Marbres antiques - Définition

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Marbres africains

  • Marbre jaune antique (marmor numidicum). Il s’agit d’un calcaire cristallin (sparite). Les carrières se trouvent près de la cité antique de Simitthus, aujourd’hui village de Chemtou, en Tunisie. Aspect des clastes très uniforme à grain fin, du jaune clair à plus intense et jusqu’au rosé, peut être veiné ou très brèché sur un ciment brun ou rouge. Utilisé à Rome depuis le IIe siècle av. J.-C. pour des statues de petites dimensions et décorations architecturales.
Statue de Dacie en marbre gris dans la cour du palais des Conservateurs (musées du Capitole)
  • Marbre gris mauresque ou « marbre noir antique numide » (lapis Niger). Il s’agit d’un biomicrite carbonaté avec micro-foraminifères et montre des tons d’un noir intense et grain très fin. Les carrières se trouvent dans la localité de Aïn el Ksir, non loin de celles du marbre jaune antique. Il existe aussi d’autres variétés de « marbre noir antique » d’autres provenances (Grèce et Italie (Lazio)).
  • Albâtre moutonné. Il s’agit d’un albâtre travertineux, avec limonite et hématite, et se présente en deux variantes principales : la plus commune avec strates ondulées de couleur ocre rouge foncé ou jaune ocre, alternées à des strates rosâtres (qui, selon la coupe, montre des bandes ou des taches irrégulières). Une seconde variante de nuances rouge clair sur fond blanchâtre qui peut donner, selon la coupe, l'impression d’une peau de mouton. Les carrières se trouvent dans la localité de Ain-Tekbalet, près de la cité d’Oran, en Algérie.

Marbre de la péninsule Ibérique

  • Brocatelle de Tortosa ou Brocart espagnol, ("Marmor schiston"). C’est un calcaire organogène, caractérisé par un fond jaune doré avec des nuances rose-violacé et des taches (bioclastes) jaunes ou blanc-grisâtre ou roses de forme allongée qui lui donnent l’aspect du brocart, d’où il tire son nom de « brocart espagnol », localement appelé « jaspi della Cinta » qui dérive de l’emploi de cette pierre qui orne la chapelle de la « Madonna della Cintura » de la cathédrale de Tortosa, antique ville romaine près de l’Ebre.
  • Lumachelle carnacina. Comme toutes les lumachelles (de l'italien lumaca (limaçon)), cette roche sédimentaire contient des débris de coraux ou de coquilles pétrifiés. Carrières en Espagne.
  • Marbe de Viana Do Alentejo, marbre rose Portugal à Viana do Alentejo du District d'Évora au Portugal.

