L'infection à hantavirus une maladie potentiellement grave qui peut conduire au coma puis à la mort en l'absence de soins adaptés. Des antalgiques ne contenant que du paracétamol pour ne pas accentuer l'hémorragie aident à diminuer la fièvre et les maux de tête. Des complications peuvent apparaître si l’infection touche les reins (fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR)) ou les poumons (Syndrome pulmonaire dû au hantavirus (SPH), qui s'accompagne de diarrhées et d'une brutale détresse respiratoire avec hypotension artérielle conduisant à la mort dans 40 à 50 % des cas. Les survivants récupèrent cependant en quelques semaines et retrouvent une fonction pulmonaire normale.
Les symptômes persistent généralement 2 à 3 semaines, mais les patients qui auront résisté aux complications fatales seront immunisés contre de nouvelles infections par le même virus ou un virus proche grâce aux anticorps qu'ils continueront à produire.
Seuls les examens complémentaires peuvent confirmer le diagnostic étiologique.
Comme pour la maladie de Lyme, également hébergée en Europe par de petits rongeur, mais véhiculée par les tiques, le nombre de cas annuels semble en augmentation en Europe, notamment chez certaines populations à risque (chasseurs, forestiers, naturalistes et personnes fréquentant les zones boisées). La salive et les excréments de rongeurs atteints semblent être les moyens de transmission du virus.
Contagion interhumaine : Elle est rare, mais possible (au moins démontrée pour le virus Andes). La transmission interhumaine de hantavirus n'a jamais été signalée aux États-Unis, mais elle l'a été pour quelques cas en Argentine.
L'hantaviose (néphropathie épidémique ou NE) est supposée être le plus souvent contractée par voie respiratoire, via l'inhalation de particules virales émises à partir d'excrétions de petits rongeurs, ou suite à une morsure d’un rongeur infecté ou encore à travers une plaie ouverte (ex : griffure, piqûre ou toute effraction de la peau par une épine souillée par l'urine d'un rongeur porteur). Le principal vecteur connu est en Europe le campagnol roussâtre qui vit dans les forêts, bois feuillus, taillis et haies.
On recommande le port de gants, le pansement et la désinfection soigneuse de toutes les plaies survenues en zone à risque, ainsi que se positionner dos au vent en présence de rongeurs morts ou vifs ou de leurs excréments ou nids.
Des cas de patients infectés durant une manipulation en laboratoire ont été décrits dans plus de 6 pays (fin 1985, 126 cas de FHSR ainsi acquise avaient été signalés rien qu'au Japon ; en 1986, 4 cas étaient signalés au Royaume-Uni, généralement suite à un contact avec des aérosols (particules en suspension) issus de rongeurs infectés.