Henri-Joseph-Léon van Dievoet est un architecte belge né à Bruxelles, au 77 rue de Laeken, le 19 janvier 1869 et mort dans sa ville natale le 24 avril 1931.
Il avait épousé à Ixelles, le 2 octobre 1894, Eugénie Ernestine Clémence Hortense Masson, née à Ixelles le 9 juillet 1872, décédée en 1943, fille de Stanislas Jean Ernest Masson, capitaine commandant, chevalier de l'Ordre de Léopold, et de Marie Eugénie Louise Clémence Monnoury.
Il appartenait à une vieille famille bruxelloise issue du lignage Sweerts, un des sept Lignages de Bruxelles, qui avait déjà brillé dans les beaux-arts du temps de Louis XIV en la personne de ses arrière-grands-oncles, l'orfèvre Philippe van Dievoet et le sculpteur Pierre van Dievoet, un des créateurs de la Grand-Place de Bruxelles.
Sa grand-mère, Hortense Poelaert, épouse d'Eugène van Dievoet, juge au Tribunal de commerce de Bruxelles, était la soeur de l'architecte Joseph Poelaert.
Son fils, Paul van Dievoet (né à Bruxelles, 131 rue de l'Arbre Bénit, le 23 août 1896, décédé célibataire à Schaerbeek le 7 septembre 1947), fut architecte de la commune de Schaerbeek, mais a produisit également une œuvre privée.
Sa fille, Germaine van Dievoet (née à Bruxelles le 26 septembre 1899, décédée le 30 octobre 1990 à Uccle, clinique des Deux Alices), fut championne de natation et participa à Anvers aux Jeux olympiques d'été de 1920, Jeux de la VIIe Olympiade de l'ère moderne.
Henri van Dievoet était le frère du fameux décorateur et sgraffitiste art-nouveau Gabriel van Dievoet (1875-1934), dont les œuvres ornent encore de nombreuses façades bruxelloises.
Il avait également une sœur, Louise van Dievoet, née à Bruxelles le 3 novembre 1880, décédée à Paris le 26 décembre 1964 (funérailles célébrées le 30 décembre 1964 au Temple de l'Ascension à Paris) qui épousa André Gachassin-Lafite, vicomte d'Orthez, Chevalier de la Légion d'honneur, capitaine au 3e régiment de Chasseurs d'Afrique (caserné à Constantine, Algérie), Assistant-Attaché Militaire à l'Ambassade de France à Bruxelles, ensuite Membre de la Haute commission du Ministère de la Guerre auprès des usines Schneider, Le Creusot (1915-1918), né à Rouen (France) le 23 juin 1868 et décédé à Paris le 2 décembre 1924, fils de Jean Edouard Gachassin-Lafite, Lieutenant-Général du département de la Gironde sous le Second Empire, Officier de la Légion d'honneur et de Catherine-Léonie Lacay.
Il se forma auprès de l'architecte Ernest Acker, qui fut d'ailleurs témoin à son mariage.
Sa première construction (1889) fut la maison et atelier de l'artiste Félix Rodberg, 30 rue Washington à Ixelles.
En 1890, il prit part au Salon d'Architecture de l'Exposition des Beaux-Arts de Bruxelles à côté de Victor Horta et de Maurice Van Ysendijck.
En 1894 il remporta le Grand Prix d'architecture de la Ville de Bruxelles, suite à son projet grandiose de « Palais législatif pour un pays constitutionnel ». Il tentait ainsi d'égaler son grand-oncle Joseph Poelaert.
Il fut longtemps le secrétaire zélé de la Société Centrale d'Architecture de Belgique et les comptes-rendus qu'il fit des séances sont pleins de vie et très instructifs.
À partir de 1910, il fut professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles.
De 1924 à 1931, il fut titulaire des cours d'architecture et de perspective à l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Gilles.
L'ensemble de ses dessins et de ses plans ont malheureusement récemment « disparu » dans l'indifférence générale...
Parmi ses disciples figure Joseph Van Neck, qui avait travaillé comme dessinateur dans son atelier.