Marbre de la Grèce

Diane de Versailles
  • Marbre de Paros : c’est un marbre blanc-grisâtre, à gros grain confusément disposés. On en distingue trois variétés : un très blanc à grains très petits, un blanc à gros grains, appelé aussi moderne Paros, et un troisième jaunâtre. Les sculpteurs grecs en firent un grand usage et nous laissèrent un grand nombre de statues. Parmi elles, on peut citer la Vénus Médicis (galerie des Offices à Florence), la Diane de Versailles, la Vénus du Capitole (musées du Capitole), la Pallas de Velletri (Louvre), l’Ariane endormie (dite aussi Cléopâtre mourante, au musée Pio-Clementino), la Junon du Capitole (Rome). On trouve également des inscriptions en marbre de Paros, comme la Chronique de Paros, découverte sur l'île du même nom.
Relief dit du «Trône de Saturne». Marbre, Ier siècle ou copie du XVIe siècle (Italie)
  • Marbre pentélique : il est blanc à grains fins zoné de verdâtre. C’est le cipolin statuaire des marbriers italiens. Les carrières sont situées sur le mont Pentelès, près d’Athènes, dont les principaux monuments de cette ville antique en sont presque tous construits. Le Torse du Belvédère, le Satyre au repos des musées du Capitole, Jason (dit Cincinnatus), le Discobole, le trône de Saturne (Louvre), le Trépied d’Apollon et les inscriptions athéniennes (dites marbre de Nointel) sont en pentélique.
  • le grechetto, d’une couleur blanc neige et plus pur que les précédents ; se présente sous deux variétés : une à grain fin et l’autre à gros grains. Bas reliefs des Nymphes à Barano d'Ischia.
  • Le marbre de l'Hymette, d’un blanc grisâtre, prend un poli un peu luisant. Extrait des carrières du mont Hymette, il a été utilisé notamment pour le Méléagre du Vatican et la Vénus d'Arles.
  • Marbre cipolin ou cipolin vert (marmor carystium). D’une structure plus dure que les autres, c’est une véritable dolomie (chaux carbonatée magnésifère granulaire). Le fond est gris-verdâtre avec de larges veines ou rubans vert foncé (dus au talc vert). Il était extrait des carrières de Carystos sur l’île d’Eubée et importé à Rome au Ier siècle av. J.-C. et diffusé dans tout l’Empire pour colonnes, plaques de revêtement, sculptures et vasques.
  • Marbre rouge antique (marmor taenarium). C’est un marbre impur à hématite, avec un fond allant d’un rouge foncé à rouge vivace, veiné de noir avec quelques taches ou petites veines blanches de calcite. Issu des carrières de la péninsule du Péloponnèse déjà à la période mi-Minoenne (1700 av. J.-C.), arrivé à Rome au Moyen Âge pour les revêtements, statues et plus rarement pour les colonnes et chapiteaux.
  • Marbre portasanta (marbre de la porte sainte) ou brèche de Alep (marmor chium, marbre de Chios). Issu d’une brèche tectonique des carrières de Chios, avec, sur un fond rouge, des taches jaune-orange, brunes ou grise de formes variables ; il doit son nom au marbre qui compose quelques colonnes de la porte sainte de la basilique Saint-Pierre de Rome
  • Marbre vert antique ou Lapis atracius, (marmor thessalicum). C’est un marbre serpentineux qu’on peut classer dans les brèches de la région de Thessalie de couleur de fond vert pâle avec des taches d’un vert plus foncé, parfois presque noir, mélangés à des taches blanches. Introduit à Rome sous Hadrien pour des colonnes et éléments décoratifs.
  • Porphyre vert antique ou serpentin (lapis lacedaemonius). C’est une andésite qui présente un fond vert foncé avec de petits phénocristaux de plagioclases vert brillant tirant sur le jaune avec de rares pyroxènes noir. Issu des carrières de Lacédémone (actuelle Sparte dans le Péloponnèse) déjà aux époques minoenne (1700 av. J.-C.) et mycénienne, il connut une grande diffusion à Rome à l’époque Flavii et très recherche au Moyen Âge et au Rinascimento. Sa disponibilité en petits blocs le destine vers de petites colonnes, vases, plaques de revêtement et mosaïques.
  • Brèche vierge ou seme santo ou brèche de Sciro, (marmor scyreticum). Roche sédimentaire, provenant de l’île de Skyros, une brèche à grains fins avec une couleur mauve avec des inclusions blanches, rouges, fauve et jaunâtres qui tranchent fortement les unes à côté des autres. Cette brèche, la plus rare de toute, est ainsi appelée par les marbriers de Rome, pare que l’on n'a trouvé qu’un seul bloc dans les ruines du tombeau de Caïus Cestius (12 av. J.-C.) à Rome et qui servit longtemps d’autel consacré à la Vierge. Le terme seme santo signifie d’origine ou de race sainte.
  • Marbre fleur de pêcher ou marbre rouge d’Érétrie (marmor chalcidicum). Son aspect veiné, allant du rouge au rose et du blanc au violet, lui donne son nom de fleur de pêcher. Les carrières sont à Érétrie en Eubée.
  • Marbre noir antique Ténare (lapis taenarius ou lapis Niger). Des carrières de cap Ténare en Laconie de la presqu’île de Mani (Péloponnèse) en Grèce continentale.
  • Marbre noir antique, c’est un calcaire nitritique carboné, issu des carrières de Chios à partir du IIe siècle jusqu’au XVIIIe siècle pour la fabrication de petits objets luxueux, architecturaux et plaques tombales. Sa couleur est dominée par un fond noir à grain très fin avec quelques veinures blanches de calcite.
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