Palais du Rhin | ||
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Période ou style | Néorenaissance prussienne | |
Type | Palais | |
Architecte | Hermann Eggert | |
Début construction | 1883 | |
Fin construction | 1888 | |
Destination initiale | Palais impérial | |
Destination actuelle | Bâtiment officiel | |
Protection | Classé MH (1993) | |
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région historique | Alsace-Lorraine | |
Région | Alsace | |
Département | Bas-Rhin | |
Commune française | Strasbourg | |
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Le Palais du Rhin, ancien Kaiserpalast (en français, palais impérial) se situe à Strasbourg, dans la partie allemande (nord et est) de la ville, sur la place de la République qu’il domine de son imposante coupole. Avec le grand jardin qui l’entoure (lui-même ceint de grilles en fer forgé très ornées) et les anciennes écuries situées derrière le bâtiment, il forme l’un des ensembles les plus complets et les plus emblématiques de l'architecture prussienne.
Cet édifice s'inscrit dans le vaste projet de réaménagement urbain entrepris à la fin du XIXe siècle, après l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne.
Quadrilatère à trois niveaux conçu par Hermann Eggert entre 1883 et 1888, le Palais de l'Empereur était destiné à signifier l’implantation définitive, par la pierre, du IIe Reich allemand dans l’Alsace conquise.
L'ensemble architectural, imposant par son ampleur, affiche un style néo-renaissance germanique de très belle facture (statuaire, bossages, loggia et fronton).
Une partie de la décoration intérieure a été reconstituée. L'escalier monumental est sans conteste l'une des plus belles oeuvres architecturales du palais.
Au rez-de-chaussée, le hall d'entrée s'ouvre sur deux vestibules latéraux surélevés conduisant aux doubles appartements réservés, à l'origine, à un couple princier, au sud, et à un hôte de marque, au nord.
Le décor du salon de l'impératrice, d'esprit rococo, se démarque résolument de l'inspiration Renaissance qui a présidé à la décoration intérieure. Le plafond peint, les portes blanches rechampies surmontées de panneaux peints et la cheminée en marbre blanc confèrent à l'ensemble une atmosphère chaleureuse et gaie qui contraste avec les autres pièces du palais. Les murs tendus de soie bleu pâle devaient renforcer l'impression d'écrin.
L'aile ouest était consacrée aux espaces de réception qui comprenaient notamment une salle des fêtes, une salle à manger pouvant accueillir des dîners de 350 couverts et une salle de réunion. La liaison entre ces différents espaces se faisait par des galeries de circulation et des escaliers secondaires.
L'étage-attique abritait les appartements de la suite impériale ainsi que les chambres de la domesticité. Dans le sous-sol, en plus du garde-manger et des cuisines, se trouvait la chaufferie pour le chauffage à air pulsé et l'eau des différentes salles de bain. Le palais était éclairé au gaz jusqu'en 1902 quand l'électricité fut installée.
Une partie de la ferronnerie du parc du Palais du Rhin reprend le portrait présumé de l'Empereur Guillaume II de Hohenzollern.
La façade du Palais du Rhin donne à l'est sur la place de la République, l'ancienne place impériale. Ce grand jardin circulaire participe à la mise en valeur du palais qui, sur ses trois autres côtés, est encadré d'un petit parc arboré, clôturé par de hautes grilles en fer forgé. Les haies étagées, de forme libre, sont composées de lauriers et d'aucubas, d'ifs et de marronniers. Quatre portails gouvernent les deux allées tournantes qui permettaient aux attelages d'accéder aux escaliers latéraux. Des chemins en courbes et contre-courbes dessinent les parterres de gazon dans lesquels s'élèvent quelques beaux arbres centenaires : platane, hêtre pourpre, érable, tilleul, pin sylvestre, cyprès, tulipier de Virginie, ginkgo biloba…
Le parc abrite par ailleurs une collection archéologique : une vingtaine de sarcophages et des éléments de monuments antiques provenant de la nécropole de Strasbourg. En 1997, il a également accueilli l'ancienne porte en fer forgé de la préfecture. Dans le parterre nord est installée une voluptueuse sculpture de René Hetzel et dans le parterre sud, l'échelle céleste en granit blanc d'Annie Greiner, hommage au philosophe tchèque Jan Patocka.