Musée Dupuytren - Définition

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Introduction

Musée d'anatomie pathologique Dupuytren
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Informations géographiques
Pays France  France
Localité Paris
Informations générales
Date d'ouverture 1835
Nombre d'œuvres 6000
Informations visiteurs
Adresse 15, rue de l'École-de-Médecine, 75006 Paris

Le musée Dupuytren est un musée d'anatomie pathologique de Paris créé en 1835 par Mathieu Orfila. Il se trouve au 15 rue de l'École-de-Médecine, dans l'enceinte de ce qui fut longtemps la Faculté de médecine de Paris et est maintenant la Faculté de Médecine Paris-Descartes. Il a été nommé en l'honneur de l'anatomiste et chirurgien français Guillaume Dupuytren.

Historique

Les collections occupent depuis 1967 un pavillon de l'ancienne école pratique. Elles furent installées en ce lieu plus de 130 ans après l'ouverture du musée.

C'est en effet en 1835 que fut fondé le musée Dupuytren. Sa création a été contemporaine de l'institution de la chaire d'anatomie pathologique de la Faculté de médecine de Paris.

Guillaume Dupuytren, professeur de médecine opératoire à la Faculté de médecine de Paris, avait destiné une partie de sa fortune à l'instauration d'une chaire d'anatomie pathologique. Bien que très important, le legs n'était pas suffisant pour permettre l'institution d'une chaire, et le doyen Orfila persuada Dupuytren de consacrer son legs à la création d'un musée d'anatomie pathologique, s'engageant par ailleurs à faire financer par le gouvernement la chaire d'anatomie pathologique dont la nécessité était manifeste. L'année même de la mort de Dupuytren, la chaire fut créée pour son élève Jean Cruveilhier (1791-1874) et le musée Dupuytren fut installé dans le réfectoire du couvent des Cordeliers ; il avait été utilisé pendant la révolution comme lieu de réunions politiques, connu sous le nom de Club des Cordeliers.

Le fonds initial du musée fut constitué avec diverses pièces, dont certaines provenaient du Collège royal de chirurgie, tandis que d'autres avaient été présentées à la Société anatomique de Paris durant le premier quart du XVIIIe siècle à l'époque où Dupuytren et Laennec s'en partageaient la présidence.

Catalogues

Le premier catalogue du musée rédigé par Charles-Pierre Denonvilliers (1808-1872) et Lacroix, entre 1836 et 1842, recensait un millier de pièces. En 1877, Houel publia un nouveau catalogue en cinq tomes illustrés de photographies qui recensait 6000 pièces. Le catalogue resta incomplet, le tome VI consacré à la tératologie ne fut jamais publié. L'entreprise de Houel, qui marque sans doute l'apogée du musée, coïncida avec le début de son déclin. En 1877, en effet, l'anatomie pathologique macroscopique avait perdu beaucoup de son importance dans la recherche médicale et cédait le pas à l'histopathologie, à la microbiologie et à l'immunologie naissante.

Le déclin

Le musée commença à péricliter, malgré l'apport de certaines collections, comme celle des pièces osseuses d'Odilon Lannelongue (1840-1911) et son entretien devint de plus en plus problématique.

En 1937, Gustave Roussy, bien qu'il fût le titulaire de la chaire d'anatomie pathologique, dut prendre, en tant que doyen, la décision d'évacuer le musée Dupuytren devenu dangereux. Les vitrines du musée furent démontées et les pièces entassées dans des caves situées au voisinage de la chaufferie, où elles se couvrirent peu à peu d'une épaisse poussière de charbon. Il en résulta des destructions et des disparitions multiples, et le fonds subit des dégâts irréparables.

La réinstallation

La décision de réinstaller le musée en 1967 dans les locaux de l'ancienne Faculté de médecine fut prise par Jacques Delarue (1901-1971) dernier titulaire de la chaire, à l'instigation de son agrégé René Abelanet, actuellement conservateur honoraire du musée Dupuytren, après en avoir été le conservateur pendant 25 ans. Une grande partie des pièces rescapées furent disposées dans des vitrines modernes, une partie des pièces osseuses allant à l'hôpital Cochin où René Abelanet était chef de service. On profita de cette occasion pour joindre au musée les pièces rassemblées par Antonin Gosset (1872-1944) à la clinique chirurgicale de la Pitié-Salpétrière. Deux pièces attenantes à la salle d'exposition, reçurent les archives de la Société anatomique de Paris et ce qui restait de sa bibliothèque, ainsi que le fonds Déjerine.

Aujourd'hui

Actuellement, le musée est ouvert au public pendant les jours ouvrables, mais le potentiel qu'il pourrait représenter pour les recherches d'histoire de la médecine n'est que très imparfaitement utilisé, faute de moyens. Il n'existe en effet aucun inventaire fiable des pièces du musée, un grand nombre d'étiquettes ayant été détruites lors des différents déménagements. Il n'y a pas davantage d'inventaire des livres de la bibliothèque.

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