Grumman E-2 Hawkeye - Définition

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Programme E2-D Advanced Hawkeye

En 2003, Northrop Grumman remporte un contrat de 1,9 milliard de dollars pour le développement d'un nouveau système de détection et de commandement aéroporté de l'US Navy qui sera le E2-D Advanced Hawkeye.

Il est visuellement proche de l'E2-C, mais la cellule intègre plus de matériaux composites et dont le radar AN/APS 145 à balayage mécanique est remplacé par l'AN/APY-9 AESA de Lockheed Martin à balayage électronique, dont la portée et le nombre de pistes de suivi ont été nettement augmentés. L'E2-D conserve son radôme rotatif et donne la priorité à la détection des missiles de croisière. Le système ESM de "guerre électronique" est l'AN/ALQ-217 en remplacement du AN/ALR-73.

Le premier vol de l'E2-D a lieu le 3 août 2007.

Le 15 juin 2009, le Département de la Défense des États-Unis a donné son feu vert dans un nouveau contrat de 432 millions de dollars à une présérie de l'évolution E2-D.

Deux cellules servent au développement et aux essais en 2009. Plus de 1000 h de vols d'essais ont été accumulées en juillet 2009. En plus des deux autres cellules commandées pour 2010, un contrat pluriannuel est en négociation pour 75 appareils remplaçant les E2-C actuels.

Le constructeur déclare que sa mise en service est prévue en 2011 et se dit prêt à fournir un premier exemplaire export en 2013.

Ils sont construits dans une usine de Northrop Grumman situé au nord de l'aéroport de Saint Augustine (Floride) employant 800 personnes début 2010.

Caractéristiques

Le E2 présente une silhouette très caractéristique : la présence de l'important radôme du radar APS-145 permet de l'identifier immédiatement. Ses grandes ailes droites (repliables) et ses deux énormes turbines Allison le distinguent des jets surpuissants sur le pont d'envol, pourtant le Hawkeye est un élément indispensable de la flotte embarquée : le E2 est le premier appareil à quitter le pont d'envol et le dernier à rentrer lors des opérations aériennes. Il peut rester en l'air pendant 5 heures, ce qui est un maximum, car il ne peut pas être ravitaillé en vol.

L'équipage du Hawkeye est composé de cinq personnes : un pilote et un navigateur prennent place côte à côte dans le cockpit à l'avant, et trois opérateurs prennent place dans la tranche arrière. Ils sont installés perpendiculairement au sens de vol, chacun faisant face à un écran radar. Ces trois opérateurs, appelés 'TACAE' pour TACticiens d'AEronautiques dans la Marine nationale sont :

  • à l'avant, le RO ou Radar Officer, qui est responsable des moyens électroniques du bord,
  • au milieu, le CICO ou Combat Information Center Officer, il est le chef de la mission en charge de la gestion tactique du vol,
  • à l'arrière, le ACO ou Air Controler Officer, cet officier est le contrôleur de chasse en titre.

L'apport principal de l'E2-C pour le groupe aéronaval français est le fait qu'il diffuse vers l'ensemble de la force la situation aérienne, grâce en particulier à la Liaison 16. Il permet ainsi aux autres plates-formes, et particulièrement aux avions de combat, d'avoir une meilleure perception de leur environnement.

Engagements des Hawkeye français

L'E2-C Hawkeye FR1 au parking à la BAN Nîmes-Garons
Un E-2C Hawkeye du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle effectue un touch-and-go sur le pont d'envol de l'USS John C. Stennis de classe Nimitz en soutien aux forces au sol déployées en Afghanistan (12 avril 2007)

L'aviation navale française possède 3 Hawkeye, acquis auprès des États-Unis en 1998 (FR2), en 1999 (FR1) et en 2004 (FR3). Tous sont en service à la flottille 4F, basée à la BAN Lann-Bihoué. Les pilotes et équipages ont baptisé leur appareils :

  • FR1 « Vieux Frère », car cet avion est réputé infaillible, il n'a jamais trahi la confiance de son équipage ;
  • FR2 « Arabesque », en référence à la jument du caporal Blutch, de la bande-dessinée Les Tuniques bleues, car il brille à l'entraînement, mais tombe irrémédiablement en panne à chaque fois qu'il est engagé en opération réelle.
  • FR3 a pour nom « Pas de bol », en raison de ses pannes à répétition.

Après un premier appontage sur le porte-avions Charles-de-Gaulle le 3 août 1999, les FR2 et FR1 embarquent à nouveau du 11 au 25 juillet 2000 et vont être sollicités durant la guerre d'Afghanistan. À partir du 19 décembre 2001, les 2 Hawkeye effectuent durant 7 mois 500 heures de vol au-dessus du théâtre afghan. Du 22 avril au 2 mai 2004, dans le cadre de l'opération française Heraclès 2, les Hawkeye effectuent 94 heures de vol (19 sorties). Enfin, du 5 au 23 mai 2006, dans le cadre de l'opération française Heraclès Air Indien, 24 missions sont effectuées. Suite à l'indisponibilité du Charles-de-Gaulle, deux Hawkeye, déployés depuis fin mai 2008 dans la zone Antilles/Caraïbes depuis la BA 365 à Fort-de-France et la base américaine de Curaçao dans des missions de lutte contre le trafic de stupéfiant, rejoignent la base aéronavale d'Oceana (Virginie), à proximité de Norfolk pour l'exercice « Opération Brimstone » (Joint Task Force Exercise 08-4).

Par ailleurs, plusieurs appontages et catapultages d'Hawkeye ont lieu de porte-avions américains, notamment le 12 avril 2007 à partir de l'USS John C. Stennis en mer d'Arabie, le 23 juillet 2007 à partir de l'USS Enterprise au large de Cannes, le 21 mai 2008 à partir de l'USS Harry Truman au large de Marseille

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