Sangsue | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Annelida | ||||||||
Classe | Clitellata | ||||||||
Sous-classe | |||||||||
Hirudinea Lamarck, 1818 | |||||||||
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La sous-classe Hirudinea est celle des sangsues. Elle regroupe environ 650 espèces de 1 à 20 cm de longueur. Environ 300 espèces sont des parasites temporaires d'animaux marins, terrestres ou d'eau douce. Elles respirent par la peau, possèdent deux cœurs, certaines sont pourvues d'une ventouse à chaque extrémité du corps.
Elles étaient collectées ou/et cultivées autrefois pour effectuer des saignées, mais sont également utilisées aujourd'hui pour drainer le sang de régions du corps où le retour sanguin s'effectue mal.
En français, le mot sangsue vient du latin sanguisuga, venant lui même de sanguis signifiant « le sang ». Le mot latin suga, également proche de sangsue, veut dire « je suce ». Quant au nom de la sous-classe, Hirudinea, il viendrait du latin hoero signifiant « j'adhère ».
En anglais, sangsue se traduit par leech, signifiant également un exploiteur ; ce mot provient du vieil anglais læce désignant un médecin. L'utilisation médicinale est donc bien marquée.
Les sangsues se nourrissent de déchets organiques pour certaines, d'invertébrés aquatiques pour d'autres ; les plus connues sont des parasites du corps et de la cavité buccale de plusieurs vertébrés (des poissons jusqu'à l'Homme). Pour cela, elles se fixent par ventouse sur leur hôte, perforent les tissus de leurs mâchoires munies de dents cornées et sucent le sang.
Les sangsues sont hermaphrodites pour la majorité d'entre elles. Certaines ont une fécondation réciproque entre deux individus.
Sa longévité moyenne est évaluée à 27 ans.
Le corps des sangsues est aplati dorso-ventralement, de forme ovale ou allongée selon son niveau de contraction.
Les seuls organes visibles de l'extérieur sont la ventouse antérieure, contenant l'ouverture de la bouche, et la ventouse postérieure, servant la fixation. La sangsue respire par la peau et possède deux cœurs, mais elle n'a pas de cerveau centralisé. Certaines peuvent mesurer jusqu'à 20 cm et peser jusqu'à 30 g. Sa très grande élasticité et sa flexibilité sont étonnantes. Le corps de la sangsue est segmenté en environ 34 anneaux.
Parmi les 650 espèces de sangsues existantes, la sangsue médicinale (Hirudo medicinalis) est une véritable alliée pour la santé humaine. Les propriétés anticoagulantes, anti-inflammatoires, vasodilatatrices et anesthésiques de sa salive sont utilisées dans différents domaines de la médecine.
Les sangsues sont protégées dans de nombreux pays à cause de leur diminution, liée à la destruction de leur habitat et à la pollution. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, plus de cinquante millions de sangsues médicinales peuplaient les mares et les étangs français. Aujourd'hui, il en existe très peu en France à l'état sauvage (notamment dans le massif central, en Lozère). L'assèchement des marais a fait énormément de tort à l'espèce. La pollution — engrais, pesticides et herbicides — a fini de l'achever.
Quatre entreprises dans le monde (Russie, France, Allemagne et Pays de Galles) font l'élevage de quelques espèces à des fins médicinales ; c'est l'hirudiniculture.