Jeremiah Horrocks | |
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Naissance | 1619 (?) Lower Lodge, Otterspool, Toxteth Park, près de Liverpool (Angleterre) |
Décès | 3 janvier 1641 Toxteth Park, près de Liverpool () |
Nationalité | Anglaise |
Champs | Astronome Mathematicien Mécanicien |
Diplômé | Université de Cambridge |
Célèbre pour | Transit de Vénus Orbite elliptique de la lune |
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Jeremiah Horrocks est un astronome anglais du XVIIe (1619 (?) - 3 janvier 1641).
Il n’existe plus de registre de baptême pour connaître avec précision le jour ou même l’année de sa naissance. Mais, à en croire le mathématicien John Wallis qui l’a connu, le jeune astronome serait né en 1619, puisque, selon lui, il meurt soudainement lors de sa vingt-deuxième année, le 3 janvier 1641. La majorité des commentateurs s’attache à ce témoignage, d’autres, plus rarement, le font naître en 1618 ou 1617.
Jeremiah Horrocks rentre au Collège Emmanuel à Cambridge le 18 mai 1632, en tant que « sizar », c’est-à-dire comme étudiant chargé d’un travail en échange de la gratuité des cours. Horrocks y reste quatre ans, jusqu’en 1635, avant de retourner chez lui dans le comté du Lancastre, peut-être pour y exercer une activité religieuse. Horrocks entre à l’Université à treize ans, comme ce fut le cas pour Tycho Brahe.
Les matières étudiées dans cette école sont principalement les langues classiques, la littérature et la théologie, et peut-être quelques éléments d’astronomie et de géométrie anciennes. Mais Horrocks s’attache à une activité hors programme, à savoir la lecture de la nouvelle astronomie, dont notamment Tabulae Motuum, du Flamand Philip Van Lansberg. Horrocks recense ainsi vingt-quatre auteurs d’astronomie, tous continentaux, hormis l’astronome anglo-irlandais Sacrobosco.
À cette difficulté de se procurer des ouvrages scientifiques, s’ajoute un autre problème, l’absence de professeur compétent en astronomie. Jeremiah Horrocks s’en plaint d’ailleurs en ces termes :
« Ces nombreux obstacles et mon inexpérience rendirent mon étude difficile. Le manque de moyen me décourageait et me désespérait… Ce qui me chagrina le plus était le fait que personne ne pouvait m’instruire sur cette discipline, personne qui pût m’aider avec sympathie dans mes efforts. J’étais pris de torpeur et de morosité. Mais que devais-je faire ? Il m’était impossible d’adoucir mon labeur et encore moins d’augmenter mes moyens. Le pire de tout était que j’étais incapable d’émouvoir quiconque à l’astronomie. Mais, abandonner l’étude de la philosophie à cause de ces difficultés m’aurait semblé indigne. Je décidais, par conséquent, que la lassitude devait être vaincue par l’assiduité, la pauvreté par la patience. Il n’y avait pas d’autre solution. Et, à défaut d’un professeur, je devais recourir aux livres d’astronomie. »
À Cambridge, il rencontre notamment John Wallis qui y entre la même année que lui, et qui, à la demande de la Royal Society, publia les œuvres d’Horrocks en 1673, à titre posthume.
Après avoir quitté l’université, il fait, en 1636, la rencontre décisive de William Crabtree, un marchand de textile qui habite le village de Salford, près de Manchester. Celui-ci fut un ami intime mais surtout un précieux correspondant scientifique.
La question de savoir si Horrocks, très pieux, a été ordonné homme d’Église ou était simple vicaire, est encore sujette à controverse aujourd’hui. Bien qu’aucun témoignage direct ou indirect de ses proches amis comme Wallis ou John Flamsteed – eux-mêmes ecclésiastiques – ne semble probant, une anecdote authentique le fait quitter son télescope plusieurs heures le dimanche 4 décembre 1639, jour du transit de Vénus, « pour des raisons fort importantes », c’est-à-dire des raisons « professionnelles » et visiblement plus éminentes que le phénomène cosmique. Très croyant, Horrocks pouvait considérer la célébration de la messe comme un devoir supérieur, même si, de ce fait, il manquait la totalité du transit.
Pour marquer le transit de Vénus de décembre 1874, les astronomes de la Royal Astronomical Society décidèrent d’ériger une plaque commémorative à la mémoire de leur compatriote qui fut le premier à observer un passage de Vénus devant le Soleil. Présente dans l’Abbaye de Westminster, cette plaque mentionne les problèmes de l’astronomie sur lesquels le jeune Horrocks s’est penché, à savoir :
Elle ne mentionne toutefois pas :
Signalons que tous les papiers concernant ces investigations sont à présent perdus.