Hôtel de ville de Clermont (Oise) | |||
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Présentation | |||
Période ou style | Gothique | ||
Type | Hôtel de ville | ||
Date de construction | XIIe siècle | ||
Protection | Classé MH | ||
Géographie | |||
Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Localité | Clermont (Oise) | ||
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L'Hôtel de ville de Clermont (Oise), situé sur la place du même nom, en plein centre-ville, accueille l'office du tourisme, la bibliothèque municipale, et des salles municipales. L'hôtel fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1875.
La première mention de l'Hôtel de ville de Clermont est située en 1373 dans dénombrement par le comte de Lucay, mais il était mentionné comme "Halle au Draps" (cette mention de halle aux draps était la première de l'Histoire de France) comme il était écrit dans l'extrait du dénombrement ci-dessous: " A commencez en prez le chastel à la poterne allant aval la ville, à main dextre se trouvaient trente maisons... quatre courtils et une masure; à la suite des halles aux draps, on comptait vingt autres maisons..."
À cette époque, l'hôtel de ville servait à la fois de maison communale (ancêtre de la mairie actuelle), d'auditoire royal et de halle. Il était le siège de différentes jurudictions : échevinage, baillage, élection, maîtrise des Eaux et Forêts, grenier à sel, ect... c'est devant cette halle que se payait le cens dus au seigneur, à la Saint-Denis. Désignée, par la suite, halle au blé, cet usage restera jusqu'au XIXe siècle. Ce fut certainement ce bâtiment que, selon Lépinois et le Docteur Réné Parmentier, se réunit l'assemblée des huit bourgeois, à la suite de l'institution de la charte donnée à la commune de Clermont par le comte Louis de Blois en 1197. L'édifice fut une première fois sous Charles V de France, par le comte Louis II de Bourbon, beau-frère du roi, lorsqu'il décida d'entourer la ville de nouvelle fortifications, pour la protéger des Grandes Compagnies. Auparavant, les murailles furent fortement endommagées par les évènements de la Jacquerie et l'assaut des Navarrais en 1359
En 1806, le 23 mai, le conseil municipal décida d'y rétablir la salle du conseil (interrompue d'après le directoire), les bureaux de la mairie et la justice de paix, réservant le rez-de-chaussée pour entreposer les grains. Mais d'après les délibérations du conseil munipal, le bâtiment se dégradait et l'état dans lequel il se trouvait devenait alarmant. On reconnaissait, le 5 mai 1828, que les piliers de bois soutenant le plafond de la salle des pas perdus du premier étage ne correspondait plus aux piles du rez-de-chaussée. La partie occidentale du bastion (côté square Féret) donnait des signes de faiblesse. On fit des réparations en 1830 et également en 1840, époque à laquelle les meurtrières furent recouvertes de dalles. Le 14 août 1843, on décida la réfection du clocheton et du beffroi, sur un plan hexagonal. L'hôtel de ville est classé monument historique selon la proposition de Viollet-le-Duc qui décide de procéder également une seconde restauration de l'édifice. Il en confie l'exécution à l'architecte allemand Schelmercheim, architecte des Monuments historiques. Un projet est établi et la restauration débute dès le mois de juillet de la même année. L'architecte s'attaque d'abord à la façade principale, puis il fait démolir les maisons accollées au flanc nord de l'édifice remanié pour percer la rue de la fontaine massée. On découvrit alors une fenêtre romane du XIIe siècle à la hauteur du premier étage, elle se trouvait cachée dans les combles de la maison Darcourt, contiguë au monument. Il remanie la façade dans le style du XIVe siècle, avec les arcatures et les fenêtres, et la tourelle. Les travaux seront terminés en 1881.