'industrie de production locale de vaccins.
Cette évaluation des risques s'est avérée infondée, au 31 décembre 2008, on ne comptait que 248 morts.
Il n'existe que deux types de masques protégeant du virus de la grippe aviaire. Il s'agit des masques FFP2 et FFP3.
Un masque de protection n'offre une protection efficace, que s'il est bien utilisé, notamment au niveau de l'étanchéité par rapport au visage.
Le vaccin ordinaire contre la grippe hivernale ne serait d'aucune efficacité contre le H5N1 directement mais éviterait les recombinaisons dans le cadre d'une grippe classique opportuniste, ce qui en augmenterait le facteur aggravant, tout en augmentant sa contagiosité. De même, les médicaments anti-viraux ne pourraient pas guérir la maladie elle-même mais pourraient réduire la gravité des symptômes et ralentir la propagation du virus.
La mise au point d'un vaccin contre l'influenza aviaire H5N1 semble actuellement en cours. Toutefois la fabrication d'un vaccin contre une forme virale nouvelle, transmissible d'homme à homme, dont l'apparition future est crainte mais dont la nature est, par définition, inconnue à ce jour, nécessitera de 5 à 6 mois à partir de son identification avant la production d'un vaccin humain. La France, l'Angleterre et les États-Unis en ont déjà réservé plusieurs millions de doses. Dans ces conditions, les seules mesures barrières disponibles sont, dans l'attente, les masques (filtering face-piece particules FFP2) et les anti-viraux (Tamiflu ou Relenza).