Isoproturon | |||
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Général | |||
Nom IUPAC | |||
No CAS | |||
No EINECS | |||
SMILES | |||
InChI | |||
Apparence | incolore (substance pure); pâle (produit technique) | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule brute | C12H18N2O | ||
Masse molaire | 206,2841 ± 0,0116 g·mol-1 | ||
Propriétés physiques | |||
T° fusion | 158 °C | ||
Solubilité | 0,070 g·l-1 eau. Soluble dans le méthanol, le dichloroéthane | ||
Masse volumique | 1,16–1,18 g·cm-3 | ||
Précautions | |||
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Phrases R : 40, 50/53, | |||
Phrases S : (2), 36/37, 60, 61, | |||
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Attention | |||
Écotoxicologie | |||
DL | 1 826 mg·kg-1 (rats, oral) | ||
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L’isoproturon est un pesticide, et plus exactement, un herbicide appartenant à la famille des urées substituées.
Cet herbicide est absorbé par les racines et les feuilles et agit comme inhibiteur de la photosynthèse.
En France, les seuls usages rapportés pour l’isoproturon sont liés à l’action herbicide dans le domaine agricole, sur les cultures de blé tendre d’hiver, de lavandes et lavandins, de graminées fourragères, d’orge et de seigle d’hiver. Selon une estimation, sa consommation en France est de plus de 1 000 tonnes par an, ce qui le classe parmi les 15 produits phytosanitaires les plus employés dans le pays. Cependant sa consommation tend à diminuer dans les prochaines années car elle est inscrite dans un plan interministériel qui vise à réduire la quantité de pesticides.
Les effets globaux sur les écosystèmes, la Faune, l'être humain sont moins connus que les effets sur la flore.
L’isoproturon est toxique pour les organismes aquatiques et peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
De plus sa toxicité pourrait avoir été sous-estimée en raison du fait qu'il altère la photosynthèse, et que les tests sont faits à la lumière.
Il présente une toxicité alimentaire pour les oiseaux et un risque sur la reproduction de ces derniers par la voie alimentaire (graines traitées par de l’isoproturon par exemple).
Il est également toxique de façon aigüe pour les organismes aquatiques pour des concentrations allant de 18mg/L à 54mg/L selon des études sur différentes espèces. En particulier, dès 1mg/L (concentration que l’on peut retrouver de façon régulièrement dans les eaux de surface), une toxicité chronique a été notée chez certains poissons (sur 21 jours).
Il est hautement toxique pour les abeilles (DL50 Contact : 200 µg/abeille - DL50 Orale : 195 µg/abeille sur une durée de 48h).
Par exemple, il présente une toxicité aigüe pour les algues de 0,013mg/L (72h, EC50, croissance). Il limite la croissance de certaines plantes aquatiques (CEb50 : 0.013 mg/l à CEb50 : 0.035 mg/l sur 72h sur 4 espèces différentes).
L’isoproturon ne présente pas un potentiel de bio-accumulation. A court terme, des études sur le chien et le rat ont révélé des dégénérescences hépatocytaires, réduction du taux global de protéines, augmentation de l’activité enzymatique et autres méfaits.
A long terme, on constate chez le rat une augmentation du poids du foie. Le taux de cholestérol augmente également ainsi que les dégénérescences hépatocytaires. On remarque également une baisse de l’alimentation et la concentration hémoglobine.
L’isoproturon fait partie de la catégorie C3 de la classe CMR (selon le site internet Agritox) : des effets cancérogènes sont suspectés : dans une étude de 2 ans sur le rat, des tumeurs au foie ont été relevées. On manque encore de données sur l’être humain.
(Données numériques tirées du site Agritox).