Île Saint-Honorat - Définition

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Communauté très active

L'abbaye de Lérins accepte régulièrement des « retraitants » dans son hôtellerie monastique qui réalise 11 000 nuitées par an : adultes en quête de sérénité, étudiants préparant au calme leurs examens, jeunes défavorisés ou SDF amenés par des associations, groupes de réflexion sur l'exclusion....

En constatant la pression à laquelle sont soumis managers et autres salariés, la communauté a imaginé ces nouveaux modules dont l'objectif est l'échange d'idées, afin d'humaniser des entreprises trop rivées sur le profit au détriment de l'épanouissement des hommes. Alors que ces objectifs, loin d'être contradictoires, sont au contraire très liés. « La création de richesses n'est pas tabou dans l'Évangile, mais il y a obligation de partage », rappelle frère Marie-Pâques, lui-même chef d'entreprise chargé de développer les ressources permettant à la communauté de 25 moines de croître.

Outre l'hôtellerie monastique, frère Marie-Pâques, ancien apiculteur, gère également la compagnie Planaria qui assure la liaison maritime avec Cannes, au moyen de deux bateaux affrétés transportant 70 000 visiteurs par an.

Un centre de séminaires

En 2008, la communauté supervise la restauration des bâtiments de l'ancien Restaurant Chez Frédéric bien connu des plaisanciers, fermé depuis huit ans, et le transforme en centre d'accueil Saint-Salvien, pour de petits groupes jusqu'à 25 personnes.

La gestion en est confiée à la société Riviera Baie qui ouvre le restaurant La Tonnelle, « un espace magique, un peu après le débarcadère, où l'on peut manger sur des tables en bois à l'ombre des cannisses, en admirant un panorama divin », et recrute le cuisinier Christian Nevière, quittant les fourneaux du restaurant d'entreprise du Centre spatial de Cannes Mandelieu pour rejoindre l'île.

Un vignoble réputé

Comme beaucoup de monastères à la fin du XIXe siècle, la communauté monastique à créé une distillerie. Fermée en 1903 pour éviter les expulsions, au moment de la séparation des Églises et de l'État en 1905, elle fonctionnera de nouveau après la Seconde Guerre mondiale. Elle existe encore aujourd'hui, équipée d'un magnifique alambic de 1948, piloté par le frère Giancardo, maître liquoriste, produisant des liqueurs réputées :

  • lérina verte aux arômes floraux intenses avec des notes de menthe, de verveine et d'anis
  • lérina jaune plus emprunte de fleurs sauvages et d'écorce d'agrumes;
  • liqueur mandarine,
  • lérincello, aux arômes citronés et au nez subtil, fort prisée des voisins transalpins
  • marc de Lérins.

Mais surtout, les moines ont développé et exploitent un vignoble de 8 hectares qui produit 12 000 bouteilles de liqueur et 35 000 bouteilles d'un vin d'exception vendu à de nombreux restaurants français étoilés, à l'Hôtel Matignon, au Palais de l'Élysée, à l'Assemblée nationale, mais aussi exporté en Europe et aux États-Unis, grâce au site Web de l'Abbaye.

Le Club des amis du vignoble de Saint-Honorat ne cesse de grandir, avec 1.680 membres dont le chef Alain Passard parmi les fondateurs.

En 2007, le cumul des ventes de vins, liqueurs et autres produits monastiques commercialisés à la boutique, représente pour la communauté un chiffre d'affaires de 960 000 euros. Et avec une cuvée Saint-Sauveur 2005 récompensée d'une médaille d'or au concours des Syrah du Monde 2007, devant 324 concurrents en provenance de 17 pays, l'avenir se présente sous les meilleurs auspices pour l'abbaye de Lérins, dans le plus grand respect de la nature et des personnes qui travaillent dans ces vignes.

En 2008, la récolte est d'une qualité exceptionnelle, baptisée cuvée Saint-Salonius, qui s'installa sur Léro, ancien nom de l'île Sainte-Marguerite, aux environs de 420 avec son père Eucher, sa mère Gala et son frère Véran, avant d'être formé avec la première génération de Lériniens à l'abbaye de Lérins.

Le 29 janvier 2010, les moines inaugurent un nouvel espace de 700 m2, jouxtant l'abbaye, le « Clos de la Charité », et y plantent 500 pieds de vigne. Sa production de 500 bouteilles de Mourvèdre rouge sera vendue aux enchères, sur le modèle des Hospices de Beaune, au profit d'associations agissant dans les domaines de la santé, du logement social, de l'enfance, de l'alimentaire, de l'habillement ou de l'éducation.

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