Histoire des cosmologies scientifiques pré-relativistes - Définition

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La cosmologie copernicienne

Système héliocentrique simplifié de Copernic extrait de De revolutionibus

Au XVIe siècle, Copernic est le premier à oser abandonner la description géocentrique de l'univers pour expliquer le mouvement des astres (1543). Déjà envisagée par Aristarque de Samos, la théorie héliocentrique de Copernic remet en cause la place de l'homme dans l'univers.

Cette théorie est rejetée par l'Église catholique mais trouve écho auprès de Giordano Bruno qui affirme la pluralité des mondes habités. Il sera brûlé par l'Inquisition en l'an 1600 pour avoir refusé d'abjurer.

Lorsque Galilée met au point une lunette astronomique (1609) qui lui permet de découvrir les lunes de Jupiter, il y voit une preuve de la pluralité des centres dans l'univers. Les découvertes de Galilée remettent en cause certaines conceptions prises à la lettre dans quelques livres d'Aristote (sphères parfaites,...). La mise à l'index de 1616 interdit les écrits favorables à l'héliocentrisme, mais l'idée va faire son chemin.

Avec la révolution copernicienne, l'astronomie s'émancipe progressivement des dogmes purement religieux et est animée par la volonté de décrire l'univers en tenant compte des observations scientifiques apportées par les nouveaux intruments optiques.

L'énonciation des lois de Kepler (1609 pour les deux premières, et 1616 pour la troisième) obéit encore à une conception copernicienne de l'astronomie. En permettant de décrire les mouvements des planètes sans plus recourir aux épicycles pour expliquer les anomalies du modèle copernicien, elles en constituent même l'aboutissement.

La conséquence de cette révolution sera l'effondrement des théories issues d'Aristote sur la représentation géocentrique du monde (sublunaire et supralunaire), entraînant dans son sillage, par les écrits philosophiques de René Descartes (1637 à 1644), le discrédit de la scolastique et l'écartement progressif de toute la philosophie d'Aristote.

La cosmologie au Moyen Âge

Système de Ptolémée

L'astronomie faisait partie depuis le VIIIe siècle du quadrivium, une partie des arts libéraux, qui avaient été créés par Bède le Vénérable. Les représentations étaient encore très simples et surtout limitées à des finalités religieuses et de calcul du temps.

Des éléments d'astronomie antique commencèrent probablement d'être introduits en occident par Gerbert d'Aurillac, par ce qu'il apprit de la science musulmane (Al-Khwarizmi pour les mathématiques, et peut-être certains astronomes...) lors de son séjour en Catalogne, vers 970. On ne sait pas beaucoup de chose de ce séjour.

Gerbert d'Aurillac était par ailleurs un grand mathématicien et devint pape sous le nom de Sylvestre II entre 999 et 1003. Il est important, pour comprendre les enchaînements ultérieurs de l'Histoire, et de l'histoire de la cosmologie en particulier, d'être conscient que Gerbert d'Aurillac fut le premier à introduire la philosophie d'Aristote en occident.

Durant la plus grande partie du bas Moyen Âge, la conception de l'univers a donc reposé sur une représentation géocentrique héritée de Ptolémée, astronome grec du IIe siècle, et des livres d'Aristote sur la représentation du monde. Tous les astres, y compris le Soleil qui est placé entre Vénus et Mars, tournent autour de la Terre en décrivant des orbites circulaires.

Mais ce modèle est imparfait car les mouvements des astres ne sont pas uniformes. Ptolémée fut le premier à indiquer la nécessité de « sauver les apparences » (sozein ta phainomena) en rajoutant des épicycles pour expliquer le mouvement rétrograde de certaines planètes. Les astronomes et les penseurs occidentaux pensaient alors que l'univers au-delà de l'atmosphère terrestre était totalement immuable. Les phénomènes célestes dérogeant à cette règle (comètes, novae, supernovae) étaient considérés comme de nature atmosphérique.

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