Les hôtes compétents comme vecteurs sont les tiques appartenant à la famille des Ixodidae (tiques dures). De nombreuses espèces de tiques dures peuvent transmettre le virus, mais deux espèces jouent un rôle prépondérant dans la transmission du virus MEVE : Ixodes ricinus et Ixodes persulcatus.
Ixodes ricinus est répandu en Europe centrale et de l’ouest, où il transmet le sous-type européen du MEVE (encéphalite d’Europe Centrale). Ixodes persulcatus est disséminé en Russie et en Extrême-Orient, où il transmet les sous-types de la Sibérie et de l’Extrême-Orient (encéphalite verno-estivale russe). Certains sous-types se chevauchent dans des régions d’Europe de l’Est. Les zones à risque s’étendent sur une bonne partie de l’Europe, depuis l’est de la France jusqu’au sud de la Scandinavie et la Croatie et à l’est jusqu’au nord du Japon.
Présence d’anticorps anti-MEVE. La présence d’IgM permets de faire la différence entre une infection en cours et la trace sérologique d’une infection ancienne passée inaperçue (IgG).
La détection du germe infectieux est possible au moyen de la réaction en chaîne par polymérase (PCR). En raison de la fiabilité de la sérologie, cette technique n’est cependant pas utilisée en routine pour le diagnostic de MEVE
Dans la moitié des cas la notion de piqûre de tique n’est pas retrouvée, elle n’a même pas été remarquée par la victime.
La maladie présente souvent une allure biphasique comme beaucoup d’infections virales.
Après une période d’incubation de 1 à 10 jours (pouvant aller jusqu’à 30 jours) apparaissent des symptômes grippaux qui durent quelques jours.
Puis au bout de 1 à 10 jours on entre dans la phase des troubles neurologiques qui nécessite souvent une hospitalisation :
On peut observer des cas de décès par complications neurologiques surtout chez des malades agés.
Les conséquences à long terme sont fréquentes. Un tiers des patients présentent des troubles résiduels plusieurs années après la maladie (céphalées, troubles sensitifs ou neuro-végétatifs).
La maladie est monophasique et plus sévère, évoluant rapidement vers une atteinte neurologique. Le taux de létalité s’élève à 20 %, et jusqu’à 60 % des survivants présentent des séquelles neurologiques résiduelles.
Les tiques devraient être enlevés rapidement et soigneusement avec des pinces brucelles et en appliquant une traction régulière et douce ou mieux encore une rotation suivant un axe perpendiculaire à la peau du patient. le corps de la tique ne devrait pas être écrasé au moment de l’extraction et les brucelles devraient être placées aussi près de la peau que possible pour éviter de laisser des morceaux de la bouche de la tique dans la peau. Les tiques ne devraient pas être extraites à main nue. Des mains devraient être protégées par des gants et/ou une étoffe et être soigneusement lavées à l'eau et au savon et après l’opération. Cette manœuvre devrait être exécutée avec le plus grand soin.
Il n’existe aucun traitement spécifique de la maladie. Depuis les années 70 on dispose d’un vaccin à virus tué efficace et bien toléré il est recommandé pour les personnes séjournant dans une zone d’endémie pendant la saison des tiques (Février à Novembre).
Pour éviter les piqûres et l'infection par les tiques, les experts conseillent les précautions suivantes: