Marbres antiques - Définition

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Marbres français

  • Le gris antique ou Biglio antico pour les italiens, d’un gris-blanchâtre, ce marbre a un fort gros grain qui prend un beau poli et jouit d’une certaine translucidité. On le trouve dans les anciens monuments et colonnes, que les Romains tiraient probablement de Cambo-les-Bains près de Bayonne, où il existe la trace d’une ancienne carrière de marbre absolument semblable.
  • Rouge antique du Jura, des carrières de Sampans, de couleur du rose pâle au rouge carmin.
  • La pierre du Jura, de couleur jaune veiné de rouge, des carrière de Damparis, Dole, Foucherans, Sampans.

Marbres d’Asie Mineure

  • Marbre africain (marmor luculleum), exploité près de la cité de Téos, près d’Izmir. Il s’agit d’une brèche calcaire (qui a subi un léger métamorphisme) avec un fond sombre et généralement noir, et clastique de diverses dimensions, de couleur blanchâtre avec nuances de rose, ou rouge, ou noir et gris. La variété grise est plutôt un calcaire cristallin dolomitique.
Marbre commémoratif Iassense du musée de Iasos (Turquie)
  • Marbre iassense ou marbre de Carie ou marbre cipolin rouge, extrait près de la cité de Iasos sur la côte de la Carie en Turquie (actuellement commercialisé sous le nom de "marbre rouge lagune"). D’origine métamorphique et classable comme marbre impur à hématite, à grain fin et compacte, sur fond rouge foncé, qui est connu en trois variétés : celle plus connue présente de larges bandes blanches ou grisâtres. Plus rare, la variété « brèchée », avec fragments clastiques blanchâtres ou gris de dimensions variables, et la variété rouge uniforme, qui se distingue difficilement du marbre rouge antique. Il était utilisé localement à l’Époque hellénistique et son exportation vers Rome et autres endroits de la Méditerranée orientale s'est répandu à l’époque de la dynastie des Sévères jusqu’à l'époque de l’ Empire byzantin, en particulier sous Justinien. Il a été utilisé en particulier pour les colonnes et les plaques de parement.
  • Albâtre fleuré (marmor hierapolitanum). Carrières d’albâtre fleuri (nom générique qui indique l’Albâtre calcaire de couleur blanchâtre ou jaune clair avec tache à inflorescence plus foncée) se trouvent près de l’antique cité de Hiérapolis. Strabon indique son introduction à l’époque d’Auguste.
  • Brèche coralline (marmor sagarium). Il s’agit d’une brèche calcaire avec hématite, avec ciment rouge corail et fragment de couleur ivoire, provenant de carrières de la Bithynie, près du village de Vezirhan (province de Bilecik en Turquie). D'autres carrières voisines ont produit les variétés de brèche nuageuse (avec tonalité rosâtre et jaunâtre et « nuages » rosâtres) et du brocart (avec ciment dans les tons brunâtre et fragments jaunes ou gris). Exporté à Rome à partir de la fin de l’époque d’Auguste, en particulier pour les colonnes et revêtements de muraux.
  • Granit violet ou "granit troadense" (marmor troadense) . Il s’agit d’un quartz-monzonite, avec porphyroïdes (cristaux) de feldspath potassique de couleur gris clair, avec cristaux blanc ou violet clair et petites inclusions noires, il existe aussi une variété avec grain plus fin et cristaux moins limpides. Les carrières se trouvent sur les flancs du Cigré Dag, près de Neandria, antique cité de la Troade en Turquie.
  • Granit gris de Misio. C’est un granodiorite amphibolite, avec cristaux d’Hornblende noirs, d’origine magmatique. Se présente de couleur grise, avec grains fins et uniformes. Les carrières sont près de la cité antique de Perperene, au nord-ouest de Pergame en Turquie. Déjà employé à l’époque hellénique etbyzantine, fut exporté à Rome au début du IIe siècle à usage de colonnes, revêtement muraux et sols ainsi que sarcophages.
  • Lapis sarcophagus. Andésite, extrait des carrières de la cité antique de Assos (aujourd’hui Behramkale, dans la Troade), mais les affleurements de la même pierre sont aussi connus sur l’île de Lesbos et près de Pergame. Selon Pline l'Ancien la pierre consumait en quarante jours les corps des défunts à l’exception des dents, et cette croyance déterminera la propagation de la fabrication des Sarcophages, en particulier aux IIe et IIIe siècles, mais déjà produits localement au Ve siècle av. J.-C. C’est une pierre dure difficile à travailler, sur un fond gris-brun clair ou noir.
  • œil de paon (marmor triponticum). Calcaire fossilifère avec rudistes et ciment rouge clair ("œil de paon rouge") ou violacé, extrait et diffusé au IIIe siècle pour petites colonnes, plaques de revêtement, petites vasques. Les carrières se trouvent près du village de Kutluca sur la route entre Constantinople et Kocaeli près du lac Sophon (aujourd’hui Sapanca Gölu).
  • Marbre Pavonazzetto ou marbre figio, appelé aussi phrygien, c’est un marbre micritique brèché à grain très fin. Sa couleur de fond blanc ou ivoire avec des taches et veines de couleur variable rouge, violacée, verte ou azur, rappelle la couleur du paon. Il provenait des carrières de Docimium (Dokymeinon), près de l’actuelle Afyon en Turquie centrale. Il fut utilisé pendant toute l’époque impériale et présent à Rome jusqu’à la fin de l’époque de la République romaine, pour les revêtements muraux et sols, en architecture, colonnes, sarcophages et sculptures.
  • Marbre blanc cappadocien, il était si transparent que Néron en fit construire un petit temple sans fenêtre, où le jour passait à travers le marbre même qui formait les murs. Cette pierre était sans aucun doute du sulfate de chaux analogue à celui nommé albâtre blanc de Volterra, car aucun marbre proprement dit ne jouit d’une pareil degré de translucidité.
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