L'intensité et la taille du halo dépendent ;
Dans les régions riches et urbanisées ou très industrialisées, ces halos dus à la pollution de l'air sont très fréquents voire devenus permanents dans les secteurs éclairés et autour de ceux-ci. Ils peuvent être perçu à des dizaines de kilomètres, et être assez intenses pour permettre la vision et la lecture, non seulement sous les luminaires, mais dans toute une ville, sans avoir de source de lumière perceptible dans le champ de vision. De tels halos peuvent concerner une conurbation de plusieurs millions d'habitants, et pénétrer à l'intérieur des maisons, si les ouvertures n'y sont pas occultées.
Faute de pouvoir se référer au ciel nocturne "normal" ou limpide, un observateur lui-même placé dans le halo lumineux ne peut facilement le percevoir, pas plus qu'il ne perçoit la turbidité de l'air en micro et nanoparticules.
Dans les cas les moins graves, ce sont les étoiles les plus discrètes puis la voie lactée qui disparaissent à la vue, puis l'on voit de moins en moins d'étoiles..
Dans les cas les plus graves ; on ne distingue plus que quelques étoiles et le noir profond de la nuit prend un aspect opaque à laiteux, souvent nuancé de teintes jaune orangées à gris sale.
Sous les climats tempérés à froids, dans les grandes villes, par nuit claire, froide et sèche, le halo peut être totalement imperceptible vu du sol. Mais au même moment, il est pourtant parfois très nettement visible sous la forme d'une couche opalescente brunâtre, ocre ou violacée (selon les éclairages en cause) lorsque vu d'en haut, par un observateur non ébloui et situé dans une zone non-éclairée à plus de 70 à 100 m de hauteur, par exemple sur la terrasse d'un très grand immeuble.
Les halos induits par l'éclairage nocturne peuvent n'être que ponctuels et provisoires quand ils sont par exemple causés par la présence d'une nappe naturelle de brume, ou lorsqu'une source puissante d'éclairage n’est que provisoirement utilisée.
Les halos liés à une pollution chronique de l'air sont permanents, bien que variant selon la qualité de l'air.
Les halos gênent fortement l'observation astronomique, notamment vers l'horizon. On peut alors parler de nuisance. Ils peuvent gêner ou perturber le sommeil des urbains et personnes exposées à l'éclairage artificiel la nuit, et par là avoir un impact indirect sur la santé et la qualité de vie. En homogénéisant l'ambiance lumineuse, ils diminuent la focalisation de la lumière sur sa cible (Ex : passage piéton, virage dangereux, panneau, etc.) et peuvent contribuer à diminuer la sécurité. Les halos peuvent indiquer tout autant la présence d'un éclairage trop puissant et/ou mal dirigé (lampe-boule, éclairage du bas vers le haut) que la présence d'un air pollué ou simplement très humide.
Il est possible et plausible, mais non prouvé, faute d'études suffisantes, que la lumière puisse contribuer, en présence de précurseurs de polluants, à proximité des lampes les plus puissantes et/ou émettant dans les Ultra-violets, à entretenir une certaines pollution photochimique. Quelques indices (en particulier la présence de nitrates de peroxyacétyle (ou PAN) dans les périodes critiques, aux heure ou l'ozone est moins présente) laissent penser que certains luminaires puissent constituer de petits réacteurs photochimiques, dont les impacts seraient toutefois locaux et bien moindre que ceux de l'action photochimiques du soleil, mais qui pourraient avoir une incidence sur certaines espèces, notamment d'insectes attirés par les luminaires, lesquels sont souvent en zone urbaine, industrielle ou de circulation dense, là où la pollution de l'air est élevée.
Le halo urbain contribue à perturber certaines espèces animales sensibles à la lumière, et alors développer des effets directes et/ou indirects sur les écosystèmes. On parle alors de pollution lumineuse et non plus de nuisances